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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 14:11

Selon le „Monde“  de plus en plus d’universités sont contraintes à des plans de rigueur.

Voir l’article

http://www.google.fr/#output=search&sclient=psy-ab&q=les+universit%C3%A9s+multiplient+les+plans+de+rigueur&oq=les+universit%C3%A9s+multiplient+les+plans+de+rigueur&gs_l=hp.12...13262.36239.1.38550.48.41.0.7.7.0.395.5581.15j22j3j1.41.0....0.0..1c.1.20.hp.SuGMs6MAgG4&psj=1&fp=c9cabaf1d57e8324&biw=1024&bih=683&bav=on.2,or.r_qf.&cad=b&bvm=pv.xjs.s.en_US.seW1cfrvSKg.O

Nous étions intervenus sur cette question :

http://snesup-evry.over-blog.com/article-vers-la-faillite-de-certaines-universites-fran-aise-89568408.html

http://snesup-evry.over-blog.com/article-la-liste-des-8-premieres-universites-sous-tutelle-89604520.html

http://snesup-evry.over-blog.com/article-universites-sous-tutelle-resultats-nets-comptables-et-tentatives-d-explication-90119418.html

Nous étions à l’automne 2011 et nous écrivions alors :

« Les universités française comme un vulgaire pays du Sud...!

 

En attendant la suite...c'est comme dans l'affaire Bettencourt, les ministre UMP pris les doigts dans la confiture et dans des "affaires", le financement de la campagne de Sarkozy, les relations PS/verts, les charrettes de licenciements, les déficits organisés au service des nantis, les lois liées au dernier fait-divers, les pays mis sous tutelle et les coups portés à la démocratie en Europe...il y aura chaque jour l'université en difficulté et mise sous tutelle! »

 

Depuis rien n’a vraiment changé, les amis de Hollande et Cahuzac ont remplacé ceux de Sarkozy et Woerth, la ligne politique est restée la même.

 

Les mêmes causes produisent les mêmes effets et le veau d’or est toujours debout !


 A Evry le socialiste qui avait eu sa nécessité en son temps s’est ensuite comporté en … socialiste ! Bref l’université est tombée comme le pays de Charybde en Scylla. Il faut dire que remplacer un socialiste par une majorité SGEN et émules de Tapie on peut faire mieux comme changement.

http://snesup-evry.over-blog.com/article-invitation-a-la-sagacite-universitaire-89595894.html

 

Bref l’université de la ville de M.Valls (l’idole de la droite nationale et  internationale  http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/29/manuel-valls-prochain-leader-de-la-france) comme résumé de l’alternance telle que la conçoive nos « élites ».

 

En attendant comme le souligne Marianne c’est la comédie du faire semblant :

« Le mensonge comme carburant de la politique assimilée à une guerre » : Entretenir une opposition de principe, surjouer la dissension, théâtraliser le conflit sur les plateaux télé : l'hystérisation du débat a transformé la politique en une machine à produire des bobards. Un jour on s'insurge de la proposition du camp d'en face ; on l'applique le lendemain. L'important, c'est de cliver ! « 

http://www.marianne.net/Cette-semaine-dans-le-NOUVEAU-MARIANNE-Le-temps-des-mensonges_a230682.html

 

Que l’université d’Evry soit malade n’est pas une nouveauté, elle n’est qu’un exemple, les unités les plus jeunes, construites dans les zones « frontières » sont les plus vulnérables et l’expression de la maladie y est plus visible mais le mal atteint l’ensemble de l’édifice.

Les questions financières ne sont qu’une manifestation de la crise et non la cause profonde, la question centrale est que les universités sont de moins en moins des universités !

http://snesup-evry.over-blog.com/article-le-cas-des-marches-universitaires-corrompus-92492170.html

 

 

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 00:24

Transmis par J.Valluy Paris 1

 

Voici le lien pour signer la pétition nationale lancée par la commission permanente des sections CNU (CP-CNU) afin de demander le maintien des procédures de qualification par le CNU.

http://www.petitions24.net/cpcnu

Merci de faire circuler le plus largement possible et d'inciter à la signer d'ici mardi car la commission paritaire des députés et sénateurs se réunira mercredi.

Bien cordialement,

Jérôme Valluy

 

o                       

Signer cette pétition

 

o                        Signatures (12 434)

o                        Commentaires (425)

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Non à la suppression de la qualification par le CNU

Les signataires sont scandalisés par le vote au Sénat d’un amendement visant à supprimer la qualification par le CNU aux fonctions de Maître de Conférences et de Professeur des Universités. Outrés par la faiblesse des arguments avancés, que la CP-CNU a déjà réfutés pendant les Assises de l'ESR(*), et par l'absence de débats, ils tiennent à affirmer leur attachement à cette procédure, unique étape nationale préalable au concours de recrutement sur des postes de la fonction publique d'Etat, garants des libertés académiques au sein du Service Public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Les signataires appellent les parlementaires de la Commission Mixte Paritaire à supprimer cet amendement.

(*)http://www.cpcnu.fr/documents/36459/206682/Argumentaire_qualification

Premiers signataires

Dominique Faudot, Présidente CP-CNU

Olivier Nay, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 1, Président de la section 04

Thierry Come, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 2

Isabelle Krzywkowski, Vice-Présidente CP-CNU, représentant le groupe 3

Pascal Montaubin, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 4

Rosane Ushirobira, Vice-Présidente CP-CNU, représentant le groupe 5

Jean Orloff, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 6, Président de la section 29

Didier Chamma, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 7

Christophe Sauty, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 8, Président de la section 34

Jean-Louis Izbicki, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 9

Michel Mathieu, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 10, Président de la section 68

André Gorenflot, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 11, Président de la section 87

Gilles Denis, Vice-Président CP-CNU, représentant le groupe 12

Philippe Büttgen, Professeur à l'Université Panthéon-Sorbonne, Président de la Conférence des Présidents du Comité national de la Recherche Scientifique.

Francis Michot, Président du CNU Santé

Philippe Neau-Leduc, Président de la section CNU 01

Frédéric Sudre, Président de la section CNU 02

Jean-Louis Harouel, Président de la section CNU 03

Alain Ayong Le Kama, Président de la section CNU 05

Eric Lamarque, Président le section CNU 06

Sylvie Plane, Présidente de la section CNU 07

Pierre Chiron, Président de la section CNU 08

Michel Magnien, Président de la section CNU 09

Anne-Rachel Hermetet, Présidente de la section CNU 10

Pierre Cotte, Président de la section CNU 11

Gérard Raulet, Président de la section CNU 12

Régis Gayraud, Président de la section CNU 13

Jacques Terrasa, Président de la section CNU 14

Isabelle Rabut, Présidente de la section CNU 15

Elisabeth Demont, Présidente de la section CNU 16

Marie-Laurence Desclos, Présidente de la section CNU 17

Catherine Naugrette, Présidente de la section CNU 18

Olivier Martin, Président de la section CNU 19

Alain Bertho, Président de la section CNU 20

Sylvie Pittia, Présidente de la section CNU 21

Philippe Bourdin, Président de la section CNU 22

Sabine Barles, Présidente de la section CNU 24

Xavier Buff, Président de la section CNU 25

Marc Quincampoix, Président de la section CNU 26

Georges Landa, Président de la section CNU 28

Djamel Benredjem, Président de la section CNU 30

Gaetane Lespes, Présidente de la section CNU 31

Christine Greck, Présidente de la section CNU 32

Didier Bourles, Président de la section CNU 35

François Baudin, Président de la section CNU 36

Laurence Picon, Présidente de la section CNU 37

Ginette Arliguie, Présidente de la section CNU 60

Philippe Bolon, Président de la section CNU 61

Lounès Tadrist, Président de la section CNU 62

Philippe Benech, Président de la section CNU 63

Daniel Thomas, Président de la section CNU 64

Olivier Oudar, Président de la section CNU 65

Olivier Rohr, Président de la section CNU 66

Joel CUGUEN, Président de la section CNU 67

Denis Vivien, Président de la section CNU 69

André Robert, Président de la section CNU 70

Yves Jeanneret, Président de la section CNU 71

Jean Gayon, Président de la section CNU 72

Gwendal Denis, Président le la section CNU 73

Vincent Nougier, Président de la section CNU 74

Michel Manfait, Président de la section CNU 85

Michel Plotkine, Président de la section CNU 86


 

 

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 00:15

Les résultars des élections de Villneuve sur Lot rendent les ultralibéraux prudents. Leur porte parole Baroso parle pour eux mais les représentants français se terrent ou mentent avec applomb comme les sénateurs verts.

Nous publions leur communiqué alambiqué d'où il ressort qu'il est bien question de livrer aux magouilles locales le recrutement des EC!

Comme un Virenque pris pour dopage ou un Tapie copain de la bande mise en examen pour escroquerie en bande organisée nos sénateurs verts essaient de nous faire croire que c'est à leur insu que ce texte à été voté!

 

 

Les sénateurs communiquent :

« Bonjour
Merci de diffuser ce communiqué le plus largement possible :

"Les sénatrices et sénateurs écologistes ont proposé, dans le cadre du débat de la loi ESR dans un amendement d'alerte, un amendement pour la suppression de la procédure de qualification nécessaire en France pour que des docteurs puissent devenir candidats à des postes d'enseignants-chercheurs. C'est une spécificité française.
Dans un souci de coordination nous avons proposé la suppression du CNU comme instance de qualification(et non le CNU en général instance de gestions des carrières des EC). Cette suppression de la qualification correspondait à une proposition des assises reprise dans le rapport Berger (N° 126).
Après 24 h de débat en séance, en l'absence de très nombreux collègues, et par une conjonction assez improbable de votes, le CNU a été supprimé dans sa totalité !
Les bons observateurs auront vu l'incohérence des votes successifs... l'un soutenant la proposition, l'autre la faisant tomber.
Nous pouvons vous rassurer, cette mesure tombera en Commission mixte partiaire mercredi, cet amendement ayant été refusé en Commission au Sénat, et ayant été voté contre l'avis du gouvernement et contre l'avis de la rapporteure.
L'émotion provoquée ne s'est manifestée qu'après le vote.
Le débat riche sur la qualification mérite d'être poursuivi après le vote de la loi sur les avantages et inconvénients de cette particularité français et qui fait débat.

   

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 22:55

Bonjour la magouille et les recrutements à la petite semaine, certaines  sections  ou communication permettaient ou avaient déjà permis des recrutements "douteux" mais ce qui était l'exeption va devenir la règle! 

La différence entre les universités va s'accentuer et comme si ces mesures ne suffisaient pas, le PS et l'UMP se livrent à une surenchère pour favoriser les boites privées affublées du nom d'université! Cf le compte rendu des débats au sénat!

 

Ci dessous la lettre de Jérôme Valluy qui nous avertit de l'opération contre les EC menée par les Verts avec la complicité de la ministre socialiste!

 

  PS : ci-dessous mon message d'alerte corrigé en ce qui concerne l'Aeres.

   

Bonjour,

Un amendement sidérant, improvisé par les Verts, a été adopté et introduit hier soir au Sénat dans le projet de loi sur l'Enseignement Supérieur et la Recherche : la suppression pure et simple de la procédure de qualification nationale par le CNU pour les recrutements et promotions des enseignants-chercheurs : http://www.senat.fr/amendements/2012-2013/660/Amdt_6.html

L'amendement n°6 supprime le premier alinéa de l'actuel article L. 952-6 du code de l’éducation prévoyant "Sauf dispositions contraires des statuts particuliers, la qualification des enseignants-chercheurs est reconnue par une instance nationale." Ci-dessous le premier extrait des débats, vers 21h30, où l'on voit la complaisante ambiguïté de la rapporteure et surtout de la ministre préférant laissant passer, tout en en ayant pas l'air, mais sans s'exprimer clairement contre, sans doute pour s'assurer du vote global des Verts sur le projet (adopté hier vers 1h du matin) quitte à leur laisser faire n'importe quoi plutôt que de défendre la procédure de qualification.

Le caractère improvisé de l'opération apparaît dans le rejet d'un autre amendement n°7 (cf. ci-dessous deuxième extrait) de mise en cohérence du code de l’éducation. Mais ce rejet concernant des statuts dérogatoires ne réduit pas la portée de la suppression opérée par le précédent amendement.

La commission mixte paritaire est prévue pour mercredi 26 juin 2013 avec 7 députés (4 gauche, 3 opposition) + 7 sénateurs (3 socialistes, 1 Vert, 2 UMP, 1 UDI). Le texte, pour être adopté, devra recueillir 8 voix pour. Les sénateurs écolo et UDI vont être en position de négocier la 8ème voix. En cas d'échec, la loi reprendra le chemin des deux hémicycles pour deuxième lecture à l'AN, où le dépôt d'amendements serait ainsi ré-ouvert (séance éventuelle le 9 juillet) et au Sénat (15 juillet). Si les texte adoptés dans les deux chambres ne sont pas identiques, la loi retournera à l'AN pour décision finale.

En revanche, l'AERES ré-intitulée HCERES (Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) est maintenue avec pour mission "De s'assurer de la prise en compte, dans les évaluations des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, de l'ensemble des missions qui leur sont assignées par la loi" (art.49-4).

Si il reste en l'état, le texte de loi portera un coup fatal à l'évaluation par le CNU des compétences dans chaque discipline scientifique : les petites disciplines en particulier, faibles dans les commissions locales, risquent de voir se multiplier des recrutements locaux décalés par rapport à leurs domaines et de se trouver ainsi laminées par des disciplines voisines plus puissantes dans les jeux de pouvoirs internes aux universités. Cet amendement porte un nouveau coup au caractère national des statuts d'enseignants-chercheurs au profit d'une gestion locale allant dans le sens de la régionalisation en cours du système universitaire français. La qualification par le CNU tant des docteurs, candidats aux postes d'enseignants-chercheurs, que des enseignants-chercheurs, candidats à une promotion, est une procédure d'évaluation indispensable à la qualité du travail dans cette profession : sa suppression risque de servir de prétexte à la réintroduction d'une autre forme d'évaluation, technocratique et non scientifique, aux fins de réductions budgétaires par modulation des services d'enseignement. En l'absence de cette évaluation des recherches et des dossiers de candidatures par le CNU, la propension aux recrutements localistes de candidats plus séduisants par leurs proximités ou dépendances relationnelles que par les mérites de leurs productions et expériences s'aggravera inéluctablement au détriment de la qualité du service public d'enseignement supérieur et de recherche.

Jérôme Valluy - 22 juin 2013

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Extraits du compte-rendu de séance du 21 juin : http://www.senat.fr/cra/s20130621/s20130621_4.html#par_747

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"Mme la présidente. - Amendement n°6, présenté par M. Gattolin et les membres du groupe écologiste.

Après l'article 43 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le premier alinéa de l'article L. 952-6 du code de l'éducation est supprimé.

Mme Corinne Bouchoux. - Les modalités de la qualification sont une originalité française. La procédure est très chronophage, coûteuse et détourne les enseignants-chercheurs de leurs missions premières, la recherche et la formation. Je reprends ici la proposition 126 du rapport Berger. Faisons confiance aux jurys de thèse et supprimons cette procédure.

Mme Dominique Gillot, rapporteure. - La proposition de M. Berger est intéressante mais prématurée ; la concertation n'a pas encore abouti. Retrait ?

Mme Geneviève Fioraso, ministre. - On peine à obtenir le consensus de la communauté scientifique. Le temps n'est pas venu d'installer ce dispositif. Laissons le temps au temps. L'objectif de la loi est avant tout d'apaiser, de rassembler, de remobiliser.

Mme Marie-Christine Blandin, présidente de la commission de la culture. - Le temps n'est pas venu d'installer ce dispositif ? Il ne s'agit pas d'installer mais de supprimer un dispositif qui pénalise tous les doctorants de France...

L'amendement n°6 est adopté."
http://www.senat.fr/amendements/2012-2013/660/Amdt_6.html
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ARTICLE 44

Mme la présidente. - Amendement n°7, présenté par M. Gattolin et les membres du groupe écologiste.

Après l'alinéa 3

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) Les mots : « dont la qualification est reconnue par l'instance nationale prévue à l'article L. 952-6 » sont supprimés ;

Mme Corinne Bouchoux. - Amendement de cohérence.

Mme Dominique Gillot, rapporteure. - Je maintiens l'avis défavorable de la commission. La concertation n'est pas mûre pour supprimer la qualification.

Mme Geneviève Fioraso, ministre. - Même avis.

L'amendement n°7 n'est pas adopté.
http://www.senat.fr/amendements/2012-2013/660/Amdt_7.html
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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 22:51

Un point de vue d'un bon connaisseur de la vie politique Turque!

Quelques mots sur la résistance de Taksim.http://www.injep.fr/Mustafa-Poyraz-les-jeunes-font

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 18:47

Nous recevons cette intervention, comme le crétinisme médiatique (ils donnent raison à Mélenchon) ne s'occupe que de l'anglais dans le sup, le reste passe à la trappe. Bien joué le PS pour esquiver le débat et maintenir les orientations de droite mais le social libéralisme conduit dans le mur!

 

 

Parti Communiste Français

Projet de loi Enseignement Supérieur Recherche

Intervention de Mme Marie-George Buffet

Assemblée Nationale-22 mai 2013

_______________________________________

Madame la Ministre,

Monsieur le rapporteur,

Cher-e-s collègues,

« Je veux remettre l'éducation et la jeunesse au coeur

de l'action publique »!C'est une des propositions phares du candidat François Hollande lors de sa campagne de l'élection présidentielle.

Nous avons eu à débattre, dans cet objectif, d’un projet de loi de refondation de l’école, affichant un volet programmation portant 60 000 postes sur cinq ans.

Nous pensions que la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche auraient une ambition équivalente. Ce n'est pas le cas. Vous nous avez, Madame la ministre, expliqué en commission que vos objectifs seraient

soumis aux arbitrages de Bercy. Les moyens d’une vraie ambition nationale pour le développement des connaissances, pour l’acquisition et la production des savoirs ne sont donc pas au rendez- vous, alors que les

besoins sont immenses même si la commission a adopté la nécessité d’une future programmation pluriannuelle des moyens.

Vous avez, procédé à une concertation du monde universitaire et de la recherche avec les Assises où la communauté scientifique s’était fortement impliquée.

Or, aujourd'hui, à l'appel de leurs syndicats de la FSU, CGT,FO, Solidaires et à l’appel de nombreux collectifs, les universitaires et les chercheurs sont dans la rue pour demander le retrait de votre projet de loi ! Vous

n'avez pas su, semble-t-il, tenir compte de la richesse de leurs propositions et recommandations. Alors qu'ils s’attendaient à une remise en cause claire de la loi LRU, mise en oeuvre par la majorité précédente, les universitaires et chercheurs constatent que le décollage n'a pas eu lieu.

Ils contestent la logique portée par ce projet, quant au rôle assigné par l'article 4 à l’Université et à la Recherche :la compétitivité de l'économie.

Vous incluez dans ce projet de loi la logique du « pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi ».

En fait, vous substituez à l'essor économique, social, culturel, industriel le concept de compétitivité. Un concept qui est un des derniers avatars du

néolibéralisme. Vous substituez la concurrence des capitaux, casseuse d’emploi, en lieu et place d’une production durable pour répondre aux besoins des êtres humains.

Notre pays a besoin au contraire, pour son essor scientifique et culturel, d’un développement exponentiel de coopérations, de mise en commun de

ressources et de compétences intellectuelles à l’intérieur de l’hexagone mais aussi à l’échelle européenne et mondiale.

La compétitivité, alliée à la régionalisation accentuée par amendement à l’article 12 , ne correspond ni aux aspirations, ni à la pratique scientifique du monde universitaire et de la recherche. Cette fuite en avant dans la mise en place de grands complexes universitaires, mettant en concurrence régions ou métropoles est dangereuse. Une vision régionale ne peut remplacer la cohérence du service public et n’assure en rien l'égalité d’accès aux droits portées par la République pourtant affirmée à l’article 1 .

Vous nous dites, Madame la Ministre, que ceprojet de loi a, avant tout, pour but la réussite des étudiants.

L'objectif est juste. Et je me félicite à cet égard que la formation initiale n'ait pas été boutée hors du code de l'éducation !

Mais, pour parler réussite, il faut traiter de la question des inégalités sociales. Je partage d'ailleurs ce qu'en dit l'exposé des motifs du projet de loi qui indique que notre système « révèle son incapacité à assurer des parcours d’orientation et de formation réussis aux jeunes issus des familles les plus modestes ».

Mais, pour répondre à ce défi, vous n'avancez pas sur l'allocation d’autonomie pour les étudiants ni sur un véritable pré-recrutement pour les futurs enseignants.

Aussi, face à ces manques, je veux insister sur le besoin de devélopper l’aide sociale aux étudiants par l’intermédiaire des CROUS et CNOUS. Je veux d'autant plus le faire, que nous avons appris dans le même temps, le gel d'une partie des dotations au CNOUS et votre volonté de construire 40000 chambres d’étudiants ! Je me réjouis que nos amendements sur

les nouvelles de l'observatoire de la vie étudiante et sur le développement des oeuvres universitaires aient été acceptés en commission.

Vous avez également, madame la Ministre, argumenté sur la réussite des étudiants grace à une réforme du premier cycle visant une spécialisation moins précoce.

Dans son rapport, Monsieur le rapporteur nous précise qu'une réforme de l'orientation aura lieu à la suite « du séminaire gouvernemental sur la compétitivité » .Le premier ministre a en effet annoncé « que serait amorcé, dès 2013, la mise en place d'un nouveau service public de l'orientation, du secondaire au supérieur.. » Un peu plus loin, le rapporteur précise « qu'une réforme globale du cycle licence fera l'objet de mesures d'ordre réglementaire ». Notre rapporteur nous indique que des mesures seront prises, mais elles ne figurent pas dans ce projet de loi. Vous comprendrez madame la ministre et cher-e-s collègues, que l’importance du sujet puisse nous porter à demander des précisions quant à vos intentions sur ces questions.

Je voudrais à ce point de mon propos m’arrêter plus particulièrement sur le lien entre l’Université et les bacheliers professionnels et technologiques.

Le projet initial leur permettait de bénéficier d’un système de quotas pour intégrer prioritairement les STS et les IUT, ce qui me semblait une mesure

intéressante pour les jeunes concernés à défaut de couvrir l’ensemble du champ du cursus. Je m’inquiète de voir des amendements gouvernementaux sur l’article 18 soumettre ces quotas à une négociation avec les chefs d’établissement concernés ; les lycées privés étant eux exonérées de l’obligation de signer des conventions avec l’Université. Le problème reste donc posé pour ces jeunes qui risquent d'être soumis au bon vouloir de ce que l’on appelle le milieu socioéconomique de leur région et de se voir empêcher d'intégrer des cursus de second cycle et de recherche.

La réussite, c'est aussi l'égalité républicaine devant le diplôme ou le concours. Or, malgré l’article 1 bis nouveau affirmant que l’Etat est le garant de l’égalité, nous craignons un glissement inéluctable vers des diplômes de groupements d’universités accroissant d'autant les inégalités territoriales que sociales. Car, si l’on fait le lien avec l'acte III de la décentralisation, ce qui nous est proposé peut conduire à l'éclatement du service public national au profit d'une conception européenne des régions.

C’est ainsi que nous comprenons le glissement entre habilitation et accréditation en lien avec la création des Communautés d’Etablissements. Mais je me félicite que la commission ait adopté un amendement n’autorisant pas les établissements privés à délivrer des diplômes

nationaux. Nos inquiétudes sont renforcées par le non revalorisation du périmètre d’action du CNESER.

Enfin, je me félicite que l’article 2 sur l’enseignement en langue étrangère ait été modifié.

Concernant la recherche, autant je me félicite que soit affirmé à l'article 11 « une stratégie nationale de recherche ...sous la coordination du ministre chargé de la recherche » autant je m'inquiète de l'alinéa suivant qui coince cette stratégie entre les choix de l'union européenne et des régions.

Quant au transfert, nous ne pouvons que nous interroger de voir cette notion de transfert- même encadrée par les amendements adoptés en

commission- devenir la mission prioritaire de la recherche. Comme le disent Claudine Kahane et Marc Neveu, co -secrétaires généraux du SNESUP : «combien de chercheurs passionnés ...expriment leur écoeurement de ne plus disposer du temps long et des moyens pérennes, indispensables à la maturation de sujets de recherche ambitieux, à l'opposé du pilotage utilitariste et à courte vue... » Certes, des relations

entre le monde scientifique et l'entreprise sont nécessaires, mais elles ne peuvent pas résumer l'objectif des missions de l'ESR comme les articles 55 le laissent supposer.

Et surtout, c’est la coopération entre partenaires de choix construits sur la base du service public, sans domination de part et d’autre, qu’il faut viser.

Sinon, on peut s’interroger sur le devenir de la recherche fondamentale ou sur celui de la recherche en sciences humaines et sociales.

Les scientifiques sont acquis de longue date aux coopérations de toute nature mais ce dont ils et elles ne veulent en aucun cas, c’est de se soumettre à des exigences et à des injonctions qui sont extérieures à la

logique scientifique.

Encore faut-il d'ailleurs, pour qu'existe une coopération, que demeure une industrie et que celle ci s’imprègne de l’exigence de recherche en y consacrant les moyens adéquats pour une production de qualité et non pour les dividendes.

En ce sens, je déplore que les rapports qui se succèdent et prétendent évaluer le CIR(Crédit Impôt Recherche)tout en s’interrogeant sur son efficacité,concluent à la nécessité de le reconduire. Ce sont en effet 5 milliards d’Euros qui sont soustraits à nos laboratoires publics au bénéfices d’entreprises comme Sanofi, Aventis, IBM,ou Texas Instruments ! On peut douter à la lumière de cette liste que ce dispositif ait fait ses preuves, notamment, Madame la Ministre, pour l'emploi. Ne faut-il pas, dès cette année, réintégrer la moitié des sommes dans le budget de nos laboratoires publics ?

Ce serait un signe fort montrant que pour vous et votre gouvernement, le rôle de la production et de l’appropriation collective des connaissances est devenu l’une des grandes questions de notre temps ?

En ce qui concerne l'évaluation, si on peut se satisfaire de la disparition de l’AERES (Agence pour l’évaluation de la Recherche Scientifique) on doit pourtant constater son remplacement par une structure quasi à l'identique.

L’évaluation individuelle et collective est un exercice indispensable, mais elle doit avoir pour objectif constant l’amélioration du travail collectif de nos laboratoires et de celui de nos chercheuses et chercheurs,elle doit continuer à s'effectuer par les pairs extérieure, par exemple pour le CERN (Centre européen pour la recherche nucléaire) ce laboratoire gigantesque, témoin s'il en est de la coopération scientifique, technologique et industriel entre différents pays.

Enfin, quelques mots sur la gouvernance.

D’abord pour me féliciter de l’instauration de la parité dans les structures, même si hélas l’ANR est maintenue et l’AERES maintenue de fait. . La création du Conseil académique, ne doit pas atténuer les compétences du CVU. Le CNESER ne doit pas voir ses prérogatives diminuées en faveur de la tutelle, là où des compétences scientifiques sont requises.

Nous avons vu en d’autres temps et d’autres lieux ce à quoi ont pu conduire les velléités du politique de vouloir dire à la science ce qui est bon pour elle et ce qui ne l’est pas!

C’est pourquoi, madame la ministre, cher-e-s collègues, je crois que nous avons un devoir d’entendre la communauté scientifique et universitaire lorsqu’elle nous demande, pour être efficace, de développer la démocratie et non de corseter ou de multiplier les contrôles et l’encadrement.

Dernier point, la question de la précarité. 50 000 personnes sont concernées !

La recherche et l'enseignement supérieur ont besoin de temps long, d'acquisition permanente de connaissances et donc de stabilité, de véritable travail d'équipe. Cela est-il compatible avec une politique de réduction des dépenses publiques ? Cela est-il compatible avec la

gestion de la masse salariale par les Établissements d’enseignement supérieur? D’ailleurs, vous avez déjà commencé à traiter le sujet dans la modification de l’article 3.

Madame la ministre, aujourd'hui le SNESUP estime que : « le sens profond des missions d'enseignement supérieur et de recherche et la notion même de service public national sont dévoyés par le nouveau projet de loi ».

Je veux encore croire que le débat au sein de notre hémicycle va permettre de répondre aux attentes de celles et ceux qui manifestent aujourd'hui.

Je reste dans l'état d'esprit d'y travailler tout au long de nos débats car si ce projet reste en l’état, les députés de notre groupe se verront contraints de voter contre.

 

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 14:47

Madame, monsieur, cher ami de la recherche

Vous avez, à un moment où un autre, soutenu l’action de Sauvons La Recherche, face aux décisions inopportunes que les pouvoirs publics ont prises ou voulu prendre quant à l’avenir scientifique de notre pays, et nous vous en remercions à nouveau. Depuis plusieurs années, la Commission Européenne tente de donner un rôle nouveau aux services publics de la recherche scientifique et l’enseignement supérieur, en les restreignant à leur impact sur la compétitivité des entreprises. Cette dénommée stratégie de Lisbonne vient de fêter sa 10e et dernière année ans sans éclat, ses promoteurs ayant reconnu son échec tout en annonçant une nouvelle décennie dans la même direction.

Alors que le nouveau gouvernement français promettait d’infléchir la politique européenne, il vient d’adopter en conseil des ministres un projet de loi mortifère pour nos universités et laboratoires tant il ne tire aucune leçon de cet échec. Parmi les nombreux articles contestables prévus par ce projet, il en est un qui retient particulièrement l’attention. Le Code de la recherche publique serait modifié, assignant à celle-ci un objectif supplémentaire : "le transfert des résultats de la recherche vers le monde socio-économique". A l’heure où le budget de notre ministère est en baisse (de 16% pour nos organismes de recherche !), Cette nouvelle mission ne pourra se faire qu’au détriment des autres, en particulier la formation de nos étudiants. Loin d’encourager les entreprises à innover, cette politique déjà expérimentée sous le gouvernement précédent les incite à fermer leurs propres centres de recherches, en sous-traitant leur recherche d’innovations à des laboratoires publics dont ce n’est pourtant pas le métier. Dégraissage dans la recherche privée, gel des postes dans la recherche publique, quel étudiant de Master se risquera à entamer une thèse avec une telle perspective, et que peut-il espérer comme emploi proche de sa vocation ? Les réformes de ces dix dernières années ont provoqué une explosion de la précarité dans nos métiers ; ce sera l’explosion de la crise des vocations si cette nouvelle loi est votée  Nos contacts avec les parlementaires nous ont montré que nombre d’entre eux  ne sont pas convaincus par ce projet de loi, mais seulement une minorité songe à s’y opposer. C’est pourquoi nous vous demandons aujourd’hui de soutenir notre action en écrivant au député de votre circonscription, afin de l’inciter à refuser de voter ce projet de loi, et d’exiger du gouvernement une politique scientifique qui maximise le potentiel scientifique de notre pays, et assure des débouchés aux jeunes qui veulent s’y consacrer. Vous trouverez sur notre site la lettre détaillée 

 

http://sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3974que nous leurs envoyons, et dont vous pouvez vous inspirer.

Le conseil d’administration de Sauvons La Recherche

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 16:12

 

Pétition contre un projet de loi ESR toujours inacceptable

Signer la pétition   -   Voir les signataires


Contact : contact@LoiESRtoujoursInacceptable.org

Version pdf pour impression et signatures sur papier

Attendu :

Qu'au moment où les difficultés budgétaires de nombreuses universités et organismes continuent de générer suppressions et gels d’emplois de titulaires, annulations d’enseignements ou dégradation des conditions de travail et d’études et où la précarité ne cesse d’augmenter, le gouvernement a engagé la procédure de présentation du projet de loi sur l’ESR à l’Assemblée Nationale, avec examen en procédure d’urgence ;

Qu'aucune des mesures d’urgence suivantes demandées n’a été prise : suppression des IDEX, création d’emplois tant pour résorber la précarité en étendant le champ des ayant droits que pour répondre aux besoins de formation et de recherche, réaffectation des crédits ANR à des financements pérennes des laboratoires et des formations, remise en cause du Crédit Impôt-Recherche, etc.

Que l’application de la loi Sauvadet, pourtant largement insuffisante, se heurte toujours à des obstacles dans l’ESR et que les non-renouvellements de contrats des précaires se se poursuivent ;

Que le projet de loi sur l’ESR dans sa version présentée le 20 mars au Conseil des Ministres n’apporte pas la rupture attendue avec la loi LRU et la loi Pacte pour la recherche, dont certains aspects pourraient même être aggravés. Citons par exemple, les « communautés d’universités et d’établissements », qui associeraient des établissements d’enseignement supérieur publics, voire privés et des organismes de recherche, dans une perspective de création d’une trentaine d’établissements, dans lesquels collégialité et vie démocratique seraient réduits à la portion congrue et qui menaceraient l’intégrité des organismes de recherche nationaux. Et la Haute Autorité remplaçant l’AERES aurait finalement les mêmes fonctions et une composition toujours sans élus directs ;

Que ce projet de loi exclut tout moyen supplémentaire, alors qu’une augmentation des moyens et un volet de programmation budgétaire sont indispensables pour permettre 

à l’ESR de remplir ses missions et résorber la précarité ;

Qu'à cela, s’ajoutent les risques associés à l’acte III de la décentralisation et à l’augmentation des prérogatives des régions en matière d’enseignement supérieur et de recherche (programmes pluri-annuels de recherche, schéma régional des formations ou transferts de l’immobilier étudiant, par exemple) ;

Qu’aucune des instances consultatives concernées n’ont donné un avis favorable à la loi ESR et que le CSE a voté contre l’acte III de la décentralisation.

Pétition

Les soussignés, veulent une véritable rupture avec les politiques précédentes qui passe par l’abrogation des lois Pacte Recherche et LRU et l’abandon de l’actuel projet de loi, ainsi que par l’ouverture d’une véritable négociation pour une loi d’orientation et de programmation à la hauteur des besoins. Les établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche, leurs personnels doivent retrouver des conditions leur permettant de remplir leurs missions fondamentales de formation et de recherche au bénéfice de tous.

Cela nécessite notamment :

L’augmentation substantielle des moyens d’Etat (dotations, plan pluri-annuel de créations d’emplois) pour permettre la titularisation des précaires (et, en attendant, l’arrêt des non-renouvellements des contrats de CDD), pour revenir sur les gels et suppressions d’emplois, pour répondre aux besoins des formations et améliorer l’encadrement, pour augmenter les soutiens de base des laboratoires au lieu des financements sur projets (ANR, IDEX…) ;

La gestion nationale des personnels de toutes catégories ;

L’abandon des RCE dans les universités ;

Le maintien des différentes filières pour les personnels BIATSS et non l’intégration de tous dans la filière ITRF (cf. rapport Le Déaut) ;

L’égalité sur le territoire pour les étudiants et les personnels, assurée par l’Etat ;

La garantie de la valeur nationale des diplômes ;

La reconnaissance des qualifications, pour garantir l’accès à un emploi et un salaire correspondants à la qualification;

La prédominance des élus de la communauté scientifique dans les instances statutaires d'évaluation des collectifs de recherche.

Pétition à l'appel des organisations : FSU (SNESUP, SNCS, SNEP, SNASUB, SNETAP) – CGT (SNTRS, FERC-Sup, CGT INRA) – Solidaires (Sud Education, Sud Recherche EPST, Solidaires Etudiant.e.s) – SNPREES-FO – SLU – SLR

Sont associés à ce texte les collectifs de précaires : Collectif Aquitain des Contractuels de la Recherche – Collectif contre la précarité Pouchet/CNRS – Collectif contre la précarité INED – Collectif contre la précarité Paris 1 – Collectif contre la précarité EHESS Paris – Collectif des précaires de la recherche de Montpellier – Collectif des Jeunes Chercheurs des Alpes Maritimes

 


Je signe !

         http://www.precarite-esr.org/petitions/index.php?petition=5&signe=oui 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 18:07

                                                                                                                     Laurent BERGER

                                                                                                                     Secrétaire Général

                                                                                                                     de la CFDT

4 boulevard de la Villette
75955 Paris CEDEX 19

 

 

 

                                                                                                                      , le 30 mars 2013                                                                                  

 

Pourquoi je quitte la CFDT après … 32 ans d’adhésion ?

Bonjour

En juin prochain j’aurais pu entamer ma 33ème année d’adhésion et de cotisation à la CFDT. Un long bail en effet mais qui va s’arrêter … dans les tous prochains jours car j’ai décidé de rendre ma carte d’adhérent et de quitter la CFDT. Cette décision n’a pas été prise sur un coup de tête mais bien au contraire elle est le fruit  d’une décision mûrement réfléchie.

Autant le dire d’emblée cela fait déjà un petit moment que je pense à prendre cette décision, elle ne remonte pas à l’actualité des dernières semaines même si  la signature du dernier accord avec le MEDEF a sans aucun doute été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ».

Je voudrais donc tout simplement par cette lettre expliciter et préciser les raisons qui me poussent à quitter la CFDT.

La première raison trouve sa source … dans la lecture et la relecture de livres de militants et de responsables de la CFDT des années 70. Je me suis en effet replongé il y a quelques mois dans des livres écrits par d’anciens  responsables de la CFDT, Edmond Maire et Pierre Rosanvallon entre autres,  (cf respectivement « CFDT : Pour un socialisme démocratique » et « l’âge de l’autogestion »)  et j’ai pu ainsi mesurer l’ampleur du changement idéologique intervenu au sein de cette organisation qu’est la CFDT.  Lorsque l’on lit ces livres, ce qui saute aux yeux avant tout, c’est qu’à cette époque - au début des années 70 donc -  l’objectif qui était affiché c’était bien de véritablement changer la société  et - disons-le clairement - de proposer une autre  voie propre à changer le système capitaliste. Et que pour ce faire les militants et les responsables de l’organisation s’étaient forgés une doctrine*  c-a-d un corpus de références, de principes d’actions et d’outils sur lesquels ils pouvaient s’appuyer pour tendre vers cet objectif.

Ainsi en était-il de l’autogestion et de la planification démocratique. Au travers de ces outils il était clairement dit que le changement de la société et des rapports sociaux passait par la modification des relations de pouvoir dans l’entreprise et par des modifications profondes concernant le droit de propriété**

Bref à cette époque on n’hésitait pas à se  poser les questions essentielles et « à mettre ainsi sur la table » les problèmes de fond dans la société en général et dans le monde du travail en particulier.

Aujourd’hui à la CFDT, force est de constater que l’on a  évacué ces questions essentielles.  Parler d’autogestion, de socialisme et de planification*** démocratique, de partage de pouvoir, du droit de propriété c’est désormais quasiment tabou. Un adhérent qui oserait utiliser ce vocabulaire passerait vite pour un gauchiste acoquiné au « Front de gauche » !

Bref une évolution ou  … une révolution à 180° qui a tourné le dos à  un mouvement comme celui du CNR ( Conseil National de la Résistance) et à des hommes politiques et à des penseurs tels que Jean Jaurès, Marc Sangnier, Emmanuel Mounier et bien d’autres qui avaient bien compris que tant que les principes démocratiques resteraient « à la porte de l’entreprise » on serait dans une démocratie dévoyée et inachevée.

On voit pourtant le résultat de cette régression de la pensée depuis 30 ans avec un rapport de force entre les actionnaires et le monde du travail qui n’a jamais été aussi défavorable aux salariés.

Les syndicats et en particulier la CFDT n’ont pas encore bien saisi les conséquences de la nature du capitalisme financier.

La dérégularisation aidant, les  entreprises se sont conformées de plus en plus aux règles induites par le capitalisme anglo saxon. Ainsi les PDG et les dirigeants ont été avant tout choisis uniquement pour la défense des intérêts des actionnaires pour ce que l’on appelle maintenant la création de la valeur. En contrepartie d’une allégeance sans faille, les actionnaires ont accordé d’immenses avantages financiers à ces dirigeants tout aux ordres de leurs mandants. C’est d’ailleurs depuis la naissance de ce pacte que les rémunérations ont atteint des sommets astronomiques. On connait la suite. Ce pacte s’est fait sur le dos des salariés

Devant cette situation qu’a fait la CFDT ? Pas grand-chose. Et pour la simple raison qu’elle ne veut pas remettre … en question le système de pouvoir actuel au sein de l’entreprise. Un comble pour une organisation qui 40 ans auparavant se faisait le chantre de l’autogestion et voulait conquérir  le pouvoir  au  sein de l’entreprise. Qu’il est loin en effet l’esprit qui animait les conflits de Lip et du Joint Français.

Imprégnation au goutte à goutte des idées dominantes du libéralisme, défaut d’analyse juridique, paresse d’esprit, fuite devant les responsabilités sont les principales raisons de l’impuissance actuelle  de la CFDT.

 Au nom d’un soit disant réalisme la CFDT s’est  contentée de gérer sur la défensive des droits sociaux. A contrario elle n’a pas voulu vraiment se préoccuper d’obtenir et de gérer des droits économiques si bien que le syndicalisme salarié n’a aucunement entamé  d’un pouce le pouvoir du capital et des actionnaires.

Ainsi, en refusant de combattre sur le terrain du partage du pouvoir, les syndicats ont fini par être totalement démunis et impuissants lorsque les actionnaires décident de délocaliser une usine en s’accaparant la totalité du patrimoine et des outils ( cf brevets, savoir-faire et machines)  résultat du travail collectif des salariés. (Cf le conflit de Chaffoteaux et Maury dans la région de Saint Brieuc qui a été illustratif de l’impuissance des syndicats et des … élus ).

 

 Concernant l’accord du 11 janvier dernier signé par la CFDT j’ai toujours pensé que parler de compétitivité et de flexibilité dans le monde économique sans poser la question du partage du pouvoir entre les deux composantes de l’entreprise était une faute inexcusable et une démarche vouée à l’échec. Lors de la dernière négociation entre les syndicats et le MEDEF il aurait été logique de prendre en compte le royal bénéfice sous forme de crédit d’impôts de 20 milliards d’euros qu’avait décidé d’accorder le gouvernement aux entreprises dans « le cadre du choc de compétitivité » et exiger une véritable contrepartie à la mesure de cette attribution sans précédent.  Et ce dans le cadre d’une véritable participation aux décisions dans l’entreprise que ce soit au niveau des conditions de travail, des rémunérations mais aussi au niveau des orientations stratégiques de l’entreprise. Résultat on accorde une représentation très minoritaire aux représentants des salariés au sein des conseils d’administration dans les entreprises de plus de 10000 salariés dans le monde et 5000 en France !!!

Cela va toucher un nombre extrêmement restreint d’entreprises. Ainsi en Bretagne on peut penser qu’aucune entreprise ne sera concernée !!! Bref un enfumage auquel participe malheureusement la CFDT.  C’était pourtant à mon sens un point capital qui avait été relevé- il faut le reconnaitre -  dans le rapport Gallois. Cela nécessitait en conséquence d’introduire des principes démocratiques au sein  de l’entreprise en faisant participer activement les salariés aux décisions par une présence significative voire égalitaire dans les conseils d’administrations y compris dans les PME.

Peut-on en effet continuer à regarder l’entreprise simplement comme un objet de propriété** ? Peut-on assimiler la possession d’un bien, telle une maison d’habitation - résultat d’un travail personnel - à un autre bien qui résulte de l’appropriation d’un travail socialisé dont le développement résulte avant tout de l’accumulation des efforts de milliers de salariés ? 

Dans une économie fondée avant tout sur la connaissance et le savoir-faire des salariés peut-on également se satisfaire en 2013 d’un code du travail qui admet que l’apporteur du travail est juridiquement dans une relation de subordination permanente et … de servitude volontaire vis-à-vis de l’apporteur de capital au nom du pouvoir que confère la propriété des moyens de production et ce, après la signature en 1948 par notre pays de la déclaration universelle des Droits de l’Homme ?

C’est sur ces fondamentaux là que j’aurais voulu que la CFDT et ses responsables se battent et annoncent vraiment la couleur.

Le moment n’est-il donc pas venu d’élaborer un véritable « droit de l’entreprise » représentant l’ensemble des intérêts des différentes composantes de cette entité au lieu et place du « droit de société » représentant les seuls intérêts des actionnaires ? C’est un combat que la CFDT aurait pu mener. Pourquoi ne l’a-t-elle pas lancé ???

A l’image de la poursuite de la conquête de l’égalité des droits de la femme par rapport à l’homme ne serait-il pas grand temps  de reconsidérer ce rapport illégitime  entre les apporteurs de travail et les apporteurs de capital ?  Il n’est en effet plus acceptable que celui qui est le vrai créateur de richesse soit le seul à ne pas participer à sa gestion et à son partage en contradiction avec le préambule de notre Constitution dans son article 8 :

« Tout travailleur participe,  par l’intermédiaire de ses délégués . . .  à la gestion des Entreprises ».

 

 

 Certes je suis conscient que cette critique est sans concession et que la charge est sévère. Mais elle est avant tout le résultat d’une profonde déception et disons-le aussi d’une colère vis-à-vis de nombreux hauts responsables de la CFDT qui n’ont pas hésité au fil des ans « à passer par-dessus bord » tout une pensée forte et structurée - et je pourrais presque dire un patrimoine intellectuel, idéologique plus moderne que l’on pense -  qui pourrait redonner de l’espoir à des millions d’hommes et de femmes déboussolés.

Pour finir j’ai toutefois une pensée pour plusieurs militants(es) de la CFDT qui a l’image d’un homme comme Edouard Martin dans le conflit « Arcelor Mittal » font honneur au syndicalisme mais qui au fond d’eux-mêmes doivent bien se rendre compte que les solutions et  la stratégie générale adoptée par la confédération de leur organisation ne sont pas à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés et par voie de conséquence ne sont pas à même de modifier le rapport de force défavorable aux salariés.

Je te prie de bien vouloir - malgré tout - accepter  mes cordiales salutations.

 

 

  * La CFDT n’a plus de doctrine à l’image d’un parti socialiste qui lui aussi a renié hélas en grande partie les fondamentaux du socialisme portés par un Jean Jaurès et  pourtant issus du monde du travail au 19ème siècle. Il ne suffit pas d’avoir une boite à outils, il faut une doctrine et une pensée forte, « un véritable souffle » pour emporter l’adhésion des citoyens.

** Le droit de propriété se définit par « l’usus, le fructus et …  l’abusus  

*** Les seules qui utilisent aujourd’hui la planification désormais ce sont les multinationales en particulier dans le domaine fiscal !!! On considère en effet qu’elles paient entre 2,5 et 5% d’impôts sur leurs bénéfices …

 

                                                                                                                                  Jacques B...

                                                                                                                                  adhérent depuis 1980

 

Extrait du livre de M Aglietta et de A Rebérioux

 « Dérives du capitalisme financier » publié en 2004.

            

« Il ne fait aucun doute qu’en l’absence d’un changement profond dans la gouvernance, les désordres financiers vont continuer à se déchaîner, les malversations à prospérer,  les inégalités sociales à enfler, la démocratie à dépérir. La seule solution pour réduire  les deux maux qui minent les démocraties occidentales, la mauvaise maîtrise des  risques collectifs et le désengagement des citoyens, est de faire pénétrer la démocratie  dans l’entité collective qui est au cœur des sociétés contemporaines : l’entreprise. »

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 00:37

En général nous ne sommes pas des grands admirateurs du journal Libération, son orientation verts/PS de droite fini en général par ine ode à la CFDT et au fameux "Rendez à César ce qui est à César" ce qui en français moyen signifie: couchez-vous et acceptez le pouvoir des maîtres.

Il arrive cependant que l'on déniche quelques perles, là où le pouvoir pense que le "front" n'est pas prioritaire.

Comme quelques figures de ce qui fut la contestation universitaire ont accepté un plat de lentilles, comme le PS pense à terme réduire les présidents d'universités en directeurs d'hôpitaux voire en  principaux de collège et les perçoit comme de simples élus du PS (une décoration, un plaçou...et le tour est joué), la rédaction de libération laisse passer des titres et des informations savoureuse comme:

Universités: faillite annoncée par les Présidents

 http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/03/universit%C3%A9s-faillite-annonc%C3%A9e-par-les-pr%C3%A9sidents.html

 

A lire, c'est croustillant.

 

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Etat de la mobilisation Univ

Notre camarade Sequinot de Lille tient à jour l'état de la mobilisation dans les universités et les IUT. Cliquez sur le lien:

http://www.univ-lille1.fr:80/snesup59-62/mobilisation/

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