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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 23:01

Aujourd'hui, le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, déclare « qu’un grand pays, quand il donne sa parole, doit la respecter". En conséquence il appelle à la ratification par voie parlementaire et à l’application du Pacte budgétaire, de sa « règle d’or ».

Il n’a pas été « recadré »,

C’est faux et antidémocratique

Non, la France n’a pas donné sa parole.

Ni le Parlement, ni le peuple par référendum n’ont ratifié ce Traité. 

Nicolas Sarkozy avait déclaré que sa réélection vaudrait approbation du Traité. Sa défaite est un refus, pas un plébiscite pour le traité et sa politique d’austérité !

Si une nouvelle majorité ne peut pas changer les choix de la précédente, alors il ne fallait pas se faire élire pour le « changement »

François Hollande, lui, a donné sa parole : Proposition N° 11 : « … Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction. »

Le traité « Merkozy » n’a pas été renégocié, ni modifié d’une virgule

Le respect de la République, de la souveraineté populaire, passe par un débat national et un référendum La défaite de N Sarkozy, le fait que F Hollande jugeait nécessaire de renégocier le traité devraient suffire à ne pas le ratifier ou à le soumettre au référendum.

Ce traité retirerait le pouvoir budgétaire au Parlement qui deviendrait une coquille vide. C’est une remise en cause majeure de la souveraineté populaire ; Seul le peuple peut la décider.

Pacte budgétaire et « pacte de croissance » n’ont rien à voir : La confusion entre les 2 est volontairement organisée : Le Traité est permanent. Les mesures budgétaires ponctuelles de 120 Md€ - qui ne sont pas un pacte- n’ont aucun rapport les 120 Md€, montant ridicule à l’échelle européenne, ont été décidés bien avant l’élection de François Hollande.

 La participation de la France au financement est certaine, mais l’emploi ne sera pas forcément en France. D’ailleurs comment parler de croissance quand faute de budget on parle de revenir sur les investissements décidés (Canal Seine-Nord, SNCF…) ?

Le respect par anticipation du Pacte « austéritaire » et de sa règle d’or c’est 30 / 40 md d’euros - voire plus - à dégager dès 2013 soit près de 2000 € par foyer. « ça ne fera pas plaisir » (J Cahuzac)

 Le seul moyen autorisé par le couple pacte pour l’euro plus / pacte budgétaire, c’est les coupes sur les services publics, la protection sociale, et l’augmentation tous azimuts des impôts et taxes.

Conformément au pacte budgétaire, la « compétitivité », la baisse du « coût » du travail, chère au MEDEF et à l’Union européenne est le maître mot de la rentrée : il faudrait devenir « compétitif » avec les pays à bas salaire comme la Roumanie ou la Bulgarie (SMIC de l’ordre de 150 €)

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 23:35

Quelle est la différence entre un baraquement cassé sur ordre d’un ministre de droite et un baraquement cassé sur ordre d’un ministre de gauche? C’est le degré zéro de l’imagination! La répression ou le statu quo : est-ce la seule alternative? Ce n’est pas acceptable. Là aussi, il y a des mesures urgentes à prendre : ouvrir l’accès au marché du travail, par exemple. Valls fait du Valls. Mais c’est Hollande le patron, non?

Mélenchon dans le JDD !

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Jean-Luc-Melenchon-ce-fut-cent-jours-pour-presque-rien-544620

Bref c'est comme à propos de l'enseignement supérieur et de la recherche!

http://sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3741

http://www.snesup.fr/Presse-et-documentation?aid=6341&ptid=5&cid=2340

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 00:50

Un de nos amis propose ce texte d'Annie Ernaux et nous le complétons par quelques documents!

 

1er-Mai, alerte à l'imposture !

Article du Monde 28/04/2012

 http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/28/1er-mai-alerte-a-l-imposture_1692705_3232.html

Stupeur, colère - il ose faire ça ! -, ma première réaction à la proclamation de Nicolas Sarkozy de fêter " le vrai travail" le 1er mai sur la place de la Concorde. Puis la sensation d'une blessure. Celle infligée à la mémoire des luttes de plus d'un siècle, partout dans le monde, pour l'obtention de droits sociaux, d'un temps de travail défini et limité, huit heures par jour, quarante-huit heures par semaine, contre un patronat sûr de la légitimité de sa domination, qui ne voulait aucune règle. Des luttes qui, répétées, tenaces, aboutiront en France au Front populaire, changeant la vie de la majorité des gens. Mais aussi des luttes dans lesquelles des ouvriers ont été blessés, sont morts : le 1ermai 1891, à Fourmies, dans le Nord, un homme, quatre garçons et quatre filles entre 14 et 20 ans ; le 1er mai 1906 - l'année de naissance de ma mère qui travaillera dans une usine dès l'âge de 12 ans -, deux morts à Paris.

Même si sa signification s'est affadie, même s'il est surtout accueilli comme la chance d'un jour férié, si les défilés et rassemblements sont plus ou moins nombreux, le 1er-Mai est un "lieu de mémoire ", tel que l'a défini l'historien Pierre Nora, c'est-à-dire de fête, d'emblème, de monument, etc., où s'incarne la mémoire nationale. Autant qu'un symbole de la lutte internationale des travailleurs, il est un lieu de la mémoire sociale des Français et il n'est, je crois, personne qui ne le ressente comme associé à l'idéal républicain de liberté, d'égalité, de fraternité. A preuve, le 1er mai 2002, qui a vu un million et demi de citoyens descendre dans les rues pour manifester leur attachement à ces valeurs.

Le propre de ce gouvernement a été d'oser tout. De nous surprendre en osant tout. D'avoir toujours un temps d'avance sur ce qu'on pouvait imaginer. En ces derniers jours de son mandat présidentiel, Nicolas Sarkozy aux abois s'empare sans vergogne de la fête du 1er-Mai, la confisque à son profit pour faire coup double : occuper le terrain dans tous les sens du terme à la place des syndicats et de la gauche, passer sur ces corps intermédiaires dont il souhaite la suppression, qu'il méprise ouvertement - "quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit", s'est-il vanté naguère - faire l'événement du jour et se rallier les électeurs de Marine Le Pen, voire d'autres, que ce slogan du " vrai travail" séduirait, comme il y a cinq ans celui de "remettre la France au travail".

72petain-1mai

En 1941, Pétain avait fait main basse sur le 1er-Mai pour le vider de son sens de lutte internationale, remplaçant la Fête des travailleurs par la "Fête du travail et de la Concorde sociale". Les contextes historiques diffèrent mais on peut assimiler la captation du 1er-Mai par Nicolas Sarkozy à celle de Pétain. Pour les tristes raisons que l'on sait, le chef de Vichy faisait appel à "l'union nationale", Nicolas Sarkozy, lui, est clairement dans une stratégie de division nationale, la même qu'il applique avec constance depuis qu'il a été élu. C'est uniquement là qu'il n'a pas varié et que, malheureusement, il a obtenu ses meilleurs résultats, peut-être, hélas aussi, les plus durables.

Gouverner, c'est diviser, tel est le système Sarkozy. Mais diviser en stigmatisant, en dressant une partie de la population contre l'autre. Depuis 2007, il n'a eu de cesse de créer, d'inventer, par son discours, deux catégories de citoyens, dont l'une est désignée comme responsable des problèmes de l'autre, qu'elle menace sourdement. Ces catégories sont mouvantes, mais toujours tranchées, Français/immigrés, travailleurs/assistés, gens honnêtes/délinquants, victimes...

Le discours sarkozien les a si bien installées dans nos habitudes de pensée, ces catégories, qu'il n'est plus besoin qu'elles soient expressément désignées, l'allusion suffit, instantanément décodée par tout le monde, avec les connotations négatives qui leur sont associées. Ce qui est bien sûr le cas ici avec l'expression "vrai travail", qui sous-entend non l'existence absurde d'un faux travail ni même de faux travailleurs (sauf peut-être sans-papiers, clandestins) mais celle de "faux chômeurs", qui ne cherchent aucun travail, des "assistés ", terme en vogue depuis cinq ans, donc une catégorie de profiteurs paresseux, naguère soupçonnés de faire la grasse matinée, quand d'autres "se lèvent tôt".

Dans ce système binaire qui violente la réalité complexe du pays, sa diversité sociale et culturelle, qui attise les haines, il y a, d'un côté, une France méritante, courageuse, respectueuse des lois, la "vraie" France, légitime sur son sol ancestral, et de l'autre, une population indigne qui n'a pas vocation à incarner cette vraie France, constituée qu'elle est de "communautés" - terme d'exclusiondans le répertoire du chef de l'Etat, repris par les médias sans discussion - d'origine étrangère, d'individus parasites. Un ensemble flou, menaçant, auquel, selon les moments et les circonstances, sont adjoints les grévistes, les profs, voire les juges, censés relâcher tous les délinquants, et "les élites ". La vraie France a droit à des flots de compassion, parce qu'elle "souffre", leitmotiv de la campagne de Sarkozy, l'autre, souvent la plus pauvre et la plus fragile, est vilipendée, livrée en pâture à la première comme source de ses malheurs.

On se souvient peut-être d'une séquence télévisuelle de 1987 qui montrait le candidat Sarkozy en campagne, évoluant dans un wagon du RER au milieu des voyageurs tranquilles. Il se penche vers une dame assise, l'interpelle avec une incroyable, étrange excitation : "Vous avez peur, hein, madame, vous avez peur ?" La voyageuse le regarde avec étonnement, presque de l'ahurissement, sans répondre. Véritable scène révélatrice et annonciatrice de la gouvernance qu'il a mise en oeuvre depuis cinq ans : susciter la peur, des fantasmes de peur, pour apparaître comme le protecteur.

C'est là toute l'imposture de ce qu'on ne saurait pas même appeler une idéologie, mais un plan cynique pour occulter une politiquequi favorise les banques, les patrons du CAC 40, les actionnaires, les bailleurs de multiples appartements, les hauts revenus et les exilés fiscaux. L'imposture, elle est là encore, évidente, révoltante, dans cette communion prévue le 1er mai autour d'une valeur travail déconnectée de l'emploi et du salaire, de la hausse des loyers, des étiquettes de prix au supermarché et du coût des soins dentaires.

Quel travail, où le travail, quand des usines licencient, ferment du jour au lendemain, que les files d'attente s'allongent à Pôle emploi ? Pour qui le travail, à la couleur de la peau, à l'âge ou au diplôme ? Comment le travail, dans une atmosphère de harcèlement, dans les déplacements quotidiens au bout du RER ou les trajets de 50 km à l'aube ? Combien le travail, 1 000, 1 500 euros dont il faut déduire le loyer de 500 euros ? Rien de tout cela n'importe à un candidat qui, depuis cinq ans, n'a cherché qu'à déréglementer le travail, à l'imposer le dimanche, à détruire le service public d'éducation et de santé, à "rassurer les investisseurs".

Le 1er-Mai de Sarkozy et de l'UMP, c'est en réalité la fête du libéralisme dur, "décomplexé", dont l'ambition est de néantiser la représentation syndicale et d'étouffer les luttes sociales. Place de la Concorde, derrière les majestueuses fenêtres de l'Hôtel Plazza et des appartements de 300 m2, les gens pourront regarder le spectacle avec amusement.

C'est tout à l'honneur de François Hollande de rompre avec cette vision d'une France en guerre contre l'autre, par exemple en refusant, ces jours-ci, de revenir sur son projet de vote des étrangers aux élections locales, vote qui rapprocherait les habitants, oeuvrerait à ce vivre-ensemble qui se réalise peu à peu et sans drame dans des villes de la grande banlieue, comme celle où je réside. Ou en s'opposant au principe d'une "présomption de légitime défense" pour les policiers, issue du programme de l'extrême droite, porte ouverte à tous les droits en matière de répression, pierre angulaire d'un système policier.

Il faut casser cet imaginaire de suspicion et de haine qui empoisonne le pays, mais cela ne se fera qu'en engageant la lutte pour un partage des richesses, l'égalité dans l'éducation, l'accès aux soins, à la culture, des conditions de vie meilleures pour tous. Pour une République sociale.


 

Née en 1940, Annie Ernaux est agrégée de lettres modernes et a enseigné au lycée avant de devenir écrivain dans les années 1970. Auteur de nombreux romans en partie autobiographiques, elle a obtenu plusieurs prix, dont le prix Renaudot en 1984. Elle revendique dans son oeuvre littéraire une démarche empruntée aux sciences humaines, inspirée par la sociologie de Pierre Bourdieu. Son dernier ouvrage est "L'Atelier noir" (Editions des Busclats, 2011)

Annie Ernaux

pétain sarkozypour séduire l'électorat du Front national.

 

Qui a dit (ou pas dit) "Le vrai travail" ?

Aux dernières nouvelles, Sarko a dit qu'il n'avait jamais dit "le vrai travail" :
http://fr.news.yahoo.com/nicolas-sarkozy…

Or, dans le reportage de BFM, on l'entend bien parler du "vrai travail" pour le rassemblement du 1er mai.
http://www.youtube.com/watch?v=atFoaDH2o…

 

Pendant cinq ans j'ai pu mesurer la puissance des corps intermédiaires qui s'interposent entre le peuple et le sommet de l'Etat, ces corps intermédiaires qui prétendent souvent parler au nom des Français et qui, en vérité, souvent, confisquent la parole des Français.

Nicolas Sarkozy, 19 février 2012

Jamais, dans l'histoire de la France, l'Etat n'a été plus asservi qu'au cours des vingt dernières années par des coalitions d'intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales, prétendant fallacieusement représenter la classe ouvrière.

Philippe Pétain, 11 octobre 1940

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 11:40
Premières remarques sur le vote présidentiel 2012 de premier tour

Roger Martelli

(23-04-2012)

1. L’abstention :

Globalement (19 %), elle est dans ses basses eaux, supérieure au taux exceptionnel de 2007 (16,2 %), nettement inférieure à celui de 2002 (28,4 %), au niveau des abstentions des années 1980. La hiérarchie territoriale est sans surprise : à l’exception de la Corse, les plus forts taux correspondent à la vieille France industrielle et urbaine ; les régions de moindre urbanité et de dynamisme démographique et économique enregistrent au contraire des taux plus faibles. En fait, l’abstention est particulièrement concentrée : dix départements seulement sont au-dessus de la moyenne nationale, dont six dans la région parisienne.

 

 

l'aricle complet en cliquant sur le lien ci-dessous!

 

 

http://ddata.over-blog.com/0/02/34/72/presidentielle-2012/2012_04_23-analyse_premier_tour_par_Roger_Martelli.pdf

 

 

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 22:07
Mai : se mobiliser pour une autre politique
Le premier tour de l’élection présidentielle indique un net rejet de la politique menée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Les politiques d’austérité ont creusé les inégalités, augmenté la pauvreté et appauvrit les capacités des services publics à intervenir. Les discours et mesures n’ont cessé d’opposer les citoyens entre eux contribuant ainsi au repli et au rejet de « l’autre ». Cette politique a contribué à alimenter un vote d’extrême droite particulièrement préoccupant. Si le Front National exploite aujourd’hui la situation de crise et l’inquiétude légitime des français face à l’avenir, ses propositions constituent une grave menace pour les acquis sociaux et la démocratie.
La réélection de Nicolas Sarkozy ouvrirait la voie à de nouvelles régressions pour les salariés et tous les citoyens et renforcerait les attaques subies au long de son mandat.
Cette perspective n’est pas envisageable. La FSU considère qu’une réelle rupture avec la politique actuelle est une nécessité et que la construction d’alternatives en France comme en Europe est indispensable. Elle appelle à se mobiliser en ce sens.
Dans un monde en profondes mutations, alors que les évolutions de la société supposent des besoins nouveaux, il faut apporter des réponses aux questions de l’emploi, du pouvoir d’achat, de la protection sociale, de l’environnement notamment par le partage des richesses et le développement et l’amélioration des services publics.
Dans ce contexte, le 1er mai, journée de solidarité internationale, prend une dimension particulière et la FSU se félicite de l’appel intersyndical unitaire. Elle veillera à ce que cette journée ne soit pas détournée de son sens par ceux qui mènent des politiques contraires aux intérêts des salariés, chômeurs et retraités.
La FSU appelle à faire de ce 1er mai une journée massive de mobilisation unitaire pour porter les revendications sociales, l’exigence de progrès social et de démocratie. Pour combattre la xénophobie et le racisme, pour préserver et développer les acquis sociaux, pour que la démocratie l’emporte, plus que jamais l’unité des salariés, des jeunes, des chômeurs et des retraités est la meilleure réponse.
Faisons ensemble du 1er mai une journée de lutte et d’espoir pour plus de solidarité, d’égalité et de justice sociale.


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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 08:52

La FSU et sa Section Fédérale des Retraités prennent acte de la décision d’ajustement de 2,1% des pensions et retraites au 1er avril 2012.

Elles constatent que cette mesure s’appuie sur une prévision d’inflation une fois encore sous estimée de 1,8% pour 2012.

Les dépenses contraintes ont augmenté de plus de 4% en 2011 ; elles touchent particulièrement les 4 millions de retraités qui perçoivent moins de 1000 € par mois qui subiront une nouvelle dégradation de leur pouvoir d’achat et niveau de vie. Une fois encore, ils devront faire des choix inacceptables entre logement, alimentation et santé.

La FSU interpelle chaque candidat républicain à la présidentielle à s’engager à mener une autre politique en direction des retraités et personnes âgées pour lutter contre la grande pauvreté, les inégalités, les pertes accumulées depuis des années.

Elle appelle l’ensemble des organisations syndicales de retraités à se rencontrer pour envisager des mobilisations unitaires.

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 11:30

Ratifier sans consulter le peuple ? Les candidats doivent s'expliquer

Quatre candidats de gauche ont répondu à Attac sur la ratification du nouveau traité européen, le « Pacte budgétaire » qui veut engager l'Europe dans l'austérité pour des décennies. Alors que Nicolas Sarkozy prétend que ce traité serait « trop compliqué » pour faire l'objet d'un référendum, François Hollande a refusé de nous répondre. Exigeons de ces candidats qu'ils acceptent et organisent le débat ! Nous invitons tous les citoyens à leur faire cette demande par courriel en vous rendant sur cette page.


Comment inverser la dérive antidémocratique des institutions politiques, en France et en Europe ? Comment redonner le pouvoir aux peuples pour qu'ils puissent reprendre en main leur destin commun ? Après son questionnement sur la finance et les banques, Attac a interpellé les candidats à l'élection présidentielle pour connaître leurs propositions sur la démocratie. Nous leur demandions en particulier s'ils comptaient engager un vaste débat démocratique sur l'avenir de l'Europe en décidant de soumettre à référendum la ratification du Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro (dit « Pacte budgétaire »).

Quatre candidats nous ont répondu, et nous les en remercions. Nathalie Arthaud ne se prononce pas concernant un référendum sur le Pacte budgétaire. Eva Joly s'y déclare « à titre personnel » défavorable pour ne pas « renforcer les anti-européens ». Mais n'est-ce pas plutôt une ratification de ce Pacte désastreux par le Parlement sans débat avec la société qui renforcerait les « anti-européens » ? Jean-Luc Mélenchon « s’engage s’il est élu à soumettre à référendum la ratification de ce Pacte et à faire campagne pour son refus ». Philippe Poutou affirme que « le précédent de Lionel Jospin en 1997 qui, malgré ses déclarations pré-électorales, n’a pas voulu imposer une renégociation du Pacte de stabilité, montre qu’il faudra une campagne massive pour imposer ce référendum ».

Les candidats de droite ne nous ont pas répondu: c'est regrettable pour la qualité du débat démocratique de cette élection présidentielle mais cela ne nous surprend pas. Nicolas Sarkozy en particulier développe dans cette campagne une conception autoritaire et démagogique de la démocratie plébiscitaire, qui consiste à utiliser le mécanisme référendaire contre le peuple. Il s’est dit disposé à organiser des référendums contre les droits des chômeurs et des étrangers, mais pas sur le Pacte budgétaire, un sujet selon lui « trop compliqué » !

En revanche le refus de François Hollande de répondre à nos questions est incompréhensible. Certes il a déjà annoncé au Guardian qu'il ne voulait pas d'un référendum sur le Pacte budgétaire. Mais s'il refuse le débat avant l'élection et qu'il veut l'évacuer après, le « changement » qu'il annonce risque d'être très limité.

Le Pacte budgétaire, signé pour la France par Nicolas Sarkozy le 2 mars dernier, doit être ratifié avant la fin 2012. Il obligera les États signataires à réduire à marche forcée leurs déficits, imposant des sanctions automatiques aux contrevenants. François Hollande l'a critiqué à juste titre pour son caractère purement disciplinaire et punitif. Il s'est engagé à le renégocier.

Nous ne pensons pas qu'on puisse amender sérieusement ce traité, dont la logique fondamentale est d'imposer l'austérité pour rassurer les marchés. Les autres chefs d' État et de gouvernements européens, à commencer par Angela Merkel, ont déjà fait savoir qu'il n'y avait pour eux plus rien à négocier. En cas d'élection de François Hollande, les marchés financiers exigeront de sa part une ratification rapide, en provoquant sans doute même une hausse des taux d'intérêt sur les emprunts émis par la France.

Dans tous les cas ce n'est qu'en menant un vaste débat démocratique sur la construction européenne, et en s'appuyant sur une mobilisation des citoyens en France et en Europe, qu'on pourra faire reculer le rouleau compresseur de l'austérité et remettre l'Europe sur de bons rails.

Nous demandons donc à Nicolas Sarkozy et François Hollande de s'engager à organiser un débat démocratique conclu par un référendum pour ou contre la ratification du Pacte budgétaire, renégocié ou non. Nous invitons tous les citoyens à leur faire cette demande par courriel en vous rendant sur cette page.

En tout état de cause, si le président élu en mai prochain refusait d'engager le débat démocratique nécessaire sur la ratification de ce nouveau traité, nous proposerions l'organisation par la société civile elle-même d'un référendum d'initiative citoyenne contre le Pacte budgétaire et pour un nouveau traité de refondation européenne. Pour que des millions de citoyens aient l'occasion de s'emparer du débat, dont nous n'accepterons pas qu’il soit esquivé.

Attac France,
28 mars 2012

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 23:51

Rencontre Cgt - Fsu

Forts et larges points de vue communs

mardi 27 mars 2012

Deux délégations de la FSU et de la CGT se sont retrouvées ce jour.

Les deux organisations constatent qu’elles partagent, une nouvelle fois, de forts et larges points communs dans leurs analyses sur la situation sociale, politique et économique. Elles s’en félicitent.

Face aux politiques de régression sociale, aux attaques à l’encontre des salariés, aux choix de faire payer la crise à celles et ceux qui n’en sont en rien responsables, la CGT et la FSU entendent, par leurs propositions et initiatives, peser sur les orientations qui seront prises et contribuer à la construction d’alternatives.

Nos organisations ont été actrices de nombreuses actions que ce soit dans les différents secteurs comme au niveau interprofessionnel ces derniers mois. Elles agissent notamment pour cela dans le cadre de l’intersyndicale. Ces mobilisations sont indispensables et ont permis, en dépit de leurs limites, de placer l’intervention des salariés au cœur de l’actualité et de peser sur les débats. Dans un contexte de crise qui atteint chacun dans son quotidien, elles estiment nécessaire de rassembler largement et de manière unitaire le mouvement social pour construire une riposte à la hauteur des attaques subies. La FSU et la CGT réaffirment leur volonté –et leur disponibilité- pour mettre en œuvre ces mobilisations syndicales unitaires.

Elles confirment également leur détermination à contribuer au développement des luttes solidaires en Europe. La CGT a informé la FSU de son intention de soutenir sa demande d’adhésion à la confédération européenne des syndicats.

A la veille de l’important scrutin présidentiel des 22 avril et 6 mai, les deux organisations sont déterminées à faire entendre les exigences et revendications des salariés en toute indépendance.

Confirmant leurs revendications pour le développement de l’emploi, le pouvoir d’achat et la protection sociale, elles réaffirment qu’une nouvelle répartition des richesses est indispensable et possible. Il s’agit de favoriser les revenus du travail par l’augmentation des salaires, une véritable politique industrielle, la relance de la consommation dans le respect du développement durable, le développement des services publics, une protection sociale solidaire et de haut niveau….la CGT et la FSU estiment que le bilan du Président de la République et son programme pour les cinq années à venir vont à l’encontre des exigences de progrès social.

En outre, nos deux organisations redisent ensemble avec force et détermination leur opposition et leur combat commun contre les thèses de l’extrême droite, porteuses de démagogie, de discrimination et de racisme. Ces thèses sont incompatibles avec les valeurs du syndicalisme que nous portons et dangereuses pour les salariés et les citoyens.

En tout état de cause, l’intervention des salariés avec leurs organisations syndicales est une condition essentielle de la transformation sociale. En ce sens, la FSU et la CGT appellent à l’organisation de manifestations unitaires sur les revendications sociales le 1er mai.

Depuis maintenant trois ans, la FSU et la CGT ont fait le choix d’approfondir leurs relations et d’inscrire leurs échanges dans la durée pour conforter l’unité syndicale.

Des initiatives communes ont eu lieu –sur la formation professionnelle, la petite enfance, les jeunes et le syndicalisme- qui, de manière positive, ont concrétisé la volonté partagée de travailler à un syndicalisme plus efficace, pour rassembler les salariés.

Ces journées nationales centralisées ou décentralisées sont complémentaires avec les autres démarches communes qui existent tant dans les territoires que dans les secteurs professionnels.

À partir de ces premières étapes, nos deux organisations entendent poursuivre et approfondir ce processus de manière régulière, en le portant au plus près des syndiqués et des salariés pour que le plus grand nombre s’en empare.

Elles le feront à partir d’un travail commun sur de grandes questions qui préoccupent les citoyens, comme l’emploi et la communauté éducative par exemple.

Elles le feront en s’appuyant sur la nouvelle donne en matière de démocratie sociale et de représentativité syndicale, en pesant ensemble pour obtenir des avancées pour les personnels.

Elles continueront à produire du matériel revendicatif commun afin de diffuser largement les initiatives qui pourront être prises.

Sans exclusive, nos deux organisations inscrivent cette démarche dans la construction d’un syndicalisme rénové, renforcé notamment en nombre d’adhérents, qui doit créer les conditions de son rassemblement.

Nos deux organisations affirment leur volonté d’œuvrer conjointement en ce sens à tous les niveaux.

Dans ce cadre, elles arrêtent d’ores et déjà le principe d’une nouvelle rencontre dès le mois de mai 2012.

Pour la CGT : Bernard THIBAULT – Jean-Marc CANON – Patrick DESIRE – Michel DONEDDU – Philippe LATTAUD – Agnès NATON – Catherine PERRET

Pour la FSU : Bernadette GROISON – Didier BOURGOIN – Noël DAUCE – Arlette LEMAIRE – Frédérique ROLET –Isabelle SARGENI-CHETAUD – Sébastien SIHR.

Montreuil, le 27 mars 2012

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 13:54

Gaspillage, mépris de la connaissance, lepenisation rampante...un condensé de la pensée UMP/Sarkozy!

 

http://idata.over-blog.com/0/02/34/72/non-a-la-maison-identite096.jpg

non à la maison identité096

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 09:59
CONTRE LES ATTAQUES DE LA CENTRALE SYNDICALE
L’UNION GÉNÉRALE TUNISIENNE DU TRAVAIL


L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) subit depuis quelques jours des attaques des milices intégristes et des salafistes ayant eu pour cibles les locaux de la centrale syndicale à travers le pays dont le siège national à Tunis.

L’UGTT considère que l’objectif poursuivi par ces «agressions orchestrées et systématisées contre l’intégrité de la plus ancienne des organisations de la société civile tunisienne » est de nuire à la centrale syndicale, de ternir son image aux yeux de l’opinion publique de jeter le discrédit en l’accusant de bloquer l’économie du pays par son soutien aux mouvements sociaux.

Les attaques contre la centrale syndicale ont commencé à la suite de la grève générale des agents municipaux, par des dépôts d'immondices devant les locaux syndicaux puis par des tentatives d'incendie, de mise à sac et de dégradations des sièges des ses sections locales et régionale de Fériana, Le Kef, Kairouan, Monastir et Menzel Bouzelfa. L’UGTT est pleinement dans son rôle, celui de défendre les droits des travailleurs et travailleuses tunisien(ne)s dans leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Le lui reprocher relève d’une volonté d’étouffer l’action syndicale dont elle est le garant.

L'U.G.T.T. a dénoncé ces dérives et a «averti contre les dangers de monter l'opinion publique contre l’U.G.T.T. par certaines parties au pouvoir qui visent à instaurer une nouvelle dictature dans le pays et à tous les niveaux ». Ces attaques constituent une mise en cause du droit de grève, droit constitutionnel, et de la lutte des travailleur(se)s pour l’amélioration de leur condition et en vue de la satisfaction de leurs revendications légitimes.

Ces attaques contre l’UGTT font partie d’un processus et ont été précédées par des campagnes médiatiques de déstabilisation subies par la centrale syndicale depuis le 14/01/2011 et des agressions répétées des journalistes, des médias, d’universitaires, des intellectuels, des organisations démocratiques et de mise en cause du droit de manifestation. Cela montre la volonté délibérée des forces de la contre révolution de saboter le processus démocratique issue de la Révolution tunisienne et de mettre en cause les acquis du peuple tunisien.

Il n’y a plus de doute, ces agressions systématiques des forces du progrès et de la démocratie ont pour seul objectif la mise au pas du peuple tunisien et de la société civile démocratique et en particulier l’UGTT,.

Nous, signataires :
 Dénonçons le silence assourdissant du gouvernement et certains de ses composantes qui se rendent complices et comptables de la dégradation du climat social et politique dans le pays.
 Exigeons l’arrêt des agressions contre l’UGTT et demandons le respect de toutes les formes d’expression démocratique en Tunisie.
 Nous exigeons aussi le respect des libertés fondamentales et particulièrement la liberté syndicale dont le droit de grève fait partie intégrante et la liberté d’expression.
 Demandons aux pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités et de protéger les syndicalistes de l’UGTT des attaques de ces milices aux ordres de la contre révolution qui veut la saborder.

    

Associations :

 

ADTB/Belgique – ADTF –– AIDDA – Association Ali Bashhamba – Association culturelle tunisienne à Stockholm – Association Suédo-tunisienne de Stockholm – Association JISR – ATF – ATNF/Lille – Collectif 3C – Collectif des femmes tunisiennes – Collectif Tunisie 80 – Comitato Immigrati Tunisini in Italia – CRLDHT – Dynamique Citoyenne des Tunisiens à L'Etranger (DCTE) –FTCR – IDEAL 92 – Intercollectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe – Manifeste du 20 mars – MCTF –– Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) – Uni(e)-vers-elles – UTAC – Union des Tunisiens de l'Est – UTIT-IdF – WD 15

 

Organisations et Partis politiques :

 

Ettajdid/France – Ettajdid/IdF – Ettakatol/France – MOPAD/France – Parti Tunisien du Travail(7ème congrès) – PCOT/France – PDP/France – PTPD/France – PTT/France

 

Avec le soutien de :

 

Syndicats de France:

 

CFDT – CGT – FSU – UNSA – Union Syndicale Solidaires

 

Syndicats du Maghreb:

 

SNAPAP/Algérie – UMT/Maroc

 

Associations :

 

ACORT –AMF – ASDHOM – ATAC – ATMF – CEDETIM/IPAM –FIDH – Forum Citoyenneté Monde Arabe – LDH – Le Manifeste des Libertés – Mouvement marocain du 20 février/Paris-IDF –MRAP – Sortir du Colonialisme.

 

Organisations et partis politiques :

 

Les Alternatifs – EELV – FASE – NPA – PADS/Maroc – PCF – PCOF – PG – PSU/Maroc – Rouge Vif – La Voix Démocratique/Europe

MEETING DE SOUTIEN A l’UGTT
Jeudi 1er mars 2012 à 18h
À la bourse de travail de Paris 3, rue Château d’eau salle Jean Jaurès
métro République
En présence d'un dirigeant de l'U.G.T.T

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