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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 13:23

 

Affaire Lepaon. Soutien de Pierre Le Ménahès aux fondeurs CGT de Caudan
mardi 23 décembre 2014 - 12h59 - Signaler aux modérateurs

L’ancien leader CGT de la fonderie de Bretagne à Caudan soutient ses anciens collègues qui demandent la démission de Thierry Lepaon.

Ce lundi, Pierre Le Ménahès, aujourd’hui à la retraite, ancien secrétaire général CGT de la fonderie de Bretagne (ex-SBFM) à Caudan a officiellement apporté son soutien à ses anciens collègues syndiqués.

Gel des cotisations

Vendredi, en effet, après assemblée générale des fondeurs encartés au syndicat, la section de l’usine a annoncé sa décision de geler les cotisations 2014 qu’elle doit normalement reverser aux instances nationales. Elle a également demandé la démission du secrétaire général Thierry Lepaon dont le train de vie fait polémique.

"Une position courageuse"

Pierre Le Ménahès qui a marqué l’histoire de l’usine lors du gros conflit de 2009, précédant la reprise par le groupe Renault indique : "Je suis complètement en phase avec la décision de la CGT de la fonderie. Je félicite les adhérents de leur position qui repose sur des valeurs réelles défendues dans cette usine, par la CGT. Elle est aussi courageuse, puisqu’à ce jour, c’est le premier syndicat implanté dans une usine en France qui ait pris ce type de décision." Pierre Le Ménahès lui aussi demande la démission rapide de Thierry Lepaon. "Les instances nationales doivent prendre les mesures qui s’imposent sans attendre la réunion de leur comité du 13 janvier prochain."

Réunion départementale de la CGT le 12 janvier

De son côté, Bruno Bothua secrétaire départemental de la CGT, dans le Morbihan indique qu’une réunion du comité exécutif est prévue le 12 janvier "afin de donner la position du syndicat dans le Morbihan sur cette affaire."

http://www.ouest-france.fr/affaire

 

 

CGT : Lepaon lâché par les fédérations de l’énergie et de la métallurgie
de : Catherine Gasté
mardi 23 décembre 2014 - 12h57 - Signaler aux modérateurs

Les calculettes n’en finissent pas de tourner pour mesurer les chances de Thierry Lepaon. Vacances ou pas, les appels à la démission continuent de tomber. Le dernier gros coup de théâtre s’est déroulé à la veille de la trêve des confiseurs.

Selon nos informations, en fin de semaine, deux grosses fédérations ont réclamé ouvertement la tête du leader de la CGT : la métallurgie et les mines-énergies. Et ce malgré les soutiens appuyés et répétés des deux secrétaires généraux respectifs, qui ont jusqu’ici défendu bec et ongles Thierry Lepaon.

Un coup dur, car déjà mercredi dernier la fédération du commerce et ses 43 000 militants a porté le fer. Et réclamé la démission des dix membres du bureau confédéral (dont le secrétaire genéral et le trésorier Eric Lafont qui a déjà rendu son tablier).

Avec ses 59 000 adhérents, la puissante fédération de la métallurgie a donc basculé jeudi. A sa tête, l’un de ses fidèles soutiens, l’allié de la première heure, le secrétaire général de la fédération Philippe Martinez (possible prétendant à la succession de Thierry Lepaon). Lui, qui réclamait en début de semaine la tête du bureau sauf celle de Lepaon, a finalement dû changer son fusil d’épaule. Selon nos informations, il a plaidé la carte de la démission de Thierry Lepaon devant ses troupes. Au même moment, le même scénario s’est joué à la fédération mines-énergie et ses 56 000 adhérents, avec dans l’ombre l’influent Fréderic Imbrecht — ancien secrétaire général et... mari de l’actuelle — qui a poussé à ne pas prendre position. En vain.

Le chemin de crête est de plus en plus étroit pour Thierry Lepaon. Ses soutiens au sein de la centrale — forte d’environ 24 000 syndicats de base regroupés en 32 fédérations — fondent comme neige au soleil. Il y a dix jours, la fédération des services publics (81 443 adhérents), la plus grosse de la CGT, a elle aussi appelé le secrétaire général à quitter son fauteuil. Dans une lettre, elle juge cette décision « inéluctable » « compte tenu des responsabilités et de l’incapacité dans laquelle se trouve le secrétaire genéral pour assumer ses missions ».

Les mauvais résultats enregistrés lors des élections dans la fonction publique, où la CGT a reculé de 2,3 % tout en conservant sa place de première organisation, n’y étant pas bien évidemment étrangers. Ni les nombreux bulletins de vote barrés sur lesquels il était écrit : « Lepaon voleur ». La fédération de la santé, deuxième avec 73 800 adhérents, a elle posé les jalons d’une demande de démission des dix membres du bureau confédéral, dont Thierry Lepaon. « On a discuté mais la fédération se prononcera le 12 janvier », veille du CCN (Comité confédéral national), a indiqué Nathalie Gamiochipi, secrétaire générale de la fédération santé.

La fédération des finances, celles de la construction, des organismes sociaux, l’union générale des fonctionnaires... demandent elles aussi sa tête. Tout comme de nombreuses régions à l’image des Bouches-du-Rhône, de Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées ou Ile-de-France.

D’autres, comme la fédération du textile ou celle de la poste et des communications, pourraient suivre dans les prochains jours. A moins que Thierry Lepaon réussisse d’ici là à les convaincre de le maintenir coûte que coûte à son poste. Visiblement, cela s’annonce très compliqué...

http://www.leparisien.fr/economie/c...

 

Affaire Lepaon : des courriers internes révèlent une crise profonde à la CGT

 

de : Lucie Delaporte via Arnold

 

 

Comment les militants de la CGT vivent-ils les révélations sur leur secrétaire général ? Mediapart a eu accès à de nombreux e-mails et courriers internes, dans lesquels militants ou élus – dont très peu se sont exprimés publiquement –, bien au-delà du seul "cas Lepaon", expriment la profonde crise existentielle que traverse le premier syndicat de France.

Reprendre la main… et sauver sa tête. Thierry Lepaon, juste avant la trêve des confiseurs, s’est lancé dans un marathon médiatique pour défendre son poste à la tête de la CGT. Alors que son organisation est fragilisée depuis deux mois par les révélations sur la rénovation dispendieuse de son appartement de location, ou encore ses étonnantes indemnités lorsqu’il a quitté le comité régional CGT de Normandie pour rejoindre Montreuil, le secrétaire général de la CGT, qui s’est exprimé longuement sur France 3, France Info et dans le Parisien, a surtout choisi de tacler ceux qui, en interne, informent la presse. « Il y a quelqu’un dans notre maison confédérale ou un groupe de personnes qui a ou qui ont décidé de transmettre à la presse des documents comptables. (...) Le choix qui a été fait, c’est de porter atteinte à l’honnêteté de Thierry Lepaon et à la démarche syndicale qu’entreprend la CGT. »

Se présentant en dirigeant responsable, il a ainsi promis : « Je ne serai pas le rat qui quitte le navire, notre navire est aujourd’hui en difficulté. » Le 13 janvier, le Conseil confédéral national (CCN), le parlement de la CGT, doit néanmoins se réunir pour statuer sur son sort.

 

Depuis le début de la crise, rares ont été les prises de position publiques au sein de la confédération. Hormis deux anciens dirigeants, Bernard Thibault et Georges Séguy (dirigeant de 1967 à 1982), qui ont diplomatiquement laissé entendre qu’il serait peut-être temps de tourner la page Lepaon, les débats au sein de la CGT se déroulent à huis clos, avec l’idée que le linge sale doit se laver en famille.

 

Mediapart a eu accès à de nombreux courriers ou mails internes, de militants ou d’élus cgtistes, qui révèlent néanmoins l’ampleur du malaise au sein de la confédération. Bien au-delà du seul « cas Lepaon », ils témoignent de la véritable crise existentielle qui secoue aujourd’hui le premier syndicat de France.

Aux premières révélations du Canard enchaîné concernant la rénovation de son appartement de location dans le carré magique de Vincennes pour 105 000 euros, une certaine stupéfaction s’empare des adhérents.

Il y a bien sûr ceux qui pensent qu’il faut prendre avec des pincettes ce feuilleton orchestré « par la presse bourgeoise », comme l’écrit dans un courrier interne la Fédération des ports et docks qui estime que « Toutes ces manipulations claniques, anti-ouvrières, n’ont de visées que l’affaiblissement de la CGT ». Une analyse partagée par un certain nombre de militants, qui rappellent le contexte très particulier dans lequel s’inscrivent ces révélations : à la veille d’élections professionnelles cruciales pour la confédération, mais aussi en plein bras de fer avec le Medef sur la rénovation du dialogue social ou la réforme des prud’hommes. « Pendant qu’on détourne notre regard, la caravane Macron-MEDEF passe-passe ! », préfère prévenir un adhérent. D’autres, en vieux routiers du syndicat, s’affichent un rien désabusés : « Si ça déconne, c’est pas nouveau, on va pas en chier des tartines. » Et craignent, là encore, l’effet de souffle pour la confédération : « Dans tous les cas, ceux qui cassent ou participent à casser ce fantastique outil qu’est la CGT, quelles que soient leur motivations, ne méritent pas le nom de camarade », assène un adhérent. « Que nos ennemis de classe soient plus informés que nous, parce que de braves camarades livrent à la presse des informations trouvées ou volées dans les poubelles de la Confédération me fait gerber », écrit une élue CGT.

 

Malgré ce sentiment assez partagé de vivre dans une citadelle assiégée de toute part, rares sont ceux à ne pas se sentir très mal à l’aise face aux faits révélés dans la presse. Beaucoup s’émeuvent ainsi des « sommes indécentes » évoquées. « C’est tout le travail quotidien des militants dans leur entreprise qui se retrouve saboté par des pratiques indignes », écrit un militant. « Il faut le virer, désolée, ce n’est pas un comportement digne d’un syndicat qui défend les salariés », conclut une militante dans un mail. Début décembre, les responsables de l’union locale de Perpignan font également remonter que « de nombreux camarades nous interpellent au sujet du montant exorbitant des travaux pour l’appartement de notre secrétaire général. Mais le pire est quand des salariés remettent en cause l’honnêteté de notre organisation. Nous sommes en pleine période d’élections, tant dans le public que dans le privé et, comme à chaque élection, nous distribuons des tracts. Des camarades ont honte devant les entreprises, chantiers, commerces, ronds-points etc. d’entendre que nous sommes tous pourris ».

 

Pour ces élus, Thierry Lepaon et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à couvrir ces dérives doivent partir. « Mais comment notre secrétaire général se permet-il de dire : honnêteté, loyauté, transparence ! » (…) « Une somme démesurée pour des travaux dans un appartement qui n’appartient pas à la CGT n’est pas acceptable (…). À l’Union Locale nous faisons attention aux moindres centimes, afin que nous puissions fonctionner et être présents sur tous les fronts », poursuivent les responsables de l’union locale de Perpignan. La défense de Thierry Lepaon, qui s’est défaussé sur l’agent comptable, passe aussi très mal. « Mais comment notre secrétaire général se permet-il de dire qu’il n’était pas au courant, c’est une faute collective puis de dire sur BFM TV, c’est l’administrateur de la confédération qui a fait une faute ! Mais comment croire que seul l’administrateur est "coupable" ? » s’agacent les mêmes.

 

« C’est le moment de faire le grand nettoyage »

 

Alors que l’affaire prend de l’ampleur au fil des semaines, certains s’inquiètent de l’image donnée par l’organisation : « Ces affaires (...) mettent en difficulté les militant-e-s qui, chaque jour, rencontrent les salariés, œuvrent à les unir, à les inciter à lutter et à leur rendre confiance en eux. Ces affaires, qui choquent considérablement les syndiqués, plomberont la crédibilité de toute l’organisation si elles ne sont pas résolues de bonne manière. Et c’est la CGT, dans son ensemble, qui s’en trouvera affaiblie », écrivent dans un courrier interne les représentants CGT du groupe Macif qui appellent, eux aussi, à la démission de l’actuel secrétaire général.

 

 

Lorsqu’éclate le nouveau scandale des indemnités touchées par Thierry Lepaon 3 – le patron de la CGT a touché 26 000 euros en quittant la CGT régionale de Basse-Normandie pour rejoindre le siège de Montreuil, comme l’a révélé l’Expansion –, certains sont visiblement gagnés par l’écœurement. « Je meurs !! La pastèque sur le gâteau !! » écrit l’un d’eux. « Licenciement pour faute lourde et il rend les clefs de son logement de fonction !! y a bien des camarades qui vont encore crier au complot (un sabotage des élections pro de nos services publics par exemple !) mais "il" et ses potes donnent le bâton pour nous faire battre !! J’attends avec impatience les arguments (si on peut appeler ça des arguments) des camarades-corrompus-et-potes-de-Titi-Panpan... », écrit rageusement un adhérent.

 

« La ligne de défense du "clan Lepaon", nous en connaissons les rouages et les roueries, repose sur le discours "sauvons la CGT" », tacle un militant qui raille « L’éternelle excuse (protéger la structure face aux attaques, quoi qu’on en pense) qui permet de tout étouffer ».

 

Au-delà du sort du dirigeant de la CGT, certains espèrent que cette crise permette un profond renouvellement de l’organisation. « L’alternative à mes yeux se résume à trois possibilités. 1- La pire : les bureaucrates tablent sur l’esprit de corps de la hiérarchie syndicale et Lepaon garde sa place, avec à la clé un éclatement de la CGT. 2- L’inverse : la "révolution" balaye la bureaucratie et un nouveau syndicalisme émerge de la base de la CGT. 3- Rien ne change : Lepaon est cloué sur la porte en victime expiatoire et la bureaucratie sauve sa peau, avec à la clé une désillusion et une désaffection de plus. Les prochains jours vont être décisifs ! Tenons bon ! », affirme un militant dans un courriel.

 

Certains, critiques avec la ligne Lepaon jugée trop peu offensive, entendent bien pousser leurs pions dans le marasme actuel : « C’est le moment de faire le grand nettoyage, ce dont les patrons ont le plus peur d’ailleurs : que ce soit le peuple, la base qui se dirige elle-même, une démocratie populaire (ce qui ne veut pas dire l’absence d’une structure syndicale). Ce triste épisode peut, s’il n’est pas enterré (et je vois mal comment il pourrait l’être vu son ampleur), déboucher sur une grande victoire idéologique et un vrai syndicalisme révolutionnaire. L’époque s’y prête. La place est vide sur ce terrain. Courage, osons rêver, osons l’utopie !!! », s’enflamme un adhérent parisien.

Nombreux sont les militants à appeler à ce que surtout « l’affaire Lepaon » n’occulte pas la crise bien plus profonde que connaît l’organisation. « La situation de la CGT ne peut se réduire aux affaires du secrétaire général, mais tient à un déficit d’orientation ou à plusieurs orientations contradictoires non dites », affirment dans un courrier interne les responsables de la CGT du livre, qui appellent à ce qu’un débat « s’ouvre enfin clairement sur le sens de l’engagement de la CGT dans la bataille sociale qui fait rage ».

Pour beaucoup, l’affaire Leapon est en effet un dramatique révélateur des errances de la CGT. « Ce qui est sans doute "la pointe émergée de l’iceberg" n’est-il pas, au fond, le résultat d’une rupture avec ce qui était la CGT ? » s’interrogent des élus du Loir-et-Cher. « La négociation au détriment de l’action, les gages donnés au patronat et au gouvernement, l’institutionnalisation, la bureaucratisation de l’appareil confédéral et de sa direction ont contribué de par leurs orientations au désengagement de la CGT dans les luttes comme aux nécessaires solidarités avec ceux qui résistent », poursuivent-ils avant de conclure par ce constat implacable : « La démocratie interne s’est atrophiée (…). La lutte des places, les ambitions personnelles dans une complète opacité sont devenues une façon d’être et de diriger. »

 

Devant l’ampleur des récents reculs sociaux, certains militants en viennent à s’interroger sur le sens même de leur engagement syndical. « Pourquoi tous ces efforts ? Ne sommes-nous que des faire-valoir, des marionnettes au service d’obscures tractations ou de ridicules ambitions ? », écrit un adhérent. « Partout, la cgt fait des contre-propositions qui ne servent à rien, qui n’ont aucune chance d’aboutir. » (…) « Le problème n’est plus d’être propre sur soi, raisonnable et constructif. Surtout quand ces contre-propositions ne servent qu’à masquer des défaites. La représentativité, les seuils pour les instances représentatives du personnel (avec des abrutis de la délégation cgt qui se disent prêts à négocier !), les 35 heures, la Sécu, la retraite, les délais de prescription, le CDI, les ruptures conventionnelles, les salaires bloqués, la formation professionnelle (CFP), les services publics, l’éducation, les impôts ; le Livret A, la motivation des licenciements, les milliers de licenciements, le CICE. (…) C’est en luttant qu’on s’opposera vraiment à la montée du Front national. Le reste c’est du verbiage et des sorties de centre aéré (réservées aux permanents et aux retraités quand c’est un jour de semaine). »

« J’ai donné 25 ans de ma vie au combat pour en arriver où ? »

 

La faiblesse des récentes mobilisations depuis la rentrée démoralise d’autant plus que beaucoup de militants reprochent à la direction de la CGT d’avoir tout fait pour les réfréner. « Les derniers mouvements sociaux ne sont pas à la hauteur des attaques incessantes orchestrées par le patronat », écrit la CGT du livre. Les récentes manifestations patronales laissent un goût amer. « Le Medef prévoit une manifestation de rue pour porter ses revendications. (Le monde à l’envers !) Les cadeaux du PS doivent lui paraître insuffisants... » ironise un adhérent, qui évoque ensuite une mobilisation a minima contre la réforme des prud’hommes.

 

« Quant au rassemblement du 20 novembre devant l’Assemblée, plusieurs questions se posent en ce qui concerne l’attitude de la CGT. Pas de médias convoqués alors que la veille au même endroit quelques UMP sortaient une banderole contre le redécoupage territorial et se retrouvaient sur toutes les chaînes ? Il faut être voyant, sinon à quoi, ou à qui, ça sert ? Ensuite, comment se fait-il qu’un thème si central (l’élection des conseillers et la possibilité pour des salariés d’être élus conseillers), qui est un acquis fondamental de la classe ouvrière, et à l’occasion d’une décision nationale (le vote de l’assemblée) à ce sujet, ne déclenche à la cgt qu’un appel à un niveau régional ne mobilisant que quelques centaines de personnes dont une dizaine de FO, et que Lepaon ne se pointe pas ? Où sont les cars de province ? Deux ans de lutte qui s’achèvent de cette façon ? » s’interroge amèrement un syndiqué.

Plus vindicatif, un autre affirme : « Le sabotage organisé par la conf contre les actions s’organise en plein jour. Pour exemple, l’appel à la manifestation contre l’austérité qui a eu lieu le samedi 15 novembre a été saboté par la conf. Elle a empêché l’Urif (Union régionale d’Ile-de-France, ndlr) à faire l’appel et l’UD (Union départementale) de Paris a été contrainte de sortir un tract le 13 !!!! Donc mobilisation zéro et très peu de manifestants. (…) Camarades, il s’agit bel et bien d’une collaboration de classe. Nos instances et structures se pourrissent davantage chaque jour. Les permanents nous tuent (ils sont au chaud et peinards). »

 

L’impression qu’ont les salariés d’être de moins en moins audibles laisse parfois place à un certain découragement. « Pour ma part, j’ai donné 25 ans de ma vie au combat pour les salariés au titre de représentant de la CGT, et pour la CGT, 25 ans en déplacement à travers la France, hors de mon foyer et loin de ma famille, pour en arriver où ? Actuellement, je suis dépité… Et je ne suis pas le seul !... Et ce n’est pas peu dire !... J’en arrive effectivement (malheureusement) à comprendre le dépit des salariés et privés d’emploi quant à la réelle représentativité syndicale (tous syndicats confondus) et en ce qui nous concerne : la CGT. »

Un désarroi partagé par cet autre militant qui explique que « ceux qui sont dans les sociétés comme la mienne sont en pleine renégociation des accords d’entreprises (revues toutes largement à la baisse, merci Fillon). Le plus grave c’est que certains salariés affirment qu’il y a trop de privilèges, sans aucun respect des combats de nos pairs ».

 

À lire ces militants, une chose est sûre : lorsque Thierry Lepaon affirme que son départ ne résoudra pas tous les problèmes de la CGT, personne ne lui donne vraiment tort.

 

http://www.mediapart.fr/journal/fra...

 

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