Démission. Le Vice président à la recherche (VP CS) Francis Quetier a démissionné.
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Démission. Le Vice président à la recherche (VP CS) Francis Quetier a démissionné.
Déclaration de Dominique Bruguera au CA du 17/12/04
Malgré les quelques sous-entendus que contient la lettre ouverte présidentielle, les élus du SNESUP ne se trompent pas de combat.
Vous avez d’ailleurs reçu, monsieur le président, une délégation de notre bureau de section et lui avez affirmé que pour vous « il n’y avait pas de problème financier » mais plutôt des problèmes d’encadrement pédagogiques ce que vous confirmez dans votre lettre ouverte : « Il est évident que la situation est préoccupante principalement sur le plan des ressources humaines ».
Vous nous avez affirmé que l’Université disposait de quatre mois de trésorerie (alors que la tutelle en impose deux) et qu’elle n’était donc pas en faillite et qu’enfin vous aviez obtenu une rallonge budgétaire de 380 000 euros ce qui est très satisfaisant puisque d’après les documents fournis par la DES sur « la répartition des moyens 2005 » qui nous ont été transmis par les élus SNESUP au CNESER, cette somme place l’Université d’Evry en 1ère position nationale alors qu’une majorité d’Universités n’obtient aucune rallonge supplémentaire.
Nous vous avons écouté, nous vous avons entendu et prendrons bien évidemment, en doutiez vous ? , nos responsabilités dans ce contexte budgétaire douloureux imposé par la tutelle et les choix de la majorité politique de notre pays.
Si nous votons le budget, c’est bien entendu par défaut, parce que le refuser serait à certains égards un remède pire que le mal et nous ne voulons pas ajouter la difficulté d’un budget administré par le Recteur aux difficultés que connaissent nos collègues dans leurs laboratoires et leurs enseignements.
C’est aussi parce que la rallonge va nous permettre une « respiration » alors que nous avons accueilli beaucoup d’étudiants dans certaines filières et que nous avons gardé ouverts certains diplômes (ceux que vous citez sont d’ailleurs loin d’être les moins « peuplés ») en espérant que la réponse implicite à la question que vous posez « FALLAIT-IL FERMER CES FILIERES ? » est évidemment négative ?
Ainsi, nous demandons que le CA soit informé de la façon dont vous allez répartir les sommes supplémentaires obtenues.
Mais vous nous avez aussi affirmé, Monsieur le Président, lors de notre entretien, que le problème de l’Université était largement interne : vous avez évoqué devant nous ces difficultés qui viennent, selon vous, de :
q « une gestion approximative du budget »
q « il faut mettre en rapport recettes et dépenses »
q « il y en a qui recherchent des recettes et d’autres qui attendent qu’on leur donne »
q « nous avions prévu de ponctionner sur les budgets de fonctionnement des UFR (pour les dépassements d’HC :ndlr) mais nous ne l’avons pas fait ».
Vous reprenez cette idée dans votre lettre ouverte : « certains dysfonctionnements - d’origine interne – peuvent perturber le fonctionnement de l’Université. » et vous poursuivez en disant : « La recherche de solutions sur ces points mobilise en permanence mon action. ».
Nous nous interrogeons, nous vous interrogeons : quels sont précisément ces dysfonctionnements ? Quelles sont précisément ces solutions ?
Vous dites également que nous sommes « à la veille d’une période cruciale pour l’avenir de l’UEVE : la mise en place des futures formations LMD et le contrat quadriennal 2006/2009 qui sont l’expression même de la politique de l’Etablissement. »
Là aussi nous nous interrogeons quand nous savons les conditions dans lesquelles a été soumise au vote du CA l’architecture LMD et que vous vous êtes vous-même dit « atterré » ; que ,dans un document du 09/11/04 émanant du Service Académique d’Information et d’Orientation, le Recteur de notre académie écrit une lettre qui a pour objet la liaison lycée-université et concerne « la semaine de l’information « redécouvrir l’université » qui donne l’occasion aux enseignants du secondaire et aux conseillers d’orientation psychologues de comprendre et de suivre l’évolution de l’Université » nous découvrons que la prestation de l’université d’Evry ne dure qu’une demi-journée, que Nicole Quétin a royalement un quart d’heure pour présenter notre LMD et que Mme Célérier et Mr Durand dispose de deux heures pour présenter en détail l’offre de formation de sociologie ?
Quelque soit le degré de respectabilité de cette filière, notre université se réduit elle à la sociologie ? Nous ne pouvons imaginer que c’est cela « l’expression même de la politique de l’Etablissement. » que vous évoquez dans votre lettre ouverte.
Enfin vous évoquez « les slogans, « scoops » et autres « clips » faciles et dévastateurs qui dévalorisent à coup sûr et durablement la réputation de notre université et des diplômes qu’elle délivre à ses étudiants ».
Vous avez raison, c’est un problème majeur, mais nous vous en considérons largement responsable.
Notre université manque de dialogue et de transparence.
Nous avons été élus sur les listes « Ensemble pour une nouvelle dynamique » en promettant exactement le contraire.
Pour l’heure, il aurait été hautement souhaitable que vous veniez dialoguer avec l’ensemble de la communauté universitaire dès le début de ses doutes et de ses interrogations. Nous aurions certainement évité « ces slogans, « scoops » et autres « clips » faciles et dévastateurs ».
Pour l’avenir, la crispation d’aujourd’hui, nous montre qu’il est nécessaire d’asseoir le dialogue et d’améliorer la transparence.
Notre critique se voulant toujours constructive, nous sommes prêts à vous y aider au travers des différents « relais » que compte cet établissement.
Le SNESup est intervenu auprès du président en liaison avec le national pour la défense d’une collègue PRCE et HDR (en poste à l’université depuis les débuts du département de sciences !) dont le poste avait été republié par l’université sans son accord. Cette procédure inadmissible et discriminatoire est illégale. Aux dernières nouvelles la commission n’a classé personne, pas même la collègue, la décision revient au président, Dominique Bruguera est intervenu auprès du président. Le SNESup national et sa section locale soutiennent cette collègue et s’inquiètent de l’augmentation des problèmes personnels rencontrés par des collègues et des personnels IATOS au sein de l’université d’Evry depuis 2 ans.
Construire une nouvelle ambition (ou donne) et préserver l’avenir des personnels et des étudiants.
Pour répondre à cette situation et dans le souci de préserver les intérêts des personnels et l’avenir des étudiants dont nous avons la responsabilité la section du SNESup Evry-Université -IUT- propose les points suivants comme base de discussion d’un programme à mettre en œuvre pour affronter les difficultés actuelles que connaît notre université :
3. Assure le respect des règles concernant la gestion des personnels titulaires, contractuels et vacataires, le respect des règles de fonctionnement démocratique réel dans toutes les instances et toutes les composantes.
1. Achever la réorganisation des services de gestion, veiller au respect des règles et supprimer nominations et promotions sans justification.
2. Veiller au règlement des heures complémentaires
3. Ecoute de toutes les catégories de personnel et de tous les services
4. Organiser avec les intéressés et pour toutes les catégories la défense des carrières
Assurer le développement et la pérennité des axes forts ou émergents en sciences et technologie. Aider au positionnement régional et au développement des coopérations des labos d’économie et de droit. Soutenir et organiser de manière institutionnelle les coopérations amorcées avec Paris 1 et Paris VII en Histoire et langues. Trouver des coopérations pour associer la gestion et la sociologie à des pôles forts de recherche.
Le quadriennal doit donner l’occasion de définir un nouveau projet lisible, adapté à la réalité de l’université et du contexte. Il ne peut être une juxtaposition sans cohérence d’initiatives individuelles ou de groupes, de filières et de labos. Une université sans projet et sans stratégie ne suscite aucun soutien.
Achever de manière positive la campagne LMD.
L’université doit s’engager pour défendre ses filières générales adossées à une recherche de qualité et reconnue, intervenir publiquement pour la défense des filières IUP ou organisées à partir des IUP, construire les coopérations pour éviter que le LMD soit l’occasion pour le ministère de laisser jouer une concurrence sauvage contre nos formations.
Améliorer la coopération avec les CFA et en particulier le CFA EVE et veiller à la promotion et à la défense de ces formations.
1. Achever rapidement la réorganisation financière
2. Travailler de manière volontariste avec le SG à la réorganisation administrative et à l’adaptation au LMD tel qu’il résultera des négociations
3. Organiser une communication interne et externe
4. Nommer un directeur de la formation continue et soutenir son développement
La section du SNESup souhaite soutenir des listes constituées de candidats aux conseils résolument tournés vers l’avenir. Elle ne sous-estime pas le travail accompli et serait honorée que des collègues dont l’action au service de l’établissement est reconnue figurent sur des listes qu’elle soutiendrait ; cependant elle souhaite que les profonds changements qu’a connu l’établissement se traduisent par un renouvellement des conseils, l’émergence au côté de quelques collègues d’expérience qui accepteraient de se représenter d’une génération qui ne soit pas impliquée dans les anciennes manières de gérer et les conflits, sans doute nécessaires, qu’elles ont générés.
Les élections pour le renouvellement des conseils ne se présentent pas dans un contexte favorable pour l’université et l’IUT :
Le SNESup a été à l’initiative des majorités qui ont conduit les affaires dans l’établissement. Il l’a fait dans un esprit de responsabilité et le souci permanent des intérêts des personnels, des étudiants et de l’université. La section a cependant toujours cherché à garder, avec plus ou moins d’acuité une liberté de jugement sur les politiques menées, nous pensons que la conception des « gaudillots » est dépassée et contre-productive. S’agissant de la période 2001-2005, les conseils ont du accompagner une fin de mandat présidentiel et un nouveau mandat qui n’a pas répondu pleinement aux espoirs que la majorité des collègues avaient mis en lui. Nous ne sous estimons pas les difficultés créées par les problèmes financiers et la conjoncture de réformes et d’offensive libérale contre l’Université, nous avons enregistré avec satisfaction certaines mesures que nous réclamions, un début de réorganisation administrative et financière, la venue de cadres administratifs compétents à certains postes clefs (après de cruelles erreurs dans un premier temps), nous avons accompagné et soutenu ce qui nous paraissait positif en bataillant parfois fermement pour les obtenir, en exprimant des critiques. Aujourd’hui nous livrons une appréciation au débat et nous lançons quelques propositions.
Pour nous le syndicat n’est ni un groupe au service d’intérêts politiques ou d’intérêts personnels ou de clans, notre souci est d’abord l’intérêt et la défense des personnels. Dans l’enseignement supérieur la situation des personnels est étroitement liée au fonctionnement des établissements d’où notre engagement dans les élections. Comme pour les autres élections la section du SNESup Evry-Université -IUT- n’a que l’ambition d’être un outil au service des collègues.
Ce sont les collègues, en constituant des listes et en élaborant des programmes, les électeurs en faisant leur choix, qui décideront de l’avenir du gouvernement de l’université, des orientations et du calendrier des changements à opérer.