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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 05:28

« Pourquoi j’ai démissionné de l’Université de Lorraine »

02 octobre 2014 |  Par Vincent Goulet

Lettre ouverte d'un ancien Maître de conférences à Geneviève Fioraso, Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche

Le 2 octobre 2014

Madame la Secrétaire d’Etat,

Recruté en 2010 comme maître de conférences à l’université de Lorraine, je me suis finalement résolu à envoyer ma lettre de démission à mon président en avril dernier. C’était, je m’en souviens, un jour où vous parliez à la radio pour redire, avec moult chiffres à l’appui, que l’université en France était sur la voie du progrès, c’est-à-dire de l’excellence et de la justice sociale. Pendant quatre ans d’exercice à Nancy, j’ai vu tout le contraire : une détérioration croissante des conditions de travail jusqu’à l’impossibilité de faire correctement mon métier d’enseignant-chercheur. 

Si chacun peut apprendre en ce monde, nul ne peut se vanter d’y enseigner avec facilité. Enseigner est un métier passionnant et frustrant, dont vous avez pu brièvement prendre, en début de votre carrière, la mesure. Mais il n’est aujourd’hui plus question de pédagogie : plutôt que des enseignants, nous sommes devenus avant tout des gestionnaires de diplômes. La multiplication des formations professionnalisantes, le manque de personnel administratif conjugués au nombre insuffisant d’enseignants-chercheurs statutaires conduit chacun de nous à prendre en  charge la responsabilité d’un diplôme ou d’une année avec toutes les charges que cela comporte : élaboration des maquettes des enseignements, construction et suivi des emplois du temps, recherches d’enseignants vacataires, rédaction des multiples dossiers de financement, organisation des sélections et recrutements des étudiants, levée de la taxe d’apprentissage auprès des entreprises, organisation des « portes ouvertes », suivi des dossiers de demande de VAE, multiples réunions sur le fonctionnement du campus, et j’en passe…

Toutes ces tâches n’ont pas de lien direct avec la pédagogie et la transmission du savoir aux étudiants. Nous sommes devenus des super « chefs de service administratif ».

J’aurais bien aimé me former aux nouvelles techniques numériques comme Moodle, me lancer dans les délices de l’innovation pédagogique ou tout simplement avoir le temps de mieux préparer mes cours. Mais non, toujours dans l’urgence, nous n’avons plus le loisir de laisser maturer nos idées, ces germes d’innovations dont vous faites sans cesse la promotion et qui ne peuvent grandir que dans une certaine disponibilité d’esprit qui est le propre des êtres civilisés. 

Vous avez dû entendre déjà une autre plainte qui monte des bas-fonds de l’université, université que vous connaissez finalement peu en pratique : les tâches administratives nous asphyxient aussi comme chercheur. La deuxième part de notre métier, théoriquement la moitié de notre temps de travail,  est réduite à la portion congrue, toujours renvoyée à plus tard, toujours morcelée, si bien qu’on ne peut guère mener une réflexion approfondie. L’immense majorité des Français croit encore que le « prof de fac » est en vacances de juin à octobre. Avec la semestrialisation et une rentrée universitaire début septembre, la plupart des enseignants-chercheurs ne quittent leur bureau que le 21 juillet pour le retrouver le 25 août. Temps de vacances bien méritées, mais plus celui d’écrire un article scientifique de fond ou encore moins un livre.

La pernicieuse logique du financement de la recherche sur contrat nous contraint à déposer en permanence des projets de recherche, de faire des tableaux de financement, de faire et défaire des retro-plannings pour ensuite remplir des évaluations intermédiaires censées justifier l’utilisation des fonds reçus. Les contraintes d’administration de la recherche achèvent d’étouffer l’esprit de la recherche : nous sommes devenus des « porteurs de projet » spécialistes en montage de dossier de financement. Les directeurs de labo sont mués en véritables chefs d’entreprise. Contraints de courir après les financements et de gérer au jour le jour les multiples problèmes administratifs, ils peinent à s’investir dans leur mission première : l’animation scientifique du collectif de recherche dont ils ont la responsabilité. La concurrence étant organisée par le ministère de la recherche lui-même, beaucoup se lancent dans la course aux « Labex » (laboratoire d’excellence), « Idex » (initiative d’excellence) ou autres « Equipex » (équipements d’excellence) et aux bénéfices symboliques associés à ces financements. Dans ce monde saturé d’excellence, grande est la tentation de s’en remettre à sa mesure quantitative : chaque financement arraché aux institutions devient un trophée brandi en réunion de directeurs de labo, où chacun cherche à montrer qui en a le plus gros (de budget). Dans ce contexte, on ne lit plus attentivement les travaux des collègues pour les discuter, on rédige des dossiers souvent à la hâte, dans le cadre politique propre à l’établissement plutôt que dans un souci de cohérence scientifique, et on se méfie des autres chercheurs qui sont autant de concurrents en lice pour obtenir ces si prestigieux financements. Je devais être naïf, mais j’avais une autre image de la « communauté scientifique ».

Ajoutez à ce triste tableau, Madame Fioraso, une fusion à « moyen constant » des quatre universités de Lorraine en un unique méga-établissement, une fusion citée en exemple  par votre prédécesseuse, Mme Pécresse, et que vous n’avez pas remise en cause. Toutes les entreprises du privé savent qu’une fusion coûte cher à court terme pour économiser de l’argent à long terme. En Lorraine, nous avons fait une fusion à moyens constants, une fusion « à sec », en quelque sorte. Enfin pas tout à fait : plutôt que des enseignants ou des personnels administratifs, l’université a embauché une armée de consultants et de chargés de mission qui ont peuplé les « services centraux » et qui nous ont rapidement cassé les pieds pour que nous remplissions leurs paperasserie d’évaluation de l’excellence désormais érigée en Leitmotiv - alors que nous pleurions pour une ramette de papier ou quelques crayons de papiers.  « Big is beautiful », sur le papier du moins, favorable parait-il à de bons « classements internationaux des universités » mais c’est au détriment des étudiants et de leurs conditions d’études : imaginez votre premier cours de TD devant un groupe de TD de 45 étudiants de L1, tout juste sortis du lycée. Bien sûr, vous leur souhaitez la bienvenue et annoncez que vous espérez la réussite de tous, mais en votre for intérieur vous savez bien qu’il serait opportun que dix ou quinze d’entre eux  abandonnent avant Noël pour avoir des conditions normales d’études... Autre injonction contradictoire : délivrer des diplômes très « professionnalisants » avec des ordinateurs dépassés et des logiciels obsolètes. Tous juste si les vacataires du monde de l’entreprise ne doivent pas amener leur propre matériel pour faire cours.

Pendant deux ans, j’ai beaucoup râlé, essayé de mobiliser mes collègues pour protester et faire bouger les choses. Hélas, des cohortes de docteurs sans poste attendant aux portes de l’enseignement supérieur, et on m’a bien fait comprendre que j’avais bien de la chance d’avoir été recruté. Ultime argument : « c’était encore pire ailleurs » qu’à l’université de Lorraine. Bien loin de me consoler, cela m’a plutôt inquiété… Comme le disait l’économiste et sociologue Albert Hirschman, quand on ne sent pas bien dans une institution et que la « Loyalty » à ses propres valeurs l’emporte, l’alternative se réduit à « Voice » ou « Exit ». Après avoir fatigué les oreilles de mes collègues, j’ai finalement décidé de partir. Cela n’a pas été facile, ni de gaité de cœur. Plutôt qu’enseignant-chercheur statutaire, je suis devenu chercheur-enseignant précaire, chercheur sur contrat et enseignant en vacation. Avec des revenus divisés par deux, mais enfin un peu de liberté.

Je reste néanmoins un incurable optimiste : un jour, bientôt peut-être, le monde universitaire se remettra en mouvement pour exiger sa juste place et sa juste reconnaissance dans notre société ; un jour, bientôt peut-être, les conditions de travail seront meilleures dans les facs ; un jour, bientôt peut-être, on aura le courage de réformer l’actuel système inégalitaire de l’enseignement supérieur et on cessera de faire des économies sur l’éducation des jeunes générations ; un jour, peut-être, les perspectives de recherche seront dégagées par les chercheurs eux-mêmes et non pilotées par des administrations ou des politiques régionaux soucieux de retours rapides sur investissement.

Tout cela, Madame la Secrétaire d’Etat, vous ne pouvez pas l’ignorer. Bien des collègues avant moi vous ont déjà fait part du malaise qui nous étreint toutes et tous. Ce courrier vous est remis par des collègues engagés dans la marche pour les sciences qui arrivera à Paris le 18 octobre prochain. Les gels de postes de plus en plus nombreux dans les universités commencent à faire bouger les choses. Sauriez-vous vous défaire de la langue de bois ministérielle et des spreadsheets de votre cabinet pour prendre enfin la mesure de la crise que traversent l’enseignement supérieur et la recherche ?

 

Vincent Goulet,

Docteur en sociologie

Ancien Maître de Conférences à l’université de Lorraine.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 21:28

 

 

 

Nouvelle mobilisation des retraité(e)s le 30 septembre

 

 

Une politique néfaste aux personnes retraitées

 

Le 3 juin 2014, nos organisations syndicales et associations de retraité(e) ont organisé une très forte manifestation nationale à Paris et des rassemblements dans les départements afin que soient prises en compte les demandes légitimes des retraités. Pour l’essentiel, le gouvernement est resté sourd à nos demandes, mais il s’est senti tout de même obligé de donner un minimum de suites aux discussions engagées fin 2013 et début 2014 sur l’adaptation de la société au vieillissement, dossier qui était reporté d’année en année depuis trop longtemps. Un projet de loi est en cours d’examen devant le Parlement ; ceci aboutira à un texte qui sera loin de répondre à nos revendications, mais pourra servir d’ancrage pour de prochaines étapes.

 

En matière de pouvoir d’achat, rien de positif n’a été fait par le gouvernement, bien au contraire. Depuis plusieurs années, les pensions étaient revalorisées chaque 1er avril à partir d’un calcul effectué en fonction des prévisions d’inflation. Une loi du 20 janvier 2014 a repoussé cette date de revalorisation au 1er octobre 2014. Par la suite, le gouvernement a décidé du gel des pensions de retraites jusqu’au 1er octobre 2015. Se déclarant attentif aux plus pauvres, le gouvernement a décidé que les retraités dont le montant total de la pension est inférieur à 1 200 euros bruts par mois bénéficieraient de la revalorisation au 1er octobre 2014. Cette petite mesure d’apaisement a été remise en cause. L’annonce récente d’une « prime exceptionnelle » de 40 euros, sans influence sur le décalage entre la pension et l’inflation, et d’une hausse de 8 euros du minimum vieillesse, lequel reste inférieur de 193 euros au seuil de pauvreté, est mal vécue par les personnes retraitées.

Même si la dette est forte,

la France n’est pas pauvre !

 

Le gouvernement actuel poursuit la politique de partage de plus en plus inégalitaire des richesses produites. Les mises en cause des retraites, les mesures fiscales prises sur le revenu des retraités (fiscalisation de la majoration des pensions des retraités ayant eu au moins trois enfants, suppression de la ½ part, etc), l’augmentation de la TVA, les déremboursements de l’assurance maladie, etc, sont faits pour éponger plus ou moins les 220 milliards d’euros d’aides publiques sans contrôles ni contreparties versés aux « entreprises ».

 

Il faut d’autres choix

 

Nous n’acceptons pas les 10 milliards « d’économies » pris sur l’assurance maladie. Ce sera encore un accès aux soins plus difficile pour nombre de personnes âgées.

Les mesures d’économies sur le budget de l’État et sur les collectivités locales pèseront sur les financements des services sociaux, des services de proximité et d’aide à la personne.

La baisse continuelle du pouvoir d’achat des retraités n’est pas la bonne réponse à l’amélioration de la situation financière des retraites.

 

 

Mobilisation pour nos revendications le 30 septembre

 

Déjà dans des départements, des initiatives sont prises pour manifester sur la base de nos revendications le 30 septembre (veille du 1er octobre), principalement devant les préfectures.

 

Partout, il faut favoriser ces rassemblements unitaires :

  • contre le gel des pensions ;

  • pour l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités ;

  • pour le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier de l’année ;

  • pour une loi progressiste sur l’adaptation de la société au vieillissement basée sur une solidarité intergénérationnelle réduisant au maximum le reste à charge des personnes en perte d’autonomie et de leurs familles ;

  • pour le développement et le renforcement de services publics de qualité indispensables au mieux vivre individuel et collectif (santé, transports, culture, sécurité, etc).

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 23:26

SNCS FSU

le 17 juillet 2014

Alors que le Comité national de la recherche scientifique lançait, le 11 juin dernier, son appel pour l’emploi scientifique, la secrétaire d’État Fioraso se lançait dans une série de déclarations totalement erronées, dans le plus pur style pécressien, sans doute pour excuser par avance le fait que le gouvernement ne répondra pas à l’appel des scientifiques. Dans la crise actuelle, on aurait pu imaginer que la secrétaire d’État rappelle qu’en une dizaine d’années la droite a plombé la recherche publique, plongé l’enseignement supérieur dans la difficulté extrême et conduit au délitement de notre appareil productif. Que le déficit record de notre commerce extérieur résulte notamment de la faiblesse de l’investissement des entreprises dans leur propre recherche et dans l’innovation, trop contentes de profiter du crédit impôt-recherche (CIR) pour alimenter leurs profits … La secrétaire d’État aurait dû aussi expliquer notre recul dans les secteurs technologiques où nous fûmes jadis forts. Ainsi, c’est la Corée du Sud qui emporte les appels d’offre internationaux dans le nucléaire civil, la Chine pour le TGV du futur. Comment ne pas voir le lien entre l’héritage de la droite en matière de recherche et de tissu productif et l’impossibilité « d’inverser en un an la courbe du chômage » ? Mais non, tout va très bien madame la marquise …- Sur son blog, Geneviève Fioraso affirme : "L’État, tous ministères confondus, investit chaque année 16,5 milliards d’euros d’argent public dans la recherche. Plus de 50 % financent la recherche fondamentale. Cette part publique représente 36 % de l’investissement global (public et privé) dans la recherche et le développement (contre 33 % en Allemagne et 23 % au Japon). C’est donc un effort important et nous allons continuer à investir pour l’avenir."

 

 

 

1- Passons sur le fait que ces chiffres montrent que, tel l’éléphant dans le placard, le CIR pèse presque autant sur le budget que le financement public de la recherche fondamentale. Passons aussi sur le fait que si l’Allemagne et le Japon ont un ratio financement public/financement total plus faible que le nôtre, c’est simplement parce qu’ils font beaucoup plus de recherche industrielle que nous. Il serait bien que la secrétaire d’État s’habitue à utiliser des indicateurs qui aient un sens. Les comparaisons internationales basées sur la « recherche fondamentale » n’en ont aucun tant le concept est flou et son champ variable suivant le pays. À titre d’exemple, selon les données de l’OCDE (Tableau 6, OCDE, 2011/2012), la « recherche fondamentale » française représenterait 0,59 % du PIB et celle des Britanniques 0,21 % ... alors qu’ils ont un PIB plus faible et un taux de publication plus fort. Bref, à prendre ces données au sérieux on pourrait en déduire que le scientifique français est quatre fois plus crétin, borné ou fainéant que le scientifique britannique. Stupide ! D’autant plus stupide qu’un autre tableau OCDE indique que France et Grande-Bretagne consacrent la même part du PIB à la recherche universitaire (0,48 %) …

2 -

Dans la presse, on peut lire (AEF, etc.) : « Selon les chiffres du ministère, le nombre de chercheurs dans les établissements publics est passé de 58 718 en 2009 à 59 298 en 2013, soit une augmentation de 1 %. Il y a donc bien, affirme [la ministre], un maintien du nombre d’emplois de chercheurs dans les organismes publics. Ce qui, dans la période actuelle, ne serait déjà pas si mal ! ». Fioraso nous fait du pur Pécresse, en ce qu’on ne sait même pas de quoi on parle : des personnels des EPST ? Des chercheurs des EPST ? Ceux des EPST et des EPIC ? Des seuls personnels statutaires ou aussi des CDD ? Cette information n’a aucun sens, si ce n’est qu’on a enfin trouvé un indicateur qui ne baissait pas. Contrairement à ces chiffres pipés, la réalité est que le CNRS, par exemple, a perdu 800 emplois de toutes natures en une dizaine d’années. Comme dans les autres organismes, beaucoup de postes statutaires ont disparu en raison du non-remplacement des départs autres que ceux en retraite.

3-

On lit aussi dans la presse (AEF, Les Échos, La Recherche, etc.) « qu’en matière d’emploi scientifique, la France "se situe plutôt dans la moyenne haute des pays développés", a également relevé Mme Fioraso, avec 250 000 chercheurs publics et privés, soit 8,8 chercheurs pour 1.000 actifs. La France se place derrière les États-Unis et le Japon, mais avant le Royaume-Uni et l’Allemagne. ». Miracle des indicateurs trop bien choisis !

Pourtant l’Allemagne fait mieux que la France pour le financement de la recherche universitaire (0,52 % du PIB contre 0,48 %), pour le financement de la recherche des organismes d’État (0,42 % contre 0,32 %). L’Allemagne fait beaucoup mieux que la France pour la recherche dans les entreprises (1,94 % du PIB contre 1,42 %). Elle forme 27 000 docteurs par an et nous 12 000. Et l’Allemagne aurait moins de chercheurs que nous pour 1000 actifs !!!

La réalité est hélas simple et bien connue : la France ne consacre que 2,25 % du PIB à la recherche et reste loin de l’objectif européen des 3 %. Pour ce qu’on appelle « recherche publique » dans les autres pays (universités, organismes, agences i.e hors activités militaires ou industrielles), la France ne consacre que 0,6 % de son PIB et non 1 %. Pour atteindre ces objectifs en 10 ans, c’est d’un tiers qu’il faudrait augmenter l’effort de recherche global (public + privé) du pays et de 5 % par an pendant 10 ans qu’il faudrait accroître le nombre des emplois publics dans l’enseignement supérieur et la recherche - sans même prendre en compte les besoins spécifiques de l’enseignement.

L’objectif des 3 % du PIB en 10 ans est pourtant modeste. A ce terme, une dizaine de pays dépasseront non pas 3 % mais 4 %. L’Allemagne vient d’annoncer avoir franchi ces 3 %. C’est dire que la seule « sanctuarisation » du budget de l’ES-R n’aura pour conséquence que de consacrer notre recul …


—  Syndicat national des chercheurs scientifiques (FSU) 1, place Aristide Briand - 92195 Meudon Cedex Tél. : 01 45 07 58 70 / Fax : 01 45 07 58 51

A lire aussi ici http://sncs.fr/spip.php?article3594

 

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 02:03

Paris, 18 juin 2014 (AFP)

La CGT, Force Ouvrière et Solidaires ont appelé les salariés à manifester jeudi en fin de matinée à Paris pour soutenir les cheminots, en grève depuis une semaine contre la réforme ferroviaire en débat à l'Assemblée nationale.

La manifestation, organisée par les unions régionales de la CGT, de FO et de Solidaires, partira jeudi à 11H30 de Montparnasse vers les Invalides, à proximité de l'Assemblée nationale.

"Il faut écouter les cheminots et leurs organisations syndicales qui proposent une réforme qui renforce et améliore le service public ferroviaire", affirme mercredi le communiqué commun des trois syndicats pour qui "le gouvernement veut passer en force son projet à l'Assemblée Nationale: c'est du mépris, c'est inacceptable !"

Pour les trois syndicats, "la lutte des cheminots est une lutte d'intérêt général, de même que toutes celles qui se développent dans le pays". Ils dénoncent "les politiques d'austérité qui aggravent chômage et précarité".

Dans un communiqué séparé, la CGT Ile-de-France évoque également la lutte des intermittents du spectacle qui contestent la nouvelle convention d'assurance chômage. Mais Force ouvrière, qui a signé cette convention, ne fait pas mention dans son appel des intermittents.

Les cheminots ont reconduit leurs grèves pour jeudi.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 15:21

1yo2jcz0je.jpgBonjour,

Cette semaine nous vous proposons relayer et
signer l'appel

 
 
lancé dans le journal l'humanité par 149 personnalités en soutien à la mobilisation des cheminots.
Nous, citoyen-nes aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l'examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.
 
Depuis le 10 juin, les cheminots sont en grève reconductible. Le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.
Cette soi-disant « réforme » s'inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport européen et revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors même que l'échec de l'ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans la réalité, cela risque encore d'accroître le risque de retards et d'accidents au nom de la rentabilité.
La question de la dette accumulée ces dernières années par la SNCF, et qui sert de justification au projet de loi, relève largement de la responsabilité de l'Etat qui a notamment imposé la construction des Lignes à grande vitesse, source d'emprunts très lourds pour la SNCF.
En défendant le service public du rail, les cheminots préservent ce qui doit être un bien commun. Il ne s'agit nullement d'un mouvement « corporatiste » ou visant à sauver de soi-disant « privilèges ». C'est l'intérêt de tous, et c'est une nécessité écologique, de bénéficier de transports communs qui fonctionnent correctement.
La direction de la SNCF et le gouvernement cherchent à opposer les usagers aux salariés en grève et agite les conséquences pour les épreuves du baccalauréat qui commencent le lundi 16 juin. Mais les principaux responsables de cette situation sont ceux qui refusent de prendre le temps d'une véritable discussion sur l'avenir de la SNCF.
Le Président de la République François Hollande et le Premier Ministre Manuel Valls refusent d'entamer une négociation sérieuse et appellent purement et simplement à reprendre le travail, voulant passer en force ce projet à l'Assemblée nationale. On est loin du « dialogue social » prôné par le gouvernement.
Nous, citoyen-nes aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l'examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.
La liste des premiers signataires :
Clémentine Autain
(porte-parole d'Ensemble!)
Ana Azaria (présidente de Femmes Egalité)
Nicolas Benies (économiste)
Christophe Benzitoun (linguiste)
Sophie Béroud (sociologue)
Michel Bianco (conseil d'orientation Fondation Copernic)
Martine Billard (co-présidente du PG)
Frédéric Boccara (économiste)
Paul Boccara (économiste)
Alain Bonhomme (Inspecteur général honoraire des affaires culturelles)
Claire Bornais (mathematicienne)
Anne Bory (sociologue)
Martine Boudet (professeure de lettres)
Ali Boulayoune (sociologue)
Claudy Bouyon (linguiste)
Claude Calame (anthropologue)
Bernard Cassen (secrétaire général de Mémoire des Luttes)
Christian Celdran (administrateur civil honoraire)
Vincent Charbonnier (philosophe)
Pierre Concialdi (économiste)
Eric Coquerel (secrétaire national du PG)
Philippe Corcuff (sociologue)
Jacques Cossart (économiste)
Pierre Cours-Salies (sociologue)
Isabelle Coutant (sociologue)
Thomas Coutrot (économiste, Attac)
Alexis Cukier (philosophe)
Monique Crinon (féministe)
Guillaume Dautel (inspecteur du travail)
Marielle Debos (politiste)
Claude Debons (retraité SNCF)
Christian Delarue (Mrap)
Christian De Montlibert (sociologue)
François Denord (sociologue)
Jean-Michel Drevon (enseignant)
Emmanuelle Desjean (cadre territorial)
Paola Diaz (sociologue)
Yves Dimicoli (économiste)
Paul Dirkx (sociologue)
Aurelien Djament (mathématicien)
Denis Durand (économiste)
Cédric Durand (économiste)
Philippe Enclos (juriste)
Jean-Baptiste Eyraud (Droit au Logement)
Eric Fassin (sociologue)
Jean-Michel Faure (sociologue)
Sonia Fayman (Cedetim)
Fabrice Flipo (philosophe)
Gérard Filoche (Bureau national du Parti socialiste)
Anny Fradin (biologiste)
Pascal Franchet (vice président du CADTM France)
Jean Gadrey (économiste)
Sandrine Garcia (sociologue)
Véronique Gallais (co-fondatrice de l'association Action Consommation)
Florent Gaudez (sociologue)
Elisabeth Gauthier (Espace Marx)
Bertrand Geay (politiste)
Susan George (écrivain)
Jean-Luc Gibelin (commission santé du PCF)
Jean-Luc Godet (physicien)
Nicolas Gregori (psychologue)
Jean-Pierre Guelfucci (physicien)
Caroline Guibet-Lafaye (philosophe)
Fabrice Guilbaud (sociologue)
Françoise Guillou-Pinlet (paysagiste)
Ozgur Gun (économiste)
Patrick Hallinger (Convergence Nationale de défense des services publics)
Jean-Marie Harribey (économiste)
Henri Heckert (sociologue)
Georges Hugot (géomorphologue)
Sabina Issehnane (économistes atterrés)
Lucien Jallamion (République et Socialisme)
Michel Jallamion (président de Convergence nationale de défense des services publics)
Fanny Jedlicki (sociologue)
Esther Jeffers (économiste)
Gisèle Jean (ex directrice d'IUFM)
Anne Jollet (historienne)
Marie-Pierre Julien (sociologue)
Pierre Khalfa (co-président de la Fondation Copernic)
Bernard Lacroix (politiste)
Rose-Marie Lagrave (sociologue)
Jean-Paul Lainé (enseignant)
Pierre Laurent (PCF)
Frédéric Lebaron (sociologue)
Jacques Le Bohec (professeur en sciences de l'éducation)
Catherine Leclercq (sociologue)
Hervé Le Crosnier (informaticien)
Serge Le Quéau (membre du CESER de Bretagne)
Thierry Lescant (Sud santé sociaux)
Claire Le Strat (déléguée générale de la Fondation Copernic)
Gilles Lemaire (Aitec)
Laurent Lévy (avocat)
Wenceslaz Lizé (sociologue)
Vincent Lhuillier (économiste)
Corinne Lucas-Fiorato (professeur de civilisation italienne et romane)
Jean Malifaud (mathematicien)
Marc Mangenot (économiste)
Myriam Martin (porte-parole d'Ensemble!)
Olivier Masclet (sociologue)
Gustavo Massiah (économiste)
Christiane Marty (chercheuse)
Lilian Mathieu (sociologue)
Gérard Mauger (sociologue)
Jean-Luc Mélenchon (coprésident du PG)
Julian Mischi (sociologue)
Catherine Mills (économiste)
Philippe Nabonnand (philosophe)
Mustapha Nadi (physicien)
Delphine Naudier (sociologue)
Christian Navarro (enseignant)
Frédéric Neyrat (sociologue)
Marie-Sol Ortola (professeure de civilisation espagnole)
Francis Parny (vice-président du Conseil Régional d'Ile de France, PCF)
Willy Pelletier (coordinateur général de la Fondation Copernic)
Roland Pfefferkorn (sociologue)
Jean-François Pélissier (porte-parole d'Ensemble!)
Josiane Pinto (psychologue)
Louis Pinto (sociologue)
Vanessa Pinto (sociologue)
Christian Piquet (porte-parole de la GU)
Claude Poliak (sociologue)
Christopher Pollmann (juriste)
Bernard Pudal (politiste)
Frédéric Rauch (économiste)
Fanny Renard (sociologue)
Monique Rigal (enseignant)
Daniel Rome (Attac)
Christine Rosemberg (ingénieure d'études CNRS)
Jean-Paul Scot (historien)
Claude Serfati (économiste)
Patrick Silberstein (médecin généraliste)
Arnault Skornicki (politiste)
Eric Soriano (ethnologue)
Valérie Soumaille (enseignante)
Philippe Sultan (haut fonctionnaire)
Claude Szatan (militant associatif)
Lucie Tanguy (sociologue)
Annie Thébaud-Mony (sociologue)
Marie-Pierre Toubhans (porte-parole d'Ensemble!)
Christian Topalov (sociologue)
Pierre Torasso (mathématicien)
Maryse Tripier (sociologue)
Aurélie Trouvé (Attac)
Christophe Ventura (Mémoire des Luttes)
Cécile Vignal (sociologue)
Louis Weber (Savoir/Agir)
Françoise Willmann (professeure de civilisation germanique)
Karel Yon (sociologue)
Malika Zediri (APEIS°
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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 16:43

 

syndicats fsu

 

 

 

 

 

Communiqué de la FSU - Fédération Syndicale Unitaire

 

Sections locales du SNESUP-FSU et du SNASUB-FSU de l’Université d’Evry-Val d’Essonne

 

Chasse aux sorcières, syndicale et politique à l'Université d'Evry

 

La Section SNESUP-FSU de l’Université d’Evry, réunie conjointement avec la section SNASUB-FSU le

 

12 juin 2014, a constaté qu’une commission de discipline a été convoquée à l’encontre de M. Xavier

 

Sanchez, Maître de Conférences et directeur élu de l’UFR LAM (Langues, Arts et Musique).

 

Elle s’étonne que dans une affaire où il y a, de notoriété publique, plusieurs protagonistes, seul, l’ancien

 

secrétaire de la section SNESUP-FSU, et toujours élu syndical, soit l’objet d’une procédure

 

disciplinaire.

 

Elle s’étonne, alors que des actes graves ont été commis contre des personnels et usagers, qu’aucune

 

action n’ait été entreprise par la Direction de l’Université pour traduire les responsables de ces actes, et

 

réparer auprès des personnes atteintes, et que l’ancien secrétaire de la section SNESUP-FSU, toujours

 

élu syndical, lui-même victime d’actes inqualifiables, soit seul, l’objet d’une procédure disciplinaire.

 

Les allégations qui font l’objet de l’instruction de cette commission correspondent à une période où M.

 

Xavier Sanchez était secrétaire de la section SNESUP-FSU, et était et est toujours élu syndical au CT

 

et au CHSCT de l’établissement.

 

Les deux sections réunies ne peuvent que constater, ce qui est d’évidence, à savoir que M. Xavier

 

Sanchez, alors qu’une enquête serait en cours et que plusieurs protagonistes sont en jeu, soit encore une

 

fois, le seul, traduit devant cette commission de discipline.

 

Les deux sections réunies ne peuvent que constater, ce qui est d’évidence, que M. Xavier Sanchez,

 

comme élu syndical, a manifesté son opposition et celle de notre syndicat à la politique menée par le

 

Conseil d’Administration qui a constitué cette commission de discipline et la compose. Cela est

 

amplifié du fait que le Président de cette commission vient de faire savoir publiquement qu’il soutenait

 

une liste concurrente, sinon hostile, aux engagements du SNESUP-FSU. C’est son droit, mais cela

 

confirme la partialité que nous dénonçons !

 

La Section SNESUP-FSU de l’Université d’Evry, réunie conjointement avec la section SNASUB-FSU,

 

ne peut que considérer qu’il y a bien une volonté claire de pénaliser M. Xavier SANCHEZ, élu syndical,

 

pour des raisons politiques et syndicales, d’autant plus évidentes que l’université est sous

 

administration provisoire et en période électorale.

 

La Section SNESUP-FSU de l’Université d’Evry, réunie conjointement avec la section SNASUB-FSU,

 

en appelle au respect de la liberté d’opinion, de la liberté syndicale et de la présomption d’innocence.

 

En conséquence, la Section SNESUP-FSU de l’Université d’Evry, réunie conjointement avec la

 

section SNASUB-FSU, demande à M. le Recteur, chancelier de l’Université de faire respecter les

 

droits constitutionnels en matière de liberté et de respect des droits syndicaux, en déclarant nulle et

 

non avenue cette commission partiale, tant que l’affaire est pendante par ailleurs.

 

La Section SNESUP-FSUde l’Université d’Evry, réunie conjointement avec la section SNASUB-FSU, se

 

réserve le droit de saisir toute juridiction compétente pour ces manquements graves et atteintes aux

 

droits fondamentaux et aux libertés syndicales.

 

Fait à Evry, le 12 juin 2014

 

La FSU - Fédération Syndicale Unitaire de l'Université d'Evry

 

SNESUP - Syndicat National de l'Enseignement Supérieur

 

SNASUB - Syndicat National de l'Administration Scolaire Universitaire et des Bibliothèques

 

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 22:22

 

le PS une fois de plus s'inscrit dans la continuité du libéralisme extrème de la droite déclompexée de Sarkozy. Comme le dit joliment l'article ci-dessous, le gouvernement (PS of course) fait semblant de ne pas comprendre....et le petit Valls dit que la "gauche" (la sienne) risque la disparition...bien sûr!!!!!!! 

 

 

A lire, en complément de ce que l'on trouve sur les sites du SNCS-FSU 

http://sncs.fr/

 

ou du

SNTRS CGT

http://websyndicats.vjf.cnrs.fr/sntrscgt/spip.php?article1286

 

 

Le patronat s'inquiète d'ailleurs de la protestation des chercheurs:

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140612trib000834772/le-fisc-verrouille-le-credit-impot-recherche-les-entreprises-s-inquietent.html

 

http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0203560659432-bras-de-fer-budgetaire-sur-les-postes-de-chercheurs-1012308.php

 

 

 

CIR_credit_impot_rechercheCIR_credit_impot_rechercheParmi les cibles argumentaires des scientifiques qui réclament un "plan pluriannuel" permettant l'embauche de milliers de chercheurs, ingénieurs et techniciens, il y a le fameux CIR...

Aujourd'hui, il coûte à l'Etat, en non-rentrées fiscales, plus de 6 milliards d'euros. Un chiffre qui fait frémir, puisqu'il représente près du double du budget du Cnrs. La secrétaire d'Etat à la recherche, Geneviève Fioraso, mardi dernier lors d'une rencontre avec des journalistes, a de nouveau défendu ce dispositif. Et affirmé qu'il ne s'agit pas d'une "cagnotte" dans laquelle on peut puiser pour financer des emplois scientifiques. Or...

► Les critiques du dispositif sont déjà anciennes et son inefficacité déjà connue (lire ci-dessous une interview édifiante d'un économiste, publiée en mars 2008 qui décrit par avance les effets des réformes sarkozystes: aubaine pour les grands groupes, pas d'effet de levier).

► Le gouvernement fait semblant de ne pas comprendre. Ce qui est demandé n'est pas la supression du CIR. Mais la mise en cause de sa réforme sous Sarkozy et Pécresse qui a plus que triplé son coût (de nettement moins de 2 milliards par an à plus de 6 milliards), et provoqué un afflux d'effets d'aubaines et d'optimisation fiscale pour les grands groupes, y compris de services financiers, les PME ne récupèrent plus que 25% du CIR. Exemple donné dans mon article dans Libération ce matin: Sanofi se gave de 125 millions d'euros de CIR en 2013, simultanément il licencie et ferme des labos... et verse plus de 3 milliards d'euros de dividende à ses actionnaires. La simple récupération de 5% du CIR à son niveau actuel représente pour l'Etat la capacité à financer 5.000 emplois dans la recherche publique. On comprend dès lors qu'il soit ciblé par lespremières actions dont discutent les personnels de la recherche publique.

► L'argument "pas de cagnotte" est totalement incohérent et de mauvaise foi. Si l'Etat ne crée pas d'emplois scientifiques, "c'est qu'il ne peut pas les payer"... dit la secrétaire d'Etat. Mais si on récupère les rentrées fiscales annulées par le CIR, ce n'est pas de l'argent qui rentre dans les caisses de l'Etat ? C'est quoi, alors ? Des petits pois ? Des boutons de culotte ? Annuler les réformes (déplafonnement, assiette) du CIR décidées par Sarkozy et maintenues par Hollande, c'est augmenter les recettes fiscales, donc dégager des ressources supplémentaires que l'on peut investir dans la recherche.

Interview de P. Touffut en 2008Voici, ci-dessous, copie de l'interview de l'économiste Philippe Touffut, parue dans Libération le 3 mars 2008. A l'époque, le PS était dans l'opposition et considérait que cet argumentaire était tout à fait valable. Il l'est toujours.

Soutenir la recherche privée par les crédits publics, c’est l’une des orientations majeures de la politique gouvernementale. Elle a pris la forme d’une augmentation considérable du crédit d’impôt recherche qui devrait doubler de 1,5 à 3 milliards d’euros en 2008, plus que la subvention au CNRS. Décryptage par l’économiste Jean-Philippe Touffut, du centre de recherche Cournot.

Pourquoi le gouvernement a-t-il doublé le crédit d’impôt recherche (CIR) ?

Cela fait vingt-cinq ans que le CIR est utilisé par les gouvernements pour inciter les entreprises à augmenter leurs efforts en matière de recherche et de développement. Il s’agit de subventionner ces dépenses en réduisant l’impôt sur les sociétés. Cette déduction fiscale se veut incitative: elle repose sur la foi qu’ont ses promoteurs dans les mécanismes de marché pour encourager la recherche privée. Or, l’effet n’est pas mécanique.

Justement, cette idée fonctionne-t-elle ?

Vingt pays de l’OCDE disposent aujourd’hui de ce type de crédit d’impôt, contre la moitié il y a quinze ans. Mais la Finlande, l’Allemagne ou la Suisse, réputées parmi les plus dynamiques en matière de recherche privée n’en ont pas. Là où il est en place, il n’est efficace que lorsqu’il porte sur l’accroissement des dépenses. Les études montrent qu’un euro d’aide fiscale entraîne de 1 à 3,6 euros de dépenses de recherches supplémentaires. En Espagne ou en Turquie, où le CIR porte sur le volume de recherches et développement (R&D), les résultats ne sont en revanche pas bons. Or, si le CIR a été, en France et jusqu’en 2004, assis sur l’accroissement des dépenses de R&D, c’est la prise en compte du volume des dépenses et leur déplafonnement qui provoquent le doublement du CIR en 2008.

Le doublement du CIR ne profiterait donc pas vraiment aux PME… 

Le coût de la recherche des entreprises bénéficiaires du CIR va diminuer, indépendamment de leur taille. Mais il n’est pas sûr que la somme déduite permette d’augmenter les dépenses de recherche, notamment des PME. En revanche, les grands groupes, comme les holdings, semblent mieux équipés pour bénéficier à plein de ces changements: ils peuvent optimiser fiscalement entre leurs entités le nouveau crédit d’impôt. L’accroissement de l’effort comptable pourrait être plus important que celui de l’effort de recherche, ce qui peut expliquer le caractère faiblement incitatif de ce dispositif par rapport à des aides directement apportées à des projets identifiés. Ce CIR est également un instrumentd ans la concurrence fiscale pour attirer les laboratoires étrangers.

Le CIR ne cible pas de domaines en particulier et soutient toute recherche sans préjuger de son utilité sociale. Est-ce une bonne idée ?

L’idée qu’il ne faut pas cibler l’aide repose sur l’hypothèse que nous ignorons ce que seront les innovations et que le marché seul décidera. C’est très discutable. L’histoire des succès de l’innovation française montre au contraire l’intérêt du ciblage. Il y a parmi les bénéficiaires du CIR une distorsion très forte en faveur des secteurs de services, lesquels ne sont pourtant pas de grands contributeurs aux dépenses de recherche. Près d’un quart du CIR va ainsi au secteur «conseil et assistance aux entreprises» et un dixième au commerce. C’est pourtant la recherche industrielle qui constitue notre talon d’Achille.

L’octroi d’un CIR doit-il être subordonné à l’embauche de jeunes docteurs ès sciences ?

Il est fondamental que les docteurs trouvent leur place dans les entreprises s’ils ne peuvent ou ne veulent poursuivre leurs recherches dans les laboratoires publics. Il n’y a guère qu’en France que le doctorat est aussi peu reconnu et c’est aussi pour cette raison que les docteurs s’expatrient facilement. Associer une contrainte d’embauche à une mesure discutable, c’est du bricolage institutionel. Même si cela rappelle que le marché du travail n’est pas en mesure de placer les scientifiques, mais elle revient aussi à cautionner un principe de discrimination positive!

Le CIR peut-il contribuer à atteindre les fameux 3% du PIB consacrés à la recherche, l’objectif que s’est fixé l’Union européenne à Lisbonne?

Il ne peut d’abord pas être compté dedans, puisqu’il représente une diminution de recettes (c’est un crédit d’impôt) et non une augmentation de dépenses.Surtout, il ne faut pas confondre recherche privée et publique, comme l’a malheureusement fait le processus de Lisbonne. Elles suivent des logiques différentes: le marché valide l’une, les publications scientifiques l’autre.

Que faire, alors,pour encourager la recherche privée présentée comme le point faible de la France ?

Il faudrait réévaluer le diagnostic du rapport Beffa de 2004: quelles sont les spécialités sur lesquelles la France peut encore compter? Qui tire l’innovation en France aujourd’hui? L’Agence de l’innovation industrielle (AII) avait commencé à répondre à cesquestions en promouvant de grands projets où les entreprises organisent des coopérations à long terme entre elles et avec les laboratoires publics. De manière frappante, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont emboîté le pas à la France dans une direction similaire, au moment où l’AII était supprimée en France.

Par Sylvestre Huet, le 13 juin 2014

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 13:01

 

Le Monde fait allusion à la lutte des groupes dans l'enseignement supérieur.

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/29/enseignement-superieur-la-guerre-secrete-de-deux-clubs_4408898_3224.html

Nous publions ci dessous des informations sur le groupe Jean Pierre Vernant.

 

 

 

 

 

 

Chères et chers collègues,

 

 

 

 

Vous trouverez à l'adresse suivante:

http://www.groupejeanpierrevernant.info/

un communiqué qui fait suite à la pétition signée par plus de 10000 universitaires.

"Aux dires de Mme G. Fioraso, la loi du 22 juillet relative à l?Enseignement supérieur et à la Recherche aurait reçu un soutien fort des universitaires puisqu'elle n'a pas été accueillie par des manifestations de masse. Pour être plus exact, elle a semblé à tous être une loi sans souffle, sans ambition, bavarde, longue et technique. Sous ces dehors d'un gris terne, se tapit dans un recoin une mesure conçue pour assurer à ses promoteurs un contrôle absolu sur l'Université : le transfert de compétences aux communautés d'universités et d'établissements (ComUE). Comparés aux monstres bureaucratiques que seront les ComUE, les conseils d'administration prévus par la loi LRU ressemblent à des havres de démocratie. Il s'agit rien moins que de..."

 


Pour lire la suite:
http://www.groupejeanpierrevernant.info/

 

 

Groupe Jean-Pierre Vernant

 

 

 

 

 

 ---------------------------------- Droit d'accès, d'opposition et de désinscription https://listes.lautre.net/cgi-bin/mailman/options/uspc 


 

 

 

 

 

 

 


 

 

1.1 sans nom 1.26 Ko
2 sans nom 0.15 Ko

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Uspc mailing list
Uspc@agpermanente.lautre.net
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Le Blog

 

 

 

 

 

 

 

Ministre sans portefeuille

 

"Notre civilisation aura accompli un immense progrès le jour où la dissimulation érigée en méthode d’action et presque en bourgeoise vertu cèdera la place au goût du renseignement." (M. Bloch)

Aux dires de Mme G. Fioraso, la loi du 22 juillet relative à l’Enseignement supérieur et à la Recherche aurait reçu un soutien fort des universitaires puisqu'elle n'a pas été accueillie par des manifestations de masse. Pour être plus exact, elle a semblé à tous être une loi sans souffle, sans ambition, bavarde, longue et technique. Sous ces dehors d'un gris terne, se tapit dans un recoin une mesure conçue pour assurer à ses promoteurs un contrôle absolu sur l'Université : le transfert de compétences aux communautés d'universités et d'établissements (ComUE). Comparés aux monstres bureaucratiques que seront les ComUE, les conseils d'administration prévus par la loi LRU ressemblent à des havres de démocratie. Il s'agit rien moins que de placer l'ensemble des décisions importantes en matière de budget, de formation et de recherche hors de portée des universités proprement dites, de leurs personnels et de leurs étudiants, pour les remettre entre les mains d'une poignée de « décideurs », au sommet d’une nouvelle couche du mille-feuille du supérieur : présidents et conseils de ComUE.

L’appartenance au « groupe Marc Bloch » de nombre de ces membres d’exécutifs resserrés ne fait plus mystère. Pour ne prendre qu'un exemple, l’architecte de ces ComUE, décrites dans le projet porté par ce groupe de pression en 2012, est M. J.-Y. Mérindol, récemment parachuté à la tête de Sorbonne Paris-Cité. Ce regroupement comprend des établissements dirigés ou ayant été dirigés par les membres les plus influents de ce lobby : M. Berger (Université Paris-Diderot), M. Kahn (Université Paris-Descartes) et M. Salzmann (Université Paris-Nord), qui est aussi Président de la Conférence des Présidents d’Université et fondateur du « groupe Marc Bloch ».

La démonstration du caractère dévastateur des ComUE demanderait de longs développements. Soulignons-en ici deux traits caractéristiques. Comme dans un cauchemar kafkaïen, les ComUE sont dotées du pouvoir d'accroître d’elles-mêmes leurs compétences au détriment des universités qu'elles fédèrent, sans que celles-ci puissent s'y opposer, en cas de vote majoritaire du CA de ces ComUE — nouvelle déclinaison du conflit d’intérêts. L’élection des conseils de ComUE au scrutin indirect, garant de leur pouvoir aussi peu démocratique qu’absolu, sera de mise, sauf exception. Notons que cela n’a été rendu possible pour le Conseil Académique des ComUE qu’à la faveur d’un cavalier législatif introduit dans le projet de loi sur l'Agriculture, grâce au pouvoir d'influence de M. Salzmann.

Cette forme de regroupement n'est pas la seule. Il y en existe une deuxième, née du travail d'amendement du projet de loi au Sénat, nommée « association », qui permet aux universités de former des confédérations horizontales, sans ajout d'une nouvelle couche au mille-feuille bureaucratique et sans atteinte aux libertés statutaires des universités. Cette série d'amendements a reçu un soutien extrêmement large des parlementaires de tout bord, comme en témoignent les questions récemment posées au gouvernement. Se sont opposés à ces amendements... des membres du groupe Marc Bloch, M. Collet en particulier, alors directeur de cabinet de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et M. Assouline, porte-parole du gouvernement. Ils ont pourtant permis à Mme Gillot, rapporteure du texte, de trouver une majorité pour que le projet de loi soit adopté au Sénat. Pour l'anecdote, notons que la mise en cohérence du texte de loi n'a pu avoir lieu : le 21 juin, jour de la fête de la musique, il n'est plus resté suffisamment de sénateurs PS en séance pour porter les procurations de leur groupe. L’article concernant les regroupements a d'abord été rejeté dans l’après-midi puis, une fois l’ensemble du projet de loi voté,  réintroduit et adopté sans amendement possible, lors d'une seconde délibération, de nuit, immédiatement consécutive à la première, et devant un hémicycle singulièrement clairsemé.

Depuis l'adoption de la loi, le groupe Marc Bloch a utilisé toutes les méthodes pour tenter de discréditer cette seconde forme de regroupement et imposer, partout, des fusions ou des ComUE, travail de sape relayé par la DGESIP, Mme S. Bonnafous, dont le mari, M. B. Dizambourg, ancien conseiller de Mme V. Pécresse, dirige un PRES-ComUE. Les arguments les plus fallacieux (et les plus juridiquement douteux) ont été distillés : l'association ne serait pas ouverte aux universités ; l'association ne serait pas ouverte aux établissements faisant partie d'un PRES ; l'association ne serait pas ouverte aux établissements franciliens, pour qui le ministère imposerait des ComUE sur le contour des PRES ; l'association ne concernerait que des établissements de petite taille, etc., ad nauseam. Dans la plupart des universités, les deux formes de regroupements possibles n'ont été ni présentées, ni discutées, ni comparées au sein des conseils d'administration, encore moins soumises au débat et à la concertation au sein de la communauté universitaire. Le 7 février 2014, nous avons saisi par courrier Mme Fioraso des difficultés rencontrées dans les établissements pour que la seconde possibilité de regroupement, par association, soit débattue publiquement de manière équitable, et mise au vote des conseils au même titre que le regroupement sous forme de ComUE. Nous avons en particulier dénoncé l'autoritarisme intolérable de membres de son cabinet, en violation du principe d'autonomie statutaire des établissements. Faute de réponse, nous avons diffusé cette lettre, qui a été reprise sur le blog de M. Dubois, hébergé alors par EducPros. Celui-ci a été censuré deux jours après, pour s'être fait le relais d'opposants et de « mouvements partisans » (sic), signe qu’il ne s’agissait pas d’une coïncidence temporelle.

Loin d’une querelle de personnes ou de petite tactique politicienne, ce sont bien deux visions pour l’Université, l’Enseignement supérieur et la Recherche qui s'affrontent. Le désir d’un changement, maintenant, pour l’université s’est exprimé spontanément et massivement à l’occasion de la publication d’une pétition au lendemain de la nomination de M. B. Hamon comme nouveau ministre pour l’Enseignement supérieur et la Recherche. Elle a été relayée à la vitesse de l’éclair dans un milieu universitaire pourtant désabusé par les continuités manifestes entre la politique menée par le gouvernement de M. N. Sarkozy et celle du ministère de Mme G. Fioraso. Réduire cette fronde à la « grogne » d’une poignée d’universitaires mal regroupés, ou à de petites manœuvres attribuées à quelque bouc émissaire, serait occulter gravement la signification d’une telle mobilisation. Pourquoi souhaiterions-nous un changement de composition du cabinet ministériel en plus d'un changement de politique ? La personne en charge du secrétariat d'Etat et la composition de son cabinet nous importeraient peu si n'étaient de fait relayées les positions d’un groupe qui multiplie les attaques contre la collégialité, la démocratie et l'autonomie statutaire des universités et l’égalité d’accès des étudiants aux meilleures formations sur tout le territoire. Et nous nous permettrons de citer non le groupe mais cette fois l’historien Marc Bloch : « Mais, que savaient-ils des réalités sociales ? L’école, la caste, la tradition avaient bâti autour d’eux un mur d’ignorance et d’erreur ».

Pourtant, les personnalités politiques, membres de la majorité, qui ont déjà fait la preuve d’une connaissance approfondie de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de leur capacité à écouter la communauté universitaire et le monde de la recherche, à débattre et à produire du consensus au service des intérêts de la République, de la jeunesse, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ne manquent pas. On a pu le constater, et ce n’est qu’un exemple, lors de la discussion du projet de loi avec la représentation nationale.

Nous persistons à affirmer que l’Enseignement supérieur et la Recherche ont besoin dès maintenant d’un changement structurel dans l’intérêt même de l’ensemble de la société, et de celui des personnels et des étudiants qui font l’Université.

 

 

Pétition : pour un réel changement à l'Université et dans la Recherche

 

Nous soutenons la pétition exigeant un renouvellement du cabinet ministériel et une nouvelle politique en faveur de la Recherche et de l'Université. 8000 signatures au cours des premières 72h et plus de 10000 à cette heure.

Lien vers la pétition

 

 

Lettre au ministre du groupe Jean-Pierre Vernant

 

Monsieur le Ministre,

Nous sommes nombreux à nous réjouir de votre nomination au ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et nous vous en félicitons sincèrement.

Une telle annonce ne peut que satisfaire les universitaires de gauche que nous sommes. Que nous soyons proches de l’aile progressiste du PS ou du mouvement écologiste, nous serions heureux de pouvoir espérer de nouveau – si, toutefois la confiance pouvait renaître. Car aujourd’hui ni la politique menée ni les méthodes employées par la ministre Madame Geneviève Fioraso ne nous conviennent. Des années durant, nous nous sommes battus contre les décisions de la ministre Valérie Pécresse pour dénoncer les méfaits de la politique menée par la droite et le gouvernement du président Nicolas Sarkozy, convaincus qu’à terme elle conduisait l’Enseignement Supérieur et la Recherche dans l’impasse. L’alternance nous a fait espérer le changement de politique promis. Il n’en a rien été. Aucune des recommandations formulées aux Assises de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche n’a été prise sérieusement en considération, le ministère se contentant d’effets d’annonce, comme l’avait fait V. Pécresse en son temps.

La plupart de nos collègues pensent que la politique menée depuis 2012 est identique à la précédente, à quelques variations cosmétiques près. Cette idée fait son chemin d’autant plus facilement que la vie courante des amphithéâtres et des laboratoires n’a pas changé. Et si elle a changé, c’est pour empirer. Le nombre d’universités qui rencontrent des difficultés budgétaires n’a jamais été si grand et le nombre de postes offerts au concours de recrutement des organismes de recherche ou des universités, si faible.

Ce sentiment a de plus été renforcé par les pratiques de la ministre elle-même et de son administration qui ont fait preuve d’un très fort autoritarisme. Dans le cadre par exemple des discussions relatives aux regroupements d’établissements universitaires prévus par la loi, Madame la Ministre est allée jusqu’à remettre en cause auprès des universitaires les amendements à la loi ESR du 22 juillet 2013 votés par la représentation nationale, à tel point que plusieurs questions écrites à la Madame la Ministre ont été posées par des députés de gauche comme de droite, autant ulcérés que nous par ces méthodes indignes d’un représentant de l’Etat.

Tout ceci disqualifie à notre sens la reconduction de Madame G. Fioraso au poste de secrétaire d’Etat de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche tout comme se pose la question de celle de la directrice générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle.

Nous attendons tous un signe fort qui pourrait redonner aux universitaires le sentiment qu’ils sont enfin entendus et faire renaître la confiance indispensable au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche dans un contexte, certes, difficile.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en nos sentiments les plus respectueux.

Groupe Jean-Pierre Vernant

Question 11251 de Valérie Létard

http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-52123QE.htm
http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-52666QE.htm
http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-52667QE.htm
http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-53019QE.htm

 

 

 

Lettre à la ministre du groupe Jean-Pierre Vernant

 

Le think tank « Jean-Pierre Vernant » préconise la création d’une seule université, confédérale, sur le territoire francilien.

Madame la Ministre,

Vous savez à quel point la communauté universitaire, après les années sombres où elle n'a pas été entendue, souhaite pouvoir aujourd'hui se saisir de son destin et s’investir dans l’élaboration du nouveau paysage universitaire français. Elle entend notamment pouvoir réfléchir et travailler sereinement autour des questions relatives aux regroupements d'établissements tels qu'ils sont prévus par la loi du 23 juillet 2013 relative à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. Vous faisiez d'ailleurs part de cette conviction qui est vôtre en rappelant le 21 juin 2013 au Sénat que les établissements et leurs personnels seraient seuls à la barre dans cette organisation des regroupements, qu’« encore une fois, l’autonomie des établissements [prévaudrait], de même que leur sens de l’initiative et des responsabilités ».

Ainsi, comme beaucoup d'autres universitaires, nous sommes-nous mobilisés pour proposer le projet de regroupement d'établissements qui nous semble optimal pour des universités franciliennes, et ce, en considérant tout l’éventail des solutions offertes par les dispositions de la Loi. L'enjeu de ces débats pour l'avenir de la jeunesse et la place de la France dans le monde est tel qu'ils doivent être menés dans la transparence, la confiance mutuelle et dans un climat apaisé.

C’est pourquoi nous avons été choqués par les propos de l'un de vos collaborateurs, rapportés le 31 janvier 2014 par l'AEF qui nous apparaissent au mieux comme une maladresse, au pire comme une manipulation. Ils laissent entendre, d'une part, que les décisions relatives à la forme des regroupements seraient déjà arrêtées au MESR et, d'autre part, que « la loi était mal comprise » (!) par certains, pour préciser ensuite que « l’association » serait un regroupement dissymétrique et hiérarchique réservé à de petits établissements – ceci en contradiction tant avec vos déclarations devant la représentation nationale qu'avec l’esprit et la lettre de la loi. Depuis, cette dépêche a été opportunément relayée par certaines présidences d’universités ou d’établissements qui, depuis plusieurs mois, faisant totalement fi du respect le plus élémentaire de la démocratie et de la collégialité universitaires, confisquent les débats et cherchent à disqualifier les projets « d'association d'établissements » qui pourraient concurrencer leurs propres projets.

Cette dépêche, en suggérant « semi-officiellement » que l’une des voies de regroupement pourtant inscrite dans la loi est d’emblée à exclure, crée le trouble et n'est pas de nature à assurer aux débats la sérénité que vous souhaitez autant que nous et qui est à raison indispensable à l’élaboration des meilleurs projets de regroupements pour nos universités et établissements.
Aussi, vous sollicitons-nous pour que vous puissiez dissiper rapidement de telles rumeurs qui émanent de vos collaborateurs ou de vos services et pour que vous réaffirmiez le contenu de la loi et votre volonté politique de voir l'avenir s'élaborer selon les règles démocratiques afin de recréer la concertation et l’adhésion nécessaires. Par votre voix, ceci garantirait à la communauté universitaire la neutralité de votre ministère et ainsi le projet confédéral francilien que nous défendons pourrait être, à l’instar de tout autre, envisagé et débattu de manière sincère.

Nous voulons par ailleurs profiter de l'occasion qui nous est donnée ici pour vous présenter directement les raisons qui nous font préférer le modèle de l’« association » à toute autre pour la Région Île-de-France et qui sont peut-être bien différentes de celles qui vous en sont rapportées.

Notre conviction est celle d’enseignants, de Biatss et de chercheurs qui font vivre leurs établissements au quotidien, dans les amphithéâtres comme dans les laboratoires. Elle est construite sur notre connaissance de ces réalités de terrain. A ce titre, notre analyse peut différer de celles d'instances dirigeantes, parfois contraintes à leur corps défendant et aveuglées par des exigences d’une tout autre nature que les obligations académiques ou scientifiques.

Comme vous le savez, la communauté universitaire francilienne n'existe qu’à travers un réseau de relations académiques et scientifiques. Nous sommes donc d’autant plus favorables à la coopération entre universités et établissements telle que posée par la loi du 23 juillet 2013, et nous  souscrivons pleinement au fait que « sur un territoire (...) académique ou inter-académique » (dans notre cas, Paris et l'Île-de-France), les établissements se doivent de « coordonner leur offre de formation », de développer les coopérations scientifiques, d'avoir une politique collective « en matière de logement étudiant, de transport, de politique sociale et de santé et d’activités culturelles, sportives, sociales et associatives ». Etant donné l'ampleur de la tâche, la loi a naturellement prévu que « plusieurs établissements » puissent, en Ile-de-France, assurer cette « coordination territoriale ».

Mais aujourd'hui, nous sommes parvenus à un point où des manœuvres sans intérêt ni pour la recherche ni pour les formations, et des tactiques à très courte vue jouent la mise en concurrence systématique d’établissements ou d’universités qui devraient au contraire densifier leur coopération. Ainsi, il ne se passe pas une semaine sans que l'on détricote des coopérations en matière de vie étudiante, que l'on casse des collaborations productives entre équipes écartelées entre les différents blocs franciliens, que l'on crée des doublons pour promouvoir des Masters de site, là où existaient auparavant des formations cohabilitées.

Dans ce paysage dévasté, deux logiques s'opposent quant à l'élaboration des regroupements. La première renforce cette « bunkerisation » et, pervertissant la logique de la loi, génère des projets visant à faire émerger des sites conçus comme des forteresses s'affrontant sans répit. Le plus souvent portés par des présidences d'établissements sans aucune concertation ni avec les personnels et leurs représentants, ni même avec les membres de leurs conseils élus, ces « projets » ne sont fondés pour la plupart que sur des considérations purement technocratiques fort éloignées des réalités académiques et scientifiques, et sont le fruit le plus souvent d'un mimétisme intellectuel quasi-clanique réduisant leurs propositions au plus petit dénominateur commun.

Bien au contraire, la seconde s'ancre, quant à elle, dans le tissu de coopération réel et dans la géographie des lieux. Ici, on souhaiterait développer le réseau de salles blanches, créer des centres de santé étudiante, monter des centres de langues pour non-spécialistes. Là, une discipline souhaite n'avoir qu'une école doctorale et qu'un unique master de recherche. Ailleurs, le ressort académique des ESPE devient orthogonal au périmètre des universités en voie de regroupement. D'autres projets encore nécessitent une coopération à l'échelle de l'Île-de-France, comme par exemple celui d'offrir à chaque étudiant une carte Culture digne de ce nom. Cette ambition ne peut se satisfaire de blocs taillés arbitrairement dans le tissu universitaire francilien, qui de facto sont mis en concurrence et se replient sur eux-mêmes. C'est notre connaissance de cette réalité et notre volonté d'améliorer sans cesse notre service public d'Enseignement supérieur et de Recherche qui nous fait vouloir suivre une autre voie et qui nous a fait espérer quand vous avez inscrit dans la Loi plusieurs dispositifs de regroupement – souplesse indispensable afin qu’ils puissent s’adapter aux situations réelles des universités et des établissements sur l'ensemble du territoire français. Nous nous sommes en particulier félicités lorsque vous avez amendé ce texte pour promouvoir l’« association » des établissements en remplacement de leur « rattachement », effaçant ainsi toute dissymétrie et garantissant désormais dans la loi l'égalité des établissements.

L’association des universités et établissements nous paraît en effet le mode de regroupement le plus pertinent et le plus adapté aux regroupements de l’Île-de-France, qui rassemble un cinquième du potentiel national d’enseignement supérieur, représente 40% du potentiel de la recherche française, constitue la première région universitaire d'Europe et se voit innervée par un tissu dense de coopérations scientifiques qui ne doivent pas être mises en pièces par l’érection de citadelles engagées dans des compétitions délétères.

L'association de type confédéral est réaliste, elle est viable et peut être mise en œuvre dans les semaines et les mois qui viennent. Les personnels des universités franciliennes y sont prêts. D'autres pays ont réussi un pari de cette ampleur, comme en témoigne l'université d'Oxford ou l'University of London, véritable confédération d'établissements indépendants à l'échelle d'une grande capitale au rayonnement mondial. L’efficience et la plasticité de cette organisation ne peuvent qu’être source d’inspiration féconde pour le Grand Paris et l’Île-de-France. Une véritable confédération d’établissements franciliens conférerait à Paris un rang de capitale mondiale universitaire, et serait réellement propice au développement de la recherche et des formations.

Notre projet d'association confédérale s’inquiète moins de la taille ou du poids de structures mises en concurrence, mais bien davantage de réseaux de coopération denses et féconds, et nous ne pouvons donc que saluer le discours du Président de la République François Hollande lorsqu’il affirmait ce 30 janvier 2014 que :

« Tout ne se résume pas à la taille, il ne s’agit pas de constituer des machineries particulièrement lourdes et complexes ou de faire à tout prix des coopérations ou des fusions parce que nous voudrions avoir un certain niveau en termes d’effectifs, tout dépend de la qualité de ces projets. Mais c’est un enjeu d’attractivité (...). L’un des arguments c’est justement de se retrouver à la fois dans des structures suffisamment réduites de taille pour y faire les travaux de recherche indispensables et d’être un ensemble où il y a des liaisons suffisamment multiples pour pouvoir donner à des travaux de recherche l’impact et la dimension nécessaire. »

Modularité et fructification des réseaux de coopération, voilà qui coïncide parfaitement avec notre projet confédéral pour les regroupements d'Île-de-France.

Nous vous remercions pour l'attention que vous avez bien voulu nous apporter.

Veuillez croire, Madame la Ministre, en nos sentiments les plus respectueux.

Groupe Jean-Pierre Vernant

 

 

 

 

 

 



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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 22:49

Deux cent personnalités, responsables syndicaux, associatifs, politiques, personnalités ont signé un appel à une grande marche nationale le 12 avril à Paris «Maintenant ça suffit ! ».

MAINTENANT ÇA SUFFIT !

Marchons contre l’austérité pour l’égalité,
et le partage des richesses.

Nous n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’intégrisme.

En France, comme dans toute l’Europe, la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain. Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent tandis que les grandes entreprises versent aux actionnaires des dividendes insolents. Partout ces politiques provoquent indignations, colères et désespoirs. Elles nous révoltent.

Elles s’accompagnent du recul général des droits : à l’éducation, à l’emploi, à un revenu décent, à la santé, à un logement stable et décent… Les inégalités d’emploi et de rémunération attaquent plus durement les droits des femmes et des migrants. La répression s’abat sur les sans papiers, les Roms, les plus précaires, et ceux qui les défendent. Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale, et sur le droit de vote des étrangers… scandalisent.

Avec l’assentiment enthousiaste du Medef, le président de la République veut désormais faire du « pacte de responsabilité » le cœur de sa politique. Au patronat, il octroie 35 milliards d’allègement de cotisations. Qui peut croire que ce nouveau cadeau permettra de lutter contre le chômage ?
Devant un Medef qui refuse de s’engager sur des créations d’emplois, le gouvernement Ayrault s’engage, lui, à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros. Dans la ligne de mire, la sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy.

Personnalités morales, acteurs du monde de la culture et des arts, du monde du sport, responsables syndicaux, associatifs, politiques, nous sommes divers par nos engagements. Ensemble, nous voulons construire une dynamique pour une alternative sociale, démocratique, écologique, féministe fondée sur la solidarité. Nous appelons le samedi 12 avril à Paris à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour l’abandon du « pacte de responsabilité », pour une juste distribution des richesses. Cette marche ne restera pas sans lendemain.

Personnalités :

Alévêque Christophe, humoriste
Pudal Romain, sociologue, CNRS.
Amable Bruno , economiste, universite Paris 1.
Amara Jean Claude, créateur Droits Devant
Andersson Nils, Sortir du colonialisme
André Tosel, philosophie
Aries Paul , rédacteur en chef mensuel les Z’indigné(e)s.
Beauvois Dehphine, Front de gauche féministe
Ben Ayed Choukri, chercheur
Bernier Aurélien, essayiste
Bidet Jacques, philosophe
Bloch Bernard, comédien metteur en scène
Bonnery Stéphane, chercheur sciences de l’éducation
Brom Jean-Marie, chercheur au Laboratoire mixte CNRS/Université Louis Pasteur (Strasbourg)
Cassen Bernard, secrétaire général de Mémoire des Luttes
Caveng Remy , sociologue, universite de Picardie
Churin Samuel, comédien
Comolli Jean Louis, cinéaste
Cours-Salies Pierre, sociologue, Professeur émérite Paris 8
Demoule Jean Paul, professeur à Paris1, ex président de l’INRAP
Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien
Ethuin Nathalie , sociologue, universite Lille 2.
Fernandez Nilda, chanteur
Gadrey Jean, économiste
Gaillot Jacques, évêque
Généreux Jacques, économiste
George Suzanne, écrivain
Gérard Mordillat, écrivain cinéaste
Gori Roland, professeur émérite, Appel des appels
Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie
Harribey Jean Marie, économiste
Husson Michel, économiste
Jounin Nicolas , sociologue, universite Paris VIII.
Lacroix Bernard , politiste, Institut Universitaire de France.
Lagrave Rose-Marie , sociologue, EHESS.
Landini Léon, président de l’amicale Carmagnole-Liberté FTP-MOI
Laurens Sylvain , sociologue, EHESS.
Le Pors Anicet, ancien ministre de la Fonction publique
Lebaron Frederic , sociologue, universite Versailles-Saint Quentin.
Lerichomme Jacques, Conseiller régional PACA
Lhomme Stéphane, observatoire du nucléaire
Mangenot Marc , économiste
Marty Christiane, Féministe et Chercheuse
Masclet Olivier , sociologue, universite Paris Descartes.
Mathieu Grégoire maitre de conférence en sociologie
Mauger Gerard , sociologue, CNRS
Mordillat Gérard, cinéaste
Naessens Muriel, Féminisme Enjeux, théâtre de l’opprimé
Naszalyi Philippe, universitaire
Neyrat Frederic , sociologue, universite de Limoges.
Nicolas Frize, compositeur
Palheta Ugo , sociologue, universite Lille 3.
Pelletier Willy , sociologue, universite de Picardie.
Pena Ruiz Henri, philosophe
Pépin Josée, membre du collectif Tenon
Petit Jean Claude, compositeur chef d’orchestre
Pinçon Michel, sociologue
Pinçon-Charlot Monique, sociologue
Pinto Louis, sociologue, CNRS.
Poliak Claude, sociologue, CNRS.
Pudal Bernard, politiste, universite Paris Ouest
Ramaux Christophe, économiste
Ramonet Ignacio, journaliste
Rigaudiat Jacques, économiste
Ristat Jean, poète, directeur des Lettres Françaises
Séguy Georges, résistant déporté ex secrétaire général CGT
Sève Lucien, philosophe
Trillat Marcel, cinéaste
Trouvé Aurélie, militante altermondialiste
Willemez Laurent, sociologue, universite Versailles-Saint Quentin

Syndicalistes

Achaintre Thierry, secrétaire CGT Euriware
Amiel Frédéric, syndicat ASSO Solidaires
Angot Michel, FSU territoriaux
Baille Nicolas Secrétaire général fédération CGT equipement environnement
Bindel Jean Luc fédération CGT agro alimentaire
Bonnard Jérome, Sud BPCE Solidaires
Borras Stéphane, Solidaires 31
Bressan Eugénio, ex-secrétaire national SNES-FSU
Bubakhti Ahmed, Sud PSA Poissy Solidaires
Camara Mamadou, secrétaire Sud -TICE Solidaires
Canon Jean-Marc, secrétaire général de l’UGFF CGT
Chauveau Raymond, syndicaliste CGT
Chessa Mireille, syndicaliste CGT
Cohen Fabien, secrétaire syndicat de dentistes centres de santé
Couderc Christophe, secrétaire général de l’UD CGT 09
Damoiseau Philippe, Fédération Sud Collectivités territoriales Solidaires
Debons Claude, syndicaliste CGT
Degoussée Laurent, Sud Commerce Solidaires
Delecourt Christophe, syndicaliste CGT Finances
Devauchelle Jean, syndicat AP-HP Solidaires
Fayet Catherine, responsable Sud santé au CHSF
Galepides Nicolas, Sud PTT Solidaires
Garcia Patricia, Sud sociaux Solidaires
Ghazi Karl , responsable syndical CGT commerce
Glorian Grégory, secrétaire général de l’UD CGT 62
Gravouil Denis, syndicaliste CGT culture
Harl Françoise, Sud Education Solidaires
Jacquard Jean Pierre délégué, CGT central CGT Ducros Mory
Joly Pascal, secrétaire général de l’URIF CGT
Juraver Philippe, syndicaliste CGT - Front des luttes
Lafontan Jean, ex secrétaire général SNEP-FSU
Lambert Elie, Solidaires Douane
Larrivée Frédéric, syndicaliste CGT Finances publiques Marseille
Lavaud Marc, Solidaires 45
Le Reste Didier, syndicaliste CGT, Front des luttes
Leberquier Olivier, CGT Fralib
Lemaire Arlette, secrétaire nationale SNASUB-FSU
Lequeau Serge, Solidaires 22
Manciaux Catherine, co/secrétaire générale SNUPDEN-FSU
Mangin Jean, sidérurgiste FO à Florange
Mathieu Xavier, syndicaliste CGT ex Conti
May Eric, secrétaire syndicat de médecins
May Oriane, Présidente de l’AGE de l’UNEF
Michel Claude, syndicaliste CGT spectacle
Moreira Carlos, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des Industries chimiques
Orhesser Hélène, Solidaires 13
Ossant Hervé, secrétaire général de l’UD CGT 93
Painchan Reza, syndicaliste FO
Périllat Marie Cécile, responsable syndicale FSU
Peyrade Marc, secrétaire général de la FILPAC CGT
Pierre Le Ménahès, ex secrétaire général CGT SBFM
Piron Dominique, responsable départemental CGT 72
Ponvert Véronique, responsable syndicale FSU
Prince Mickael, CGT STEF Chaulnes
Puydebois Jean Louis, syndicaliste FSU 19
Sanchez Daniel, syndicaliste CGT
Schmitt Jerome, secrétaire de la fédération des syndicats Sud Energie
Sergent Nicole, syndicaliste FSU
Sueur Eric, Secrétaire général FSU Ile de France
Taillandier Christian, secrétaire national SNUITAM-FSU
Talbot Baptiste, secrétaire général de la Fédération CGT des Services publics
Trésallet Guy, syndicaliste FSU - Front des luttes
Van Rensberger Michel, responsable CGT Presstalis
Vaulot Corinne, secrétaire générale CGT Educ 31
Verzeletti Céline, syndicaliste UGFF CGT
Vidallet Gisèle, secrétaire générale de l’UD CGT 31
Vire Emmanuel, SNJ CGT Jean Luc Bindel syndicaliste agro alimentaire CGT
Wallet Nicolas, Secrétaire général FSU 75
Witt syndicaliste étudiante
Ziegelmeyer Laurent, responsable CGT Sanofi Paris

Associations / Autres organisations

Antony Michel, ancien président des hôpitaux et maternité de proximité
Azaria Ana, présidente de Femmes Egalité
Bache Marinette, Résistance Sociale
Bonnet-Ouladj Emmanuelle, dirigeante d’une fédération sportive
Brival Marie Laure, Collectif maternité des Lilas
Chailley Jean Claude, Résistance Sociale
Chocteau Guillaume, responsable associatif
Dareau Luc, militant économie solidaire
Deluze Evelyne, secrétaire de la coordination des hôpitaux et maternité de proximité
Derrien Hélène, vice-présidente de la coordination des hôpitaux et maternité de proximité
Dulong Ourdia, Faire Front à gauche, amis de l’usine
Eyraud Jean Baptiste, DAL
Favier Jean Pierre , président d’un club omnisports
Forte Eric, dirigeant économie sociale et solidaire
Franchet Pascal, vice président du CADTM-France
Garcia Francisco , président d’Ensemble et solidaires UNRPA
Guibert Geneviève, Collectif 37 notre santé en danger
Habel Janette, coprésidente de la Fondation Copernic
Hallinger Patrick, secrétaire de la Convergence nationale de défense et développement des services publics
Hernando Michel , Faire Front à Gauche, amis de l’usine
Khalfa Pierre, coprésident de la Fondation Copernic
Le Mignot Renée , co-présidente du MRAP
Longerinas François, Dirigeant économie sociale
Martins-Viana Lydia , dirigeante nationale du sport français
Massiah Gus, membre fondateur de l’IPAM
Mayer Sylvie, dirigeante économie sociale
Milesy Jean Philippe, dirigeant économie sociale et solidaire
Minot Didier , collectif des associations citoyennes
Nay Françoise, présidente pour la coordination des hôpitaux et maternité de proximité:
Potavin Jack, dirigeant économie sociale
Robin Philippe , président d’un club omnisports
Rollat Danielle , vice-présidente d’Ensemble et solidaires UNRPA
Rotjman Suzy, CNDF
Surduts Maya, CNDF CADAC
Trouve Gilbert, dirigeant d’une fédération sportive
Villechalane Philippe, Association de luttes contre le chômage et la précarité
Vivien Didier , dirigeant sportif
Zedriri Malika, Association de luttes contre le chômage et la précarité

Politiques

Adenot Dominique, ANECR
Amard Gabriel, Président de la Gauche Par l’exemple
Assassi Eliane, PCF
Autain Clementine, Ensemble
Bakin Benjamin , Alternative Libertaire
Besancenot Olivier, NPA
Billard Martine, co présidente du PG
Buffet Marie George, PCF
Castex Françoise, députée européenne
Chassaigne André, PCF
Esquerre Laurent , Alternative Libertaire
Hoang Ngoc Liem député européen
Idir Noredine, MJCF
Jallamion Lucien, République et Socialisme
Laurent Pierre, PCF
Le Hyaric Patrick, député européen, directeur de l’Humanité
Malaisé Céline, conseillère régionale Ile de France
Martin Myriam, Ensemble
Martin Elisa, membre du BN du Parti de Gauche
Mélenchon Jean- Luc, depute européen, coprésident du PG
Pelissier Jean-François, Ensemble
Picquet Christian, GU
Pierrel Christian, porte-parole national du PCOF
Poupin Christine, NPA
Poutou Philippe, NPA
Simonnet Danielle, SN du PG, conseillère de Paris
Soboul Edith, Alternative Libertaire
Toubhans Marie-Pierre, Ensemble

Touly Jean-Luc, conseiller régional apparenté EELV

Vergiat Marie Christine, députée européenne

 

 

 

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 17:54

Pétition     http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2014N45876

Pour:la société française

LES ÉTUDES DE GENRE, LA RECHERCHE ET L’ÉDUCATION : LA BONNE RENCONTRE

Des enseignantes et des enseignants de la maternelle à l’Université,
des chercheuses et des chercheurs, des étudiantes et des étudiants réagissent et appellent au soutien de toutes et tous.

Cette pétition est ouverte à toutes et à tous.


Depuis quelques jours, les élèves et les parents d’élèves sont harcelés de mails et de SMS provenant d’associations extrémistes qui propagent la rumeur selon laquelle, parce que « le genre » est introduit dans les programmes scolaires, leurs enfants seraient en danger à l’école. Non seulement cette manœuvre de déstabilisation des parents est révoltante (les enfants ont été privés d’école), mais, de plus, cette rumeur est totalement mensongère. Depuis plusieurs jours également, les propos les plus extrémistes circulent, dans les rues ou sur les réseaux sociaux, réveillant les haines envers les homosexuels, les juifs, les féministes, les professeurs des écoles appliquant l’ABCD de l’égalité, les chercheurs en études sur le genre, tous présentés comme des ennemis de la société.

Face à ces propos dangereux, face aux risques de dérives extrémistes, nous, enseignant-e-s, étudiant-e-s, chercheur-e-s, souhaitons prendre la parole, rappeler la réalité des pratiques éducatives et scientifiques d’aujourd’hui, et appeler au soutien de nos concitoyens et concitoyennes, de toutes les régions de France, de toutes les origines, de toutes les cultures.

NON, les enfants ne sont pas en danger. Non, il n’y aura pas de projection de films « sexuels » à l’école, et les garçons ne seront pas transformés en filles (ni inversement).

NON, la prétendue « théorie du genre » n’existe pas, mais, oui, les études de genre existent. Le genre est simplement un concept pour penser des réalités objectives. On n’est pas homme ou femme de la même manière au Moyen-Âge et aujourd’hui. On n’est pas homme ou femme de la même manière en Afrique, en Asie, dans le monde arabe, en Suède, en France ou en Italie. On n’est pas homme ou femme de la même manière selon qu’on est cadre ou ouvrier. Le genre est un outil que les scientifiques utilisent pour penser et analyser ces différences.

OUI, les programmes scolaires invitent à réfléchir sur les stéréotypes de sexe, car l’école, le collège, le lycée sont les lieux où les enseignants promeuvent l’égalité et la tolérance, où les enfants apprennent le respect des différences (culturelles, sexuelles, religieuses). « Vati liest die Zeitung im Wohnzimmer. Mutti ist in der Küche. » (Papa lit le journal au salon. Maman est à la cuisine). Voilà comment des élèves de collège apprenaient l’allemand, à travers les aventures de Rolf et Gisela, dans les années 1980. Réfléchir sur le genre, c'est réfléchir sur les effets de ce type de messages.

OUI, l’école est le lieu où l’on permet à chacun, par les cours de français, d’histoire, de SVT, d’éducation civique, d’éducation physique, de réfléchir sur les conséquences néfastes des idées reçues et d’interroger certains préjugés, ceux qui ont fait que pendant des siècles un protestant ne se mariait pas avec une catholique, ceux qui font que l’on insulte encore aujourd’hui une ministre à cause de sa couleur de peau, ceux qui font que des petits garçons sont malmenés au cri de « pédés » dans la cour de l’école, ceux qui font que Matteo n’osera jamais dire qu’il est élevé et aimé par deux mamans, ceux qui font qu’Alice veut mourir car on la traite de garçon manqué, ceux qui créent la haine et la discorde. Oui, l’école est le lieu où l’on permet aux élèves de se demander pourquoi les princesses ne pourraient pas aussi sauver les princes.

Les études de genre recouvrent un champ scientifique soutenu par le Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur et le CNRS, et elles ont des utilités nombreuses dans l’éducation et la lutte contre les discriminations : ces études et ces travaux existent à l’université depuis longtemps. Nombreuses sont les académies à organiser des journées de formation sur ces thèmes ; nombreuses sont les universités à offrir des cours intégrant le genre : en sociologie, en sciences de l’éducation, en anthropologie, en biologie, en sciences économiques, en philosophie, en histoire, en littérature, etc. Des séances de sensibilisation aux questions d’égalité entre les sexes font partie du parcours de formation des enseignants du primaire et du secondaire.

En permettant aux élèves de constater la diversité des familles actuelles, en montrant que, selon les lieux et les époques, les rôles des hommes et des femmes ont varié et que l’amour a des formes multiples, les chercheurs, les enseignants et les professeurs des écoles offrent aux enfants, citoyens et citoyennes de demain, la liberté de construire un monde plus égalitaire et plus harmonieux.


-----------------------------------------------------------------------------

En signant la pétition en ligne, merci d’indiquer, pour toutes et tous, votre profession et votre région (et si vous êtes étudiants, enseignants et/ou chercheurs, votre statut, votre discipline et votre université).
De plus, si vous souhaitez rester en contact avec la communauté rassemblée autour de cet appel, merci de signer en indiquant que vous souhaitez que votre adresse mail soit visible pour l’organisateur de la pétition.


La liste ci-dessous intègre les comités selon leur ordre d’arrivée, ceux-ci sont en cours d’évolution. Pour connaître l’ensemble des contacts, les premiers signataires, les associations, les universités impliquées et les comités locaux qui se sont constitués : http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/




Premiers signataires de l’Université de Strasbourg

Sandra BOEHRINGER, maîtresse de conférences, Faculté des Sciences historiques (contact : s.boehringer@unistra.fr)
Estelle FERRARESE, professeure, Faculté des Sciences Sociales
Jean-Pascal GAY, maître de conférences, Faculté des Sciences historiques
Sylvie MONCHATRE, maître de conférences, Faculté des Sciences sociales
Philippe CLERMONT, maître de conférences, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation
Céline PETROVIC, chargée d’enseignement, Faculté des Sciences de l’Éducation

Premiers signataires de l’Université de Paris 7 Denis Diderot

Laurie LAUFER, professeure, UFR Études psychanalytiques (contact : laurie.laufer@univ-paris-diderot.fr)
Gabrielle HOUBRE, maîtresse de conférences, UFR Géographie, Histoire, Sciences de la Société
Alain WARGNIER, médecin des Hôpitaux, maître de conférences
Fethi BENSLAMA, Professeur, UFR Études psychanalytiques, Directeur de l’Institut des Humanités
Florence DUPONT, Professeur émérite, UFR Lettres Arts Cinéma, Institut des humanités
Anne KUPIEC, professeur de sociologie, UFR de Sciences sociales, Laboratoire de changement social et politique

Comité de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Violaine SEBILLOTTE, professeure, histoire (contact : violaine.sebillotte@univ-paris1.fr)
Armelle ANDRO, maîtresse de conférences, démographie
Marianne BLIDON, maître de conférences géographie
Marie BUSCATTO, professeure, sociologie
Delphine DULONG, maîtresse de conférences, sciences politiques
Anne HUGON, maîtresse de conférences, histoire

Premiers signataires de Lyon

Cécile OTTOGALLI, maîtresse de conférences en Staps, Lyon1 (contact : cecile.ottogalli@univ-lyon1.fr)
Muriel SALLE, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation, Lyon1 (contact : muriel.salle@univ-lyon1.fr)
Philippe LIOTARD, maître de conférences en Staps, Chargé de la mission égalité de Lyon1 (contact : philippe.liotard@univ-lyon1.fr)
Pascale BARTHÉLÉMY, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, ENS Lyon (contact : pascale.barthelemy@ens-lyon.fr)
Marianne THIVEND, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Lyon2 (contact : mthivend@mail.univ-lyon2.fr)
Eliane VIENNOT, professeure d'Université en littérature, Jean Monnet, Université de Saint Etienne (contact : eliane.viennot@gmail.com)

Comité et contact de l’Université Paris 5 Descartes

Vincent ESTELLON, maître de conférences, Institut de Psychologie (contact : vincent.estellon@parisdescartes.fr).
Françoise NEAU, professeure de psychopathologie clinique, Institut de Psychologie.

Premier-ère-s signataires l’Université de Nice Sophia Antipolis

Karine LAMBERT, maîtresse de conférences en histoire, Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) (contact : klambert@unice.fr)
Jean-Luc GAUTERO, maître de conférences, Philosophie et Histoire des Sciences
Lucie BARGEL, maîtresse de conférence en science politique
Eric CHAUDRON, professeur agrégé histoire, ESPE
Nicole BIAGOLI, professeure des universités en Lettres, ESPE
Sandra PLANTIER, professeure agrégée géographie, ESPE

Premiers signataires de l’Université de Picardie Jules Verne

Sylvie PERCEAU, maîtresse de conférences, UFR des Lettres (contact : sylvie.perceau@u-picardie.fr)
Coralie BOURNONVILLE, ATER, UFR des lettres
Catherine GRALL, maître de conférences, UFR des Lettres
Aurélie ADLER, maître de conférences, UFR des Lettres
Anne DUPRAT, professeure de Littérature Comparée
Carlo Umberto ARCURI, maître de conférences, UFR des Lettres

Premiers signataires de l'Université d'Angers

Nahema HANAFI, maîtresse de conférences, histoire moderne et contemporaine (contact : nahema.hanafi@univ-angers.fr)
Christine BARD, professeure, histoire contemporaine
Frédérique LE NAN, maîtresse de conférences, littérature médiévale
Emmanuel GRATTON, maître de conférences, psychosociologie

Premiers signataires de l’Université de Paris 8

Hélène MARQUIÉ maîtresse de conférences, Centre Études féminines, Études de genre, Art. Helene Marquié: h.marquie@free.fr
Anne E. BERGER, professeure, littérature et études de genre, Paris 8, directrice de l’Institut du Genre (CNRS)
Mercedes YUSTA RODRIGO, professeure d’Histoire de l’Espagne Contemporaine, UFR de Langues
Danièle ROSENFELD-KATZ, maîtresse de conférences, chargée de mission égalité femmes-hommes et parité
Nacira GUÉNIF, sociologue, anthropologue, professeure, Sciences de l'éducation
Béatrice FRACCHIOLLA, maîtresse de conférences, Sciences du langage

Premiers signataires de l’Université Toulouse 2 – Le Mirail

Odile SAINT-RAYMOND, coordinatrice d'ARPEGE (réseau de recherches sur le genre)(arpege@univ-tlse2.fr)
Monique MEMBRADO, ingénieure CNRS, sociologue
Jacqueline MARTIN, maîtresse de conférences en Économie sociale
Isabelle LACOUE-LABARTHE, maîtresse de conférence, histoire, sciences po
Sylvie CHAPERON, professeure d’histoire contemporaine
Jérôme COURDURIES, docteur en anthropologie, maître de conférences

Comité de l’Université de Lille 3

Florence TAMAGNE, maîtresse de conférences, histoire contemporaine (contact : ftamagne@noos.fr)
Sylvie APRILE, professeur d'histoire contemporaine
Marie-Hélène BOURCIER, maîtresse de conférences, CECILLE
Mélanie TRAVERSIER, maîtresse de conférences en histoire moderne
Claire CHÂTELAIN, chargée de recherche, CNRS/IRHIS
Antoine RODRIGUEZ, maître de conférences, Amérique latine

Premiers signataires de l’Université de Paris 13

Pascale MOLINIER, professeure de psychologie sociale (contact : pascalemolinier@gmail.com)
Yoram MOUCHENIK, professeur de psychologie interculturelle
Aline COHEN DE LARA, professeure de psychologie clinique

Premiers signataires de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Emmanuel WALLON, professeur de sociologie politique (contact: Genrepl@listes.u-paris10.fr)
Carina BASUALDO, maîtresse de conférences en Psychopathologie
Silvia CONTARINI, professeur de littérature et civilisation de l'Italie contemporaine
Olivier RENAUT, maître de conférences en philosophie ancienne
LOUYS Gilles, maître de conférences en langue et littérature française, Département de français pour étudiants étrangers

Comité de l'Université de Savoie

Fabienne GILLONNIER, enseignante, Département STAPS (contact : fabienne.gillonnier@univ-savoie.fr)
Clémentine BRY, enseignante-chercheuse, Laboratoire Inter-universitaire de Psychologie, Département STAPS
Phanélie BERTHON, enseignante-chercheure, Laboratoire de Physiologie de l'exercice, Département STAPS
Sophie BOURGADE, enseignante d'Anglais
Geneviève PIGNARRE, professeure de droit privé

Comité de l’Université de Poitiers

Michel BRIAND, professeur de langue et littérature grecques (contact :
Lydie BODIOU, maître de conférences d'histoire grecque
Frédéric CHAUVAUD, professeur d'histoire contemporaine
Florence FILIPPI, maître de conférences en études théâtrales
Stéphane BIKIALO, maître de conférences en langue et littérature française XXe siècle
Anne-Cécile GUILBARD, maître de conférences en littérature française et esthétique de l'image
Alexandre JAUNAIT, maître de conférences, science politique

Comité de l’Université d'Aix-Marseille

Nolwenn LECUYER, maîtresse de Conférences, archéologie, Chargée de Mission Égalité femmes-hommes (contact : nolwenn.lecuyer@univ-amu.fr)
Damien BOQUET, maître de conférences en histoire du Moyen Âge
Julien DUBOULOZ, maître de conférences en histoire romaine
Anne CAROL, professeure en histoire contemporaine
Laurence HÉRAULT, maîtresse de conférences, anthropologie
Jean-Jacques RASSIAL, Professeur, psychopathologie clinique

Contact de l’Université de Clermont-Ferrand 2

Anne-Sophie SAYEUX, maîtresse de conférences en anthropologie (contact : sayeux.annesophie@gmail.com)

Université de Montpellier 3

Rajaa STITOU, maîtresse de conférences en psychopathologie clinique (contact : rajaa.stitou@univ-montp3.fr)
Solange CARTON, professeure de psychopathologie clinique
Jean-Luc BERNABE, maître de conférences associé en psychologie clinique
Aude MICHEL, professeure de psychologie clinique et psychopathologie
Isabelle BOULZE, maîtresse de conférences en psychopathologie clinique

Comité de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)

Sébastien ROUX, Chercheur au Cnrs, Sociologie, EHESS, master Genre, Politique, Sexualité (contact : sebastien.roux@cse.cnrs.fr)
Laure BERENI, Chercheuse au Cnrs, Sociologie, EHESS, master Genre, Politique, Sexualité
Rose-Marie LAGRAVE, Directrice d'études à l'EHESS, Sociologie, EHESS, master Genre, Politique, Sexualité
Amélie LE RENARD, Chercheuse au Cnrs, Sociologie, EHESS, master Genre, Politique, Sexualité
Geneviève PRUVOST, Chercheuse au Cnrs, Sociologie, EHESS, master Genre, politique et sexualité
Juliette RENNES, Maîtresse de conférences à l'EHESS, Sociologie, EHESS, master Genre, politique et sexualité

Université de Cergy-Pontoise

Karine BERGES, Maîtresse de conférences en civilisation hispanique, chargée de mission Egalité femmes-hommes (contact mail : karine.berges@u-cergy.fr)
Diana BURGOS-VIGNA, Maîtresse de conférences en civilisation latino-américaine
Sylvie BRODZIAK, Maîtresse de conférences-HDR en littérature
Alexandrine GUYARD-NEDELEC, Maîtresse de conférences en civilisation britannique
Violaine HOUDART-MEROT, Professeure de littérature française

Comité de l’Université Bordeaux-Montaigne

Dominique PICCO, maîtresse de conférences, histoire moderne (contact : Dominique.Picco@u-bordeaux3.fr)
Yves RAIBAUD, maître de conférences, géographie, chargé de mission à l’égalité femme/homme
Geneviève SELLIER, professeure, cinéma, responsable de l’atelier Genre Bordeaux-Montaigne
Guillaume LE BLANC, professeur de philosophie
Nicole OLLIER, professeure, Littérature américaine

Contact de Sciences Po

Alain POLICAR, Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) (contact : alain.policar@noos.fr)

Comité du Centre Marc Bloch

Mathilde DARLEY, chargée de recherche CNRS
Jérémie GAUTHIER, post-doctorant
Sarah MAZOUZ, post-doctorante (contact : mazouz@cmb.hu-berlin.de)

Comité de l’Université de Toulon

Natacha ORDIONI, maîtresse de conférences de sociologie (contact : ordioni@univ-tln.fr)
Martine SAGAERT, professeure de littérature du XXe siècle

Comité et contact pour l'Université de Bretagne Occidentale

Marie-Laure DÉROFF, maître de conférence, sociologie ?(contact : marie-laure.deroff@univ-brest.fr)?
Yvonne CLAUDIC-GUICHARD, maîtresse de conférences, sociologie?
Christèle FRAÏSSÉ, maître de conférences, psychologie sociale

Contact de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

Anthony PECQUEUX, chargé de recherche, sociologue (contact : anthony.pecqueux@grenoble.archi.fr)


Université de Reims Champagne Ardenne

Nassira HEDJERASSI, professeure, École Supérieure du Professorat et de l’Éducation (contact : Nassira.Hedjerassi@univ-reims.fr)
Sophie DIVAY, maîtresse de conférences, sociologie
Pascal LABORDERIE, maître de conférences, sciences de l'information et de la communication
Anne-Gabrièle WERSINGER, professeur, département de Philosophie
Stephan ETCHARRY, maître de conférences, Département de Musicologie
Sylvie MIKOWSKY, professeur, Linguistique anglaise


Pour connaître l’ensemble des contacts, les premiers signataires, les associations, les universités impliquées et les comités :
http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2014N45876


Les signataires
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