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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 09:27

 

Quel avenir pour Evry? Quel avenir pour les jeunes collègues MCF?

 

 

 

Les réflexions sur les conséquences de la nouvelle loi n'ont déclenché jusqu'à présent qu'une fièvre électorale dans l'université et chez quelques personnes, que l'IUT se garde bien de réclamer! Tout ce petit monde cherche à se placer près de l'assiette au beurre mais quid de la suite de l'université!

 

 

Nous avions publié, il y a une grosse semaine, un petit articulet sur le blog "Considérations sur l'avenir et la situation d'Evry " dans lequel Gilles Waksman posait tout simplement la question: si on veut un site universitaire à Evry c'est dans le cadre d'une autre université Paris Sud Orsay ou Paris 6....Si je lis bien, il parle de fusion ou plutôt d'intégration. Pour ma part je constatais que seules les filières professionnelles et en particulier les  IUP attiraient des étudiants à Evry.  

Depuis des informations extrêmement importantes sont à la disposition du public:  

1) l'évaluation des écoles doctorales, dont on peu s'étonner que l'information n'aie pas été communiquée aux collègues alors qu'elle est disponible depuis avril. Cette évaluation est plus que mauvaise, nous avions donné en son temps l'évaluation qui disait expressément à propos de l'école de site: il y a quelques éléments à sauver en sciences exactes, les autres devront trouver des écoles doctorales ailleurs. Le C public prépare l'extrême onction! Quant à l'école génome elle est aussi en route pour le passé, classé B en général mais aussi avec une appréciation B pour le niveau des labos et la gouvernance, c'est aussi signaler cas grave! Les VP du CS et ce conseil, les directeurs des écoles doctorales et leurs conseils portent une lourde responsabilité, comme de bien entendu ils partent avec les honneurs et certains fossoyeurs de cette université ont même leur "parachute doré" grâce au CS! Pour le moment aucune réflexion publique, encéphalogramme plat au CS (rien d'étonnant vous savez pourquoi!) mais pas plus d'analyse, pas de chantier de réflexion lancé du côté de la présidence. On parle recherche, on affiche recherche mais on n'en fait pas vraiment (cf. les  évaluations) et surtout cette université n'a pas de politique scientifique! 

2) L'orientation de la lettre de mission de Madame PECRESSE qui annonce que les moyens seront attribués en fonction de la "réussite des étudiants et de leur insertion" . C'est en gros: pas de moyens pour les fabriques de chômeurs et les indicateurs sur ce point sont clairs quand on descend au niveau des disciplines à la DEP. Avec 75% d'échec en première année AES est au plus mal surtout si l'on ajoute "Il est essentiel que les jeunes Français s'orientent vers des formations qui correspondent à leurs projets personnels, à leurs talents, mais aussi à l'exigence d'une insertion professionnelle réussie" Et suivant ce schéma il n'y a pas qu'AES qui soit mal partie! Sur ces questions on est au point mort sur l'évaluation de l'insertion de nos étudiants, pas de moyen ni surtout de volonté! Le président du CEVU fait mu muse dans un périmètre intellectuel à l'horizon restreint et ce n'est pas en lui adjoignant l'aide de l'ancienne VP du CEVU que l'on va élever le niveau de "compétence" sur le secteur.  

Sans un examen sans concession de la situation de l'université il est impossible de dégager des solutions. Je crains que les gens en place n'aient ni la volonté, ni la capacité intellectuelle pour le concevoir et le mener à son terme. Le triste exemple donné par le CS dans sa politique de promotion n'engage ni au dévouement pour le service public, ni à la sauvegarde de l'institution. Loin du service de  l'intérêt collectif la bataille pour le pouvoir ne cache que la recherche d'une possibilité d'accès aux "opportunités" que donne l'institution. L'analyse cinglante de cette brave Anne Marie Le Pourhiet (cf. le Blog) s'applique de manière démultipliée à notre université.  

Cette brave université a été bonne mère pour beaucoup d'EC et d'enseignants, pour des gens qui ont construit mais aussi pour beaucoup de parasites médiocres dont certains n'auraient jamais atteint ces grades et ces postes ailleurs, ni même accédé à la fonction publique!  Il est vrai que nous avons rendu service, des universités de Paris centre, P1 pour ne pas la citer, ont récompensé les "services rendus" sur notre dos...etc. la liste est longue. Il n'est pas jusqu'au BTS qui se débarrassent chez nous des bacs pro dont ils ne veulent pas, sans parler des collègues de l'IUT qui envoient faire carrière et voyages chez nous, certains de leurs enseignants dits chercheurs  qu'ils sont bien contents de savoir ailleurs....

 

Enfin que le PS local, les Valls et autres politiciens professionnels, second couteaux et pages du MJS  nous lâchent les basques. Ils ont fait assez de dégâts et nous avons nos ségolènes aux petits pieds aussi bornées et avides de pouvoir pour qu'ils s'occupent de la leur et nous foutent la paix!  

  Yves Sabourdy le 6 juillet 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Alors nous qui avons bien profité de cette bonne université d'Evry, nous pourrions, en laissant la place après la faillite que nous constatons, penser à nos jeunes collègues MCF, aux jeunes pas au 3° âge recrutés en SSG, à ceux auxquels nous promettions des labos de qualité et un développement qui leur permettent une carrière.  

 

 Pour que ces jeunes  puissent travailler et eux aussi avoir un avenir, il faut engager l'intégration dans une université qui offre un avenir, ce devrait être avec l'analyse de la situation la seule préoccupation des élections. Pour le reste il faut entreprendre au plus vite la suppression du bois mort, en SSG en particulier et avoir une politique courageuse de mise à niveau (si c'est possible) des quelques diplômes et quelques secteurs de recherche de valeur (et pas des secteurs bidonnés de SSG ,sociologie ou histoire (qui se fait ailleurs et qui n'est pas une priorité de la discipline). L'idée de s'appuyer en sociologie sur un groupe de conjurés médiocres qui s'élève contre la patriarche autocrate est idiote, comme dans tous ces cas de pouvoir très personnel et de promotion des imbéciles qui ne gênent pas, il n'y a plus rien quand le vieux s'en va. Le seul avenir de ce secteur c'est la fermeture dans la dignité  et le rattachement de ceux qui seraient acceptés à d'autres universités.

 

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