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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 09:28

La loi LRU de l'UMP que la socialiste Fioraso a laissé en très grande partie en état, l'austérité qui touche les universités malgré les rodomontades des dirigeants socialistes, le tout  conjugé à une  direction médiocre à forte influence SGEN, conduisent l'université d'Evry dans le mur. Comme toujours ce sont les maillons faibles d'un ensemble qui cèdent les premiers!

Il n'est pas étonnant que l'université d'Evry soit à la limite de l'implosion, d'autres suivront sous peu!

Pendant ce temps M Valls fait la chasse au Roms!

 

 

 

 

 

Nous, BIATOSS, étudiants, et enseignants-chercheurs vacataires et titulaires de l’Université d’Evry, syndiqués et non syndiqués mais rassemblés, exprimons notre ras-le-bol face au fonctionnement actuel de notre université. Nous constatons que le service public d’enseignement et de recherche, de même que les conditions de travail de l’ensemble du personnel sont directement attaqués aujourd’hui.

LE BUDGET :
Les budgets de l’Université (voté en 2013 et en préparation pour 2014) sont des budgets trompeurs. Présentés en « équilibre », ils précipitent en réalité notre avenir dans l’incertitude en réduisant nos moyens de fonctionnement et en gelant des dizaines de postes.

  • Ainsi, pour équilibrer le budget initial de 2013, il a fallu mettre fin à 19 CDD de BIATOSS et geler 11 postes d’enseignants-chercheurs.
  • Il fallu également sacrifier 5000 heures d’enseignement en plein milieu du second semestre 2013, sachant qu’il en reste encore 7000 à supprimer cette année universitaire.
  • La conséquence est la suppression d’enseignements (avec le renvoi des vacataires), la surcharge des groupes de TD (jusqu’à 50 étudiants !), et le refus d’inscrire des étudiants en première année alors que l'afflux de dossiers d'inscription devrait nous réjouir.
  • La réduction drastique des budgets de sécurité, de nettoyage ou d’entretien des bâtiments met en danger les personnels et les étudiants ou retardent le début des cours quand les portes de l’université et des parkings s’ouvrent exactement à l’heure du début des cours.
  • Depuis la LRU, les directions successives de l’Université imposent leurs diktats budgétaires et de ressources humaines à l’IUT alors que le Directeur de l’IUT a autorité sur son personnel et son budget. Cette situation aboutit à l’étranglement de l’IUT qui se finance en quasi intégralité sur budget propre notamment grâce à la FA, la FC et à la taxe d’apprentissage. Les dotations FI sont en grande partie captées par l’Université. Ce nouveau mode de financement de l’IUT issu de fonds privés remet en cause la dimension publique de ses missions.

LES POSTES : Sur les deux dernières années, l’Université d’Evry a perdu plus d’une trentaine de postes d’enseignants-chercheurs et de BIATOSS. Le gel du recrutement d’enseignants-chercheurs implique le recrutement de vacataires. Mais ceux-ci sont rapidement remerciés lorsque des réductions d’heures sont imposées en cours de semestre.

  • Nous déplorons également la multiplication de postes de contractuels chez les BIATOSS, menacés tous les ans d'être supprimés sans que puisse alors être assurée la nécessaire continuité du travail administratif ou pédagogique.
  • Au total, le déficit annuel de l’UEVE (masse salariale et fonctionnement) dépasse les deux millions d’euros et nous interdit d’assurer correctement nos missions de service public (enseignement et recherche).

LES CONDITIONS DE TRAVAIL : Au début de son mandat, la présidence s’était engagée à améliorer le bien-être de l’ensemble des personnels. Des améliorations dans le management ont certes été apportées en début de mandat. Mais force est de constater que les coupes budgétaires, les réductions d’effectifs et la dérive gestionnaire produisent des effets délétères sur les conditions de travail ainsi que sur les relations sociales.

  • Le personnel BIATOSS en subit toutes les conséquences. Faute de remplacements anticipés, certains d'entre eux assurent durablement le travail de deux collègues. Ils vivent ces situations comme un véritable mépris de la part de leur hiérarchie.
  • Même chose du côté du travail des enseignants-chercheurs dont la bureaucratisation (évaluations en tout genre, contrôle tatillon, etc.) les empêche de mener à bien leurs missions. Accusés, parfois à tort, de sous-service, leurs primes sont suspendues avant même de demander aux intéressés des explications. Au final, leur surcharge de travail et leur manque de temps se répercutent directement sur les BIATOSS avec lesquels ils collaborent quotidiennement. La volonté désormais de chiffrer et de mesurer la moindre activité, présentée comme l'unique façon d'évaluer le travail, pourrit le quotidien de tous les agents de l’université.
  • Dans ce contexte, les rapports entre personnels sont tendus et les conflits légion. Une ambiance de défiance généralisée règne désormais dans nos services et UFR. La demande de la présidence à l’IUT d’indiquer les noms de personnels à licencier est symbolique de pratiques insupportables.
  • De la même manière, la rupture du contrat avec un service de restauration collective sans proposition de remplacement valable démontre le peu de cas accordé au « bien-être ».

LA DÉMOCRATIE : Parallèlement au déficit budgétaire, la démocratie ne cesse de reculer dans notre université, de présidence en présidence. Les débats sont rendus impossibles en CA par des procédures autoritaires (minutage trop strict, durée trop brève des séances).

  • Il n’y a pas de lieu de débat afin de répartir les postes entre composantes (ou avec les services centraux) lors des départs ou des mouvements de personnels (BIATOSS).
  • C’est la première fois en 23 ans d’existence de l’UEVE qu’il n’y a pas de discussion sur la publication des quelques postes d’enseignants-chercheurs à ouvrir.


C’est donc l’ensemble du personnel et des étudiants qui est pénalisé par une même logique bureaucratique et gestionnaire. Nous voyons déjà les dégâts que cela provoque dans les entreprises, alors pourquoi faire suivre le même chemin à l’Université qui n’a pas vocation à faire de profits ? Doit-on assister à sa mort programmée sans réagir ? Nous voulons au contraire relever la tête et exiger collectivement les moyens pour faire vivre l’Université d’Evry !

Si nous mettons ici en cause la loi « Fioraso » et les directives gouvernementales, nous interpellons aussi et surtout les administrateurs de l’Université, Président, Vice-Présidents, et Directeurs d’UFR pour leur acceptation des principes de la loi et leur absence totale d’opposition. Lors de son élection, l’actuel président de l’Université avait pourtant affirmé sa volonté de s’opposer à la LRU, promettant de descendre à nos côtés pour la combattre. Aujourd’hui, il l’applique activement dans notre établissement. Nous appelons donc nos administrateurs, tous les personnels et les étudiants à résister collectivement face à ces injonctions ministérielles, comme c’est d’ailleurs le cas dans d’autres universités.

Nous demandons solennellement au Président de l’Université et au Premier Vice-Président chargé des Finances de ne plus se satisfaire de la situation et de manifester publiquement le mécontentement collectif auprès des ministères de tutelle (Enseignement supérieur et Economie et Finances), dans les médias, etc...


Le Collectif des personnels de l’Université d’Evry en colère - personnel.en.colere.ueve@gmail.com


Nous nous réunirons en assemblée générale :
Le Lundi 14 octobre à 12h15 à 14h00
Amphithéâtre A 105
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