Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 08:55

 

 Nous nous interrogions sur le rôle que le pouvoir entendait faire jouer à l’AERES. Quelques phrases sur le Blog Educ Pros reflètent l’opinion de beaucoup de collègues après la publication des premiers rapports de l’AERES.

 

« Certains rapports de l’AERES ressemblent encore beaucoup à ceux du défunt CNE par leur tiédeur. Une critique que Jean-François Dhainaut ne réfute pas, reconnaissant que les rapports restent « président-dépendant »..

D’après Educ Pros

http://www.educpros.fr/detail-article/h/7d4cbd4269/a/evaluation-ce-qui-attend-les-universites.html

 

A la lecture des premiers rapports, parmi les EC  qui connaissent l’existence de l’AERES, un certain nombre a poussé un ouf  de soulagement avec le sentiment que l’on revenait à l’époque antérieure, le milieu réglant ses petites affaires en interne avec une DGES comparse.

 

Le système libéral adossé au culte du retrait de l’état a fait des agences d’évaluation la panacée universelle…La récente crise financière donne un aperçu de l’efficacité de ce type de régulation…les organismes de régulation des banques d’affaires et de l’assurance ont démontré leur efficacité !

 

La question du Tour de France et du cyclisme nous donne un exemple intéressant que le professeur Axel Kahn, Président de Paris V une de nos plus prestigieuses universités, un devrait  méditer[1]. En effet après l’échec de toute autorégulation par les équipes et les individus (coureurs), l’échec d’une autorégulation par les instances du sport, les organisateurs se sont retournés vers l’Etat pour réguler le dopage. Ce n’est pas par grandeur d’âme ou d'une quelconque morale, que les actionnaires d’Amaury Sport ont décidé de lutter contre le dopage, la vie des gladiateurs importe peu, mais parce que les spectateurs lâchaient le spectacle devenu trop manifestement truqué. Plus de spectacle, plus de spectateurs plus de sponsors, plus de profits !

Quelque part la question de l’université rappelle celle du Tour de France[2], ce n’est pas une conscience du service public ou l’amour de la science qui a poussé les sarkosystes à la LRU, c’est la nécessité de redonner du crédit à une institution dont le discrédit croissant  mettait en péril une partie de l’édifice de la bourgeoisie française.

 

Vu les prétentions affichées par l’Agence et celles que la ministre Pecresse vient de rappeler sur les ondes ces jours ci, il sera intéressant de juger de l’évolution des évaluations de l’AERES pour les diplômes des vagues suivantes.

 

Nous avons quelques exemples délectables pour la vague D, en particulier quelques caricatures de mentions ou de spécialités (présentées par des EC « non publiant », porteurs des projets à l’âge de la retraite sans succession prévue et sans publications dans le domaine…,sans le moindre  appui recherche en interne,  liste de coopération relevant de l’énumération de Prévert,  débouchés des étudiants n+ 3 non vérifiés, etc.) dont nous attendons avec gourmandise l’évaluation par les filtres successifs jusqu’à ceux de l’AERES et du ministère. A la précédente vague d’habilitation…ils étaient passés comme des lettres à la poste !

 

 

Annexe 5 : évaluation de l’offre master

 

 

 

 

l Contenu et axes stratégiques du cadre spécifique à l’établissement et modalités

de concertation interne (DEPP/IU 2, DEPP/IU 21, DEPP/IU 22, DEPP/IU 24, DEPP/IU 33)

 

ü diffusion de la circulaire d’habilitation ministérielle et existence d’un cadre spécifique à l’université (texte à analyser)

 

ü mise en oeuvre de procédures de régulation par le CEVU et le CA, en fonction des critères spécifiques à  l’établissement et en fonction de la connaissance des coûts des enseignements

(IPF 9)

 

ü existence d’une politique vis-à-vis de ses composantes : UFR de droit commun, instituts et écoles internes

 

ü nature des objectifs présentés : professionnalisation, pluridisciplinarité, demandes identifiées des milieux socio-économiques, réussite en licence, dispositif(s) d’accueil et d’accompagnement, adossement recherche, méthodes pédagogiques, politique d’ED…

 

1-2 l Positionnement de l’offre de formation en articulation avec le cadre académique et, le cas échéant, dans une logique de PRES : mutualisation, complémentarité, cohérence (évitement des redondances et cohabilitations)

 

1-3 l Spécificités de l’offre en relation avec les principaux axes de recherche

ü degré d’adéquation entre axes principaux de recherche et intitulés des formations

 

1-4 l Politique de formation continue et de formation tout au long de la vie

ü intégration de la formation continue dans le cadre de la formation initiale et politique de validation des acquis de l’expérience (ICPF 12, ICPF 13, ICSF 1, DEPP/IU 35, DEPP/IU 36,

DEPP/IU 37)

 

1-5 l Élaboration de l’offre en partenariat avec les milieux économiques et la région, et enseignements réalisés par des professionnels (ICSF 2)

 

1-6 l Existence d’un Observatoire et prise en compte des résultats des étudiants et des enquêtes d’insertion professionnelle dans le pilotage des formations

 

1-7 l Les ressources humaines utiles au projet pédagogique : la part des charges d’enseignement confiées à des intervenants extérieurs – EC et enseignants d’autres établissements et professionnels (DEPP/IU 52, DEPP/IU 57)

7

Objectif 2. La lisibilité et visibilité de l’offre de formation

 

Système d’interprétation et critères d’évaluation

L’établissement communique-t-il de façon adaptée et à l’aide d’informations objectives en fonction des différentes cibles que constituent lycéens, étudiants français et étrangers, adultes participant aux choix d’orientation, adultes en reprise d’études et employeurs ? Il s’agit en particulier d’évaluer l’ensemble des objets de communication externe et interne, en quoi ils sont adaptés à des publics particuliers et dans quelle mesure ce qui est annoncé est réalisé.

 

2-1 l Lisibilité de l’architecture de l’offre (DEPP/IU 25)

ü L et M : domaines, mentions, spécialités

ü articulation licence/master et master/école doctorale

ü affichage des parcours : réorientations, poursuites d’études et sorties professionnelles

ü attractivité de l’établissement (ICPF 7, ICPF 8, DEPP/IU 26)

 

2-2 l Pilotage et harmonisation de la politique de communication

ü degré de centralisation ou décentralisation

ü existence d’une stratégie, d’objectifs, de moyens et d’analyse de résultats, avec modalité de

régulation selon les composantes ; diffusion de bonnes pratiques

ü participation à un portail académique unique (UNR)

2-3 l Communication adaptée aux étudiants

ü dispositif de communication adapté aux lycéens et à ceux qui contribuent à leur orientation

ü informations quantitatives données à propos des taux de réussite et conditions de l’insertion

professionnelle

 

ü publication d’objectifs de formation explicites

ü communication spécifique à l’attention des étudiants étrangers (en particulier, site web en anglais) (ICSF 3)

ü information adaptée aux étudiants en reprise d’études ou en formation continue

ü nature et modalités des informations données en cours d’études : site web (programmes, emplois du temps, modalités de contrôle des connaissances) et accès au dossier étudiant

 

2-4 l Communication adaptée aux milieux socio-économiques

ü présentation des champs d’application professionnels et des métiers en fonction des cursus

ü supplément au diplôme établi en fonction des compétences acquises

ü communication de l’établissement en direction des employeurs et des entreprises sur les compétences acquises par les diplômés

 

 



[1] Pour Axel Kahn, « la morale sportive est immorale »Article publié le 27 Juillet 2008
Par Propos recueillis Benoît Hopquin : Source : LE MONDE 
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1045387


[2] Que M. Kahn accepte nos excuses, mais sans sortir du milieu il trouvera en interne à Paris V toutes les informations :

1)       Il a d’excellents spécialistes du dopage sportif à PV (enseignant de second degré il est vrai et non EC !),

2)       A propos de la morale : quand le CNU en 19° section, qualifie, il a quelques années sur la liste de PR un MCF élu CFDT avec l’appui d’élus Snesup (hélas), individu qui n’avait quasiment pas de publications, et ces quelques publications étant d’une médiocrité « éclatante », comment « qualifie »-t-il ce type de comportement ? Quand la MST déclarait A un labo de sociologie dont 3 axes sur 4 étaient jugés insuffisants, voire à supprimer et qu’il était noté dans le rapport que manifestement la liste des chercheurs déclarés semblait discutable,  comment « qualifie »-t-il ce type de comportement ? Quand l’APEC écrit que manifestement les masters de sciences humaines ont tendance à « enjoliver » les débouchés réels des diplômes comment « qualifie »-t-il ce type de comportement ? Pour nous tous ces comportements ne sont pas sans rappeler le dopage dans le sport!

3)       Les exemples sont surtout pris en 19°, sans doute une des sections les plus exposés, mais surtout PV a conservé la maison mère de la 19° et M. Kahn trouvera donc sur place d’excellents enseignants qui peuvent sans doute l’éclairer  

Partager cet article
Repost0

commentaires

Etat de la mobilisation Univ

Notre camarade Sequinot de Lille tient à jour l'état de la mobilisation dans les universités et les IUT. Cliquez sur le lien:

http://www.univ-lille1.fr:80/snesup59-62/mobilisation/

Recherche

Archives