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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 22:27
jeudi 17/11, 19h, à La Fontaine des Innocents, Paris
 

 

Avec le peuple grec, luttons ensemble contre la dictature des marchés !


Le 17 novembre 1973, la jeunesse grecque s'est révoltée contre la dictature des colonels, ouvrant la voie à la chute du régime. Cette date symbolise désormais en Grèce l'aspiration du peuple à prendre son destin en main et la lutte contre l'arbitraire.

Cette lutte est aujourd'hui plus que jamais d'actualité, face aux diktats imposés par les marchés financiers par l'intermédiaire du FMI, de la BCE et de l'UE. Le nouveau gouvernement, incluant l'extrême droite, et avec à sa tête l'ancien vice-président de la BCE, n'est que la marionnette de cette « troika ».

Depuis 3 ans, les plans d'austérité et de privatisation, censés « sauver » la Grèce, se sont succédés et ont plongé le pays dans une catastrophe économique et sociale sans précédent. Le chômage atteint 18,1% de la population, plus de 40% chez les jeunes. Les salaires ont diminué en deux ans de plus de 40%, et les écoles, les hôpitaux ferment les uns après les autres.

Ces destructions sociales sont justifiées par le poids de la dette grecque, dont le peuple serait seul responsable. Par exemple :
Les grecs seraient paresseux... alors que les dernières statistiques européennes montrent que le temps de travail est plus élevé en Grèce qu'en Allemagne ou en France.
Les fonctionnaires grecs seraient des fraudeurs... alors que leurs impôts sont prélevés à la source.

Ce discours aux relents racistes occulte le caractère illégitime de cette dette, qui profite principalement :
aux grandes banques qui se sont enrichies en spéculant massivement sur la dette grecque ;
aux grandes entreprises européennes d'armement ou de travaux publics, qui ont bénéficié de la « bienveillance » de politiciens corrompus ;
aux riches grecs, qui bénéficient d'exonérations d'impôts et pratiquent l'évasion fiscale.

...et certainement pas à l'ensemble de la population.

Présentés comme des « sauvetages », les plans européens imposés à la Grèce ne permettent pas de rompre avec le cercle vicieux de l'endettement ; ce n'est pas au peuple grec qu'ils viennent en aide, mais à ces secteurs qui ont profité et profitent de l'arnaque de la dette.

Cette arnaque est mondiale, et la Grèce en est le laboratoire : comme partout en Europe, la dette illégitime justifie les reculs sociaux et démocratiques. En France, le plan Fillon en est un nouvel exemple.

Pourtant, malgré la violence de la répression, la Grèce est aussi un laboratoire pour les résistances qui se développent dans le monde, depuis Madrid jusqu'à Wall Street. S'opposer aux politiques d'austérité en France ne va pas sans l'expression d'une solidarité avec le peuple grec.

Nous appelons donc à un rassemblement contre la dictature des marchés en ce jour symbolique du 17 novembre à 19h, au 43 Rue Saint-Denis devant la fontaine des innocents à Paris.


Premiers signataires: Aitec-IPAM, Attac, Alternatifs, CADTM, Fondation Copernic, Initiative des étudiants et travailleurs grecs à Paris, NPA, PCF

 




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commentaires

Y
<br /> <br /> Petit commentaire de Mélenchon sur le gouvernement grec<br /> <br /> <br /> Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux.<br /> D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute<br /> restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas<br /> été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un<br /> Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des<br /> finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur,<br /> le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.<br /> <br /> <br /> L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à<br /> dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des<br /> xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS<br /> réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les<br /> privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a<br /> en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du<br /> Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à<br /> dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à<br /> Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !<br /> <br /> <br /> A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à<br /> travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François<br /> Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants<br /> socialistes français. Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce<br /> par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale<br /> socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un<br /> gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas<br /> similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la<br /> campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant<br /> les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.<br /> <br /> <br /> <br />
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