Retour sur la commission Hetzel et le lien université emploi
Quelques morceaux choisis.
http://www.debat-universite-emploi.education.fr/auditions_nationales.htm
1)Sur la question du financement des universités au résultat d’insertion de leurs étudiants.
http://www.debat-universite-emploi.education.fr/fichiers_pdf/audition_cfdt_180506.pdf
Pages 18 à 21 en particulier
Structure auditionnée : CFDT
Mme THOMAS, Secrétaire Nationale
Mme DUCARNE, Secrétaire confédérale
M. JANIN, Secrétaire confédéral
M. MORIN, Secrétaire confédéral
M. KEIGER.- En Angleterre, on demande aux universités d’être vigilantes à la
réussite.
Dans celles plus moyennes, on nous demande de réduire notre taux d'échec en
première ou en deuxième année sinon cela nous est retenu sur nos finances.
Mme THOMAS.- Je trouve l'idée excellente. Cela rejoint la nôtre sur l'évaluation
et la notation.
Vous franchissez un échelon supplémentaire qui est cette notation sociale
d'insertion, en corrélation avec les moyens que nous nous donnons. Dans le
monde moderne, ces éléments sont dans la gouvernance des entreprises comme
des institutions mais très inconnus de l’université française.
Mme HOLDER.- Vous êtes dure avec l’université. Cela pourrait s’étendre au
secondaire. L’université accueille tout le monde.
Mme THOMAS.- La situation est cependant la même.
M. HETZEL, Président.- Et le débat porte sur l’université-emploi.
Mme THOMAS.- En Grande-Bretagne, les établissements secondaires ont les
mêmes obligations. Nous n’en avons pas, à part que le Ministre décide un jour
que les jeunes doivent être à 80 % issus d'une classe d’âge au Bac ou à 50 % du
système universitaire. Ce n'est pas suivi d'effet. Il n'y a pas de gouvernance
moderne comme cela a été suggéré.
M. LAURENT.- On se focalise sur l’université mais le problème majeur apparaît
dès l’entrée en 6ème avec 15 % des enfants qui ne maîtrisent pas les
fondamentaux. Dans les quartiers sensibles, ils sont 40 %.
M. HETZEL, Président.- Vous évoquez la gouvernance. Une contractualisation
s’effectue entre le Ministère et l'université. Que pensez-vous d’une forme
différente ? Vous semble-t-il intéressant d’en envisager d’autres avec des
regroupements professionnels, des entreprises ou les régions ? Une évolution du
système serait-elle possible sous d’autres formes de contractualisation de
l’institution universitaire, ou votre organisation syndicale pense-t-elle que c’est le
rôle de l’Etat ?
Mme THOMAS.- Cela ne nous gênerait pas. Ce serait plus acceptable par
l’opinion universitaire vis-à-vis des conseils régionaux mais plus difficile par
rapport à des groupements d’intérêt. Cela existe déjà néanmoins. Des universités
fonctionnent ainsi.
Il faut retenir la suggestion de votre collègue anglais de lier cela à de réels
critères de réussite. Il faut se donner les moyens.
Mme FRESSOZ.- Considérez-vous qu’une certaine concurrence s’affiche entre
les universités à partir de ces critères ? Contribuerait-elle à améliorer le
système ? Nous sommes dans une certaine opacité. Seriez-vous favorable à une
évaluation publique et à la possibilité de comparer les établissements ?
Mme THOMAS.- Il faut le faire.
Mme DUCARNE.- La comparaison se fait déjà mais devrait porter sur des
critères objectifs.
M. KEIGER.- Dans le Daily Telegraph, chaque année paraît le classement des
universités britanniques selon des critères différents. Figurent des colonnes
spéciales : nombre de personnes trouvant un emploi un ou trois ans après, une
autre sur la valeur ajoutée, donc à propos des catégories socioéconomiques les
plus difficiles.
Pour Oxford et Cambridge, on est déjà...
Mme THOMAS.- …On touche à la « hight society ».
Mme DUCARNE.- On retombera de nouveau sur la question du dialogue social.
Il faudra se laisser du temps pour élaborer ces critères et les négocier avec les
partenaires.
M. LAURENT.- Vous devez être moteur dans cette affaire.
Mme THOMAS.- Comme d’habitude ! Il n'y a pas de difficulté.
Voir sur le blog l’article sur le financement vu par le Président Sarkozy dans la lettre de cadrage à sa ministre.
http://snesup-evry.over-blog.com/article-13500204.html
2)Réaction d’un patron à propos des études de lettres ou sciences humaines et sur la comparaisons entre la France et l’Angleterre à ce sujet (c’est plus intelligent que les propos de journalistes ou de quelques EC d’Evry….) pages 15 à 20…
http://www.debat-universite-emploi.education.fr/fichiers_pdf/audition_MEDEF.pdf