Comme dans d'autres domaines le gouvernement socialiste et ses relais syndicaux s'inscrivent dans la poursuite de la politique libérale menée depuis les années 1990 et en particulier dans sa phase d'aggravation sous Sarkozy.
Le texte ci-dessous montre la continuité de la politique de la CFDT comme relai permanent des objectifs de la droite.
http://snesup-evry.over-blog.com/article-28750482.html
Comment le SGEN et l'UNSA socialistes négocient avec Pécresse!
Une polémique sur la liste : histoire_eco@cru.fr permet de soulever un coin du voile sur les négociations et de mettre à nu le jeu des syndicats socialistes.
une "mobilisation" nulle, sinon en faveur des "réformes", sachant que le SGEN a soutenu tant la loi LRU que les aspects jugés fort positifs des "réformes" engagées par décrets (ou projets de décret);
une tendance à la "négociation" du néant, dans un grand tapage médiatique, et au motif que "les 4 syndicats actuellement présents […] représentent 51 % des suffrages exprimés aux dernières élections au CTPU." "Les 4", au surplus, quel est le "4e", Force ouvrière, qui semble n'avoir pas été partie à l'opération du 6 mars 2009 ?
Les échos que toutes les listes "ouvertes" ont diffusés sur les prétendues "négociations" alléguées par Patrick Fridenson ‑ tractations à tout prix et sur les bases strictes des "réformes" ministérielles qui scandalisent jusqu'aux propres syndiqués du SGEN ‑ démentent catégoriquement l'aimable diptyque "mobilisation et négociation" invoqué par l'intéressé à l'actif de son syndicat.
Exemple, fourni par un témoin des "négociations" du vendredi 27 février 2009 (texte reproduit selon l'original, dépourvu de ponctuation), entièrement en contradiction avec la thèse même d’une négociation:
"Ceci est un compte rendu des negociations au ministere
vendredi dernier. Ne pouvant donner mes sources, vous
jugerez de la pertinence de ce compte-rendu, par les communiques
et textes a venir, des reunions au ministere ... a venir.
Le gros des echanges s'est effectue essentiellement avec les trois
syndicats presents, SGEN-CFDT, Sup-Recherche (UNSA), Autonome-Sup,
(Thierry Cadart, secretaire generale SGEN-CFDT, Yves Markowicz pour
Sup-Recherche Unsa, Jean-Louis Charlet pour Autonome-Sup), les
interventions du president de la CPU, Lionel Collet etant beaucoup
plus en retrait.
Les syndicats SGEN et Sup-Recherche (UNSA) etaient deja pres
a signer vendredi l'accord avec V.Pecresse sur un nouveau decret
dont les differences avec l'ancien sont cosmetiques. Ils l'auraient
assurement fait si Autonome-Sup ne rechignait pas toujours
sur le seuil des 50% de promotions par le CNU.
Le SGEN etait venu a la table de negociation etant deja fort content
de l'ancien decret. En particulier sur la question de la modulation,
le SGEN est parfaitement en accord avec l'ancienne redaction
du decret: par exemple le SGEN est fondamentalement tres content qu'un
president d'universite decide tout seul des modulations de service.
Lorsque l'absence du syndicat majoritaire des enseignant-chercheurs
et d'autres syndicats fut mentionne, Sup-Recherche (UNSA) s'est
insurge disant, en substance, que c'etait tant pis pour ceux qui
ne voulaient pas travailler positivement.
Pour comprendre la connivence de ces negociations il est important
de savoir que le cabinet de Pecresse est en parfaite entente avec
le SGEN et Sup-Recherche (UNSA), surtout avec le SGEN (un membre
influant du cabinet, ex-SGEN, figurant dans les differents cabinets
succcessifs du Ministere de la recherche et autres MRES depuis 1987,
et visiblement cette synergie fonctionne a plein).
La longueur des negociations (sept heures) ne doit pas cacher le peu
de points de modifications entre le nouveau decret et l'ancien,
ou, en tout cas, le peu de profondeur de ces modifications.
Peu de points de modifications envisages (ou meme demandes),
peu de grain a moudre (le seuil des 50% de promotions par le CNU),
et quelques points de fixation pour donner du relief a une
non-discussion. Ainsi V. Pecresse s'oppose avec la plus grande fermete
a toute definition d'une equivalence TD/TP/cours,
ou meme simplement a l'elaboration d'une fourchette d'equivalences.
Sur la question des promotions le seuil des 50% de promotions
par le CNU reste un point de discussion, V. Pecresse ne voulant
pas conceder un tel seuil, mais etant susceptible de finir par
accorder ce seuil.
Une renegociation concernant essentiellement les questions
de modulations de service s'effectuera demain matin (mardi) au ministere.
On devrait aboutir demain a un accord avec Sup-Recherche (UNSA)
sur un decret quasi-identique au precedent avec l'aide tres active
du SGEN, le seul point d'interrogation etant la signature d'Autonome-Sup
qui peut manquer en cas d'intransigeance du cabinet de Pecresse
sur le seuil des 50% de promotions par le CNU. En cas de blocage
d'Autonome-Sup sur ce point on aura soit un accord avec le SGEN
et Sup-Recherche sans Autonome-Sup, ou un autre round de negociation."